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Selon la dernière étude de l’INSEE, 8 millions de Français vivent sous le seuil de pauvreté.

Publie le vendredi 24 juillet 2009 par Open-Publishing
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8 millions de Français sous le seuil de pauvreté.

Plus inquiétant pour l’exécutif, le taux de pauvreté ne diminue plus, et ce quelle que soit la méthode de calcul. Ainsi, le taux de pauvreté monétaire, établi à 50 % du niveau de vie médian, est stable depuis 2003, aux alentours de 7 %.

Le seuil de pauvreté, établi à 60 % du revenu médian (et qui constitue désormais la référence dans les comparaisons internationales), soit 910 euros de niveau de vie mensuel, concernait 13,4 % de la population en 2007 (+ 0,3 point). Plus de 8 millions de Français vivent sous le seuil de pauvreté.


La moitié des Français disposent de moins de 1.500 euros par mois

Alors que Nicolas Sarkozy a lancé le chantier du partage de la valeur et des richesses, l’Insee a publié hier les premiers résultats de l’enquête Revenus fiscaux et sociaux 2007, qui apportent des éléments complémentaires au débat. En 2007, le niveau de vie médian par unité de consommation d’un ménage français a progressé de 2,1 % en euros constants, à 18.170 euros sur l’année et 1.510 euros mensuels. Cela signifie que 50 % des Français se situent au-dessus et 50 % en dessous de ce seuil. Entre 2005 et 2006, le niveau de vie médian avait augmenté de 1,5 %. La notion de niveau de vie intègre l’ensemble des revenus fiscaux et sociaux. Le niveau de vie moyen atteignait en 2007 21.080 euros, soit une progression de 1,6 %. Une évolution plus faible qu’en 2006, où la hausse atteignait 2,5 %.

En termes d’écarts de revenus, les 10 % des ménages les plus modestes ne dépassent pas un niveau de vie de 10.010 euros annuels, alors que pour les 10 % les plus aisés, il est supérieur à 33.900 euros. D’où un rapport de 3,4 entre ces deux catégories. Un chiffre quasi stable depuis 2005. Sur le total des revenus 2007, les 20 % des ménages les plus aisés représentent aussi près de 40 % de la « masse des niveaux de vie » (38,2 %). De leur côté, les 20 % des ménages les plus modestes se partagent 9 % de la masse des niveaux de vie. Des chiffres qui n’ont également guère évolué depuis 2005. Ces faibles mouvements peuvent surprendre, alors que les syndicats et la gauche dénoncent un accroissement des inégalités. Dans son rapport sur le partage de la valeur ajouté remis en mai, le directeur général de l’Insee, Jean-Philippe Cotis, faisait remarquer que les fortes progressions ces dix dernières années ne concernaient que 1 % des salariés les mieux rémunérés - soit 130.000 personnes disposant d’un salaire brut annuel supérieur à 119.940 euros.

8 millions sous le seuil de pauvreté

Plus inquiétant pour l’exécutif, le taux de pauvreté ne diminue plus, et ce quelle que soit la méthode de ­calcul. Ainsi, le taux de pauvreté monétaire, établi à 50 % du niveau de vie médian, est stable depuis 2003, aux alentours de 7 %. Le seuil de pauvreté, établi à 60 % du revenu médian (et qui constitue désormais la référence dans les comparaisons internationales), soit 910 euros de niveau de vie mensuel, concernait 13,4 % de la population en 2007 (+ 0,3 point). Plus de 8 millions de Français vivent sous le seuil de pauvreté. Cela souligne l’ampleur de la tâche pour le gouvernement. Nicolas Sarkozy a fixé pour objectif à Martin Hirsch, haut-commissaire aux Solidarités actives, de réduire d’un tiers le taux de pauvreté d’ici à 2012. Le revenu de solidarité active, en vigueur depuis le mois dernier, doit permettre de faire passer 700.000 « travailleurs pauvres » au-dessus du seuil de pauvreté dès cette année. Cela sera loin d’être suffisant pour tenir les engagements du chef de l’Etat.
J. DU.

http://www.lesechos.fr/investisseurs/actualites-boursieres/02078104643.htm

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