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POINT D’INFORMATION SUR LA GREVE DE LA FAIM DES PRISONNIERS PALESTINIENS

Publie le jeudi 19 août 2004 par Open-Publishing

POINT D’INFORMATION SUR LA GREVE DE LA FAIM DES PRISONNIERS PALESTINIENS ET LA MOBILISATION DES COMITES DE SOUTIEN.

Le 15 août, 1500 à 1700 prisonniers ont commencé la grève de la faim dans 4
prisons israéliennes.

A compter du 18 août, au total, 4000 prisonniers seront en grève de la faim
illimitée, soit tous ceux qui sont dans les prisons.

3500 prisonniers dans des camps se joindront à eux/elles pour un jour
seulement, car ce sont des personnes non-jugées qui vivent dans de
meilleures conditions que les prisonnier-es condamné-es. Les camps sont des
campements sous tentes et les conditions y sont moins pénibles, parce que
gardés par l’armée et non l’administration pénitentiaire. C’est curieux,
mais c’est ainsi...

Dans les prisons, les conditions se sont durcies : transferts incessants des
prisonniers dans des cellules différentes, suppression du sel alors que les
prisonniers ne boivent que de l’eau salée, suppression de tout moyen de
communication avec l’extérieur : plus de droit de visite pour les familles
et les avocats, plus de journaux et d’accès à la radio-TV, plus de papier
pour écrire.

L’administration des prisons est même allée jusqu’à faire venir des
prisonniers israéliens pour cuisiner de la viande au barbecue sous le nez
des grévistes palestiniens...

Le ministre israélien de la sécurité publique Hanegbi a déclaré qu’il ne
satisferait aucune des revendications des prisonniers sur leurs conditions
de détention et les traitements subis, et qu’il les laisserait mourir de
faim... [cité par le Herald Tribune].

Le ministre de la Santé Naveh a déclaré mardi 17 au journal Yediot qu’il
exigeait des hôpitaux israéliens de refuser d’accès aux soins pour les
prisonniers palestiniens grévistes de la faim affaiblis et maladies...

Dans chaque ville, les différents comités de soutien aux prisonniers ont
installé des tentes et assurent chaque jour, par leur présence active, les
prisonniers de leur solidarité. La presse locale et arabe internationale
diffuse des émissions sur le sujet.

Certaines mères de prisonniers refusent de s’alimenter depuis 3 jours.

Aujourd’hui 18 août, dans toutes les villes palestiniennes, manifestations
des comités de soutien au départ des campements vers les prisons, là où
elles sont accessibles.

L’Autorité Palestinienne de Yasser Arafat et le Parlement ont déclaré
soutenir cette grève et vouloir observer eux aussi un jeune de 24 h.

Les leaders des partis politiques se joindront également au mouvement.

De grosses manifestations ont déjà eu lieu à Gaza.

A Hébron, travailleurs et commerçants se sont mis en grève par solidarité
avant-hier pour une journée.

C’est donc toute la société palestinienne qui entre dans le mouvement.

Mais pour l’instant, le Comité des Familles [qui a rassemblé 14 000
personnes le 17 avril, journée nationale des prisonniers en Palestine, rien
que pour la région de Ramallah] n’a aucune nouvelle directe de ce que
subissent les prisonniers dans les geôles israéliennes...

Il demande donc que la pression internationale s’accroisse et que les
militants et les organisations continuent à s’adresser aux autorités
israéliennes pour exiger que les revendications des prisonniers, qui sont
d’ordre humanitaire international (visites, soins, arrêt des mauvais
traitements...) soient satisfaites.

Des communiqués de presse peuvent également être adressés aux médias pour
alerter l’opinion.

Pour le Comité des Familles, Mahmoud Ziadeh
[relayé par Noëlle et Anna, membre des Missions Syndicale et Civile
Françaises pour la Protection du Peuple Palestinien, actuellement à
Ramallah]