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Communiqué du comité de Roquebrun pour la reconquête des bureaux de poste de monopole public

Publie le mercredi 5 août 2009 par Open-Publishing

Communiqué du comité de Roquebrun
pour la reconquête des bureaux de poste de monopole public

Le 24 juillet 2009 une délégation du Comité de Roquebrun s’est présentée à l’Elysée

Dès qu’il a eu connaissance de l’information donnée par Luc Chatel, ex-secrétaire d’Etat à l’Industrie que « le Conseil des ministres examinerait le 27 juillet le projet de loi de changement de statut de La Poste en société anonyme », le comité de Roquebrun a demandé à être reçu à l’Elysée. Plus de cent élus de toutes tendances ont soutenu cette démarche.

A la veille de notre délégation, nous avons reçu un courrier de l’Elysée prenant acte de notre demande d’entrevue et nous signifiant que notre dossier était transmis au ministère de l’Industrie. Une délégation s’est cependant rendue le 24 juillet 2009 à l’Elysée.
Elle était composée de : Maryse Launais, porte-parole du comité de Roquebrun ; Gérard Schivardi, maire de Mailhac ; Nathalie Bruneau, conseillère municipale de Saint-Nazaire ; Alain Millard , syndicaliste à La Poste ; Christian Camelin, conseiller municipal à Briis-sous-Forges (91) ; Jésus Crespo, conseiller municipal à Boissy-Saint-Léger ; Albert Dal Pozzolo, adjoint au maire de Rozérieulles (57) ; Dominique Arnaudies, syndicaliste télécom ; Pierre Jeanneney, secrétariat permanent du POI ; Didier Schein, rédacteur de la proposition de loi pour le retour au monopole postal ; Odile Pagès, responsable du blog du comité de Roquebrun. Tous les partis se réclamant du mouvement ouvrier et de la République avaient été invités : PS, PCF, Parti de gauche, POI, NPA, MRC, LO.

La délégation fut bloquée par un cordon de police à bonne distance de l’Elysée, place Beauvau. La police nous signifia que nous ne pourrions être reçus, mais qu’un dossier pouvait être transmis pour être déposé. Interdiction absolue de déployer la banderole du comité de Roquebrun, sauf à l’extérieur de Paris ! Interdiction de photographier ! Force est de constater un mépris manifeste et affiché, vis-à-vis de notre délégation, pourtant mandatée par plus de 6 000 élus. La délégation insiste pour avoir un interlocuteur. Au bout de quelques minutes, une personne se présente comme étant le « chef du contrôle des entrées. » Il indique à la délégation : « Si vous avez quelque chose à me transmettre, je le ferais parvenir à une personne compétente. »

Devant notre indignation d’être reçus de la sorte, sur un trottoir, avec l’interdiction de bouger, il ajoute : « J’ai bien reçu tous vos mails, mais je ne peux répercuter que les ordres que l’on m’a donnés. Vous n’êtes pas les seuls à vouloir être reçus, il y a des gens qui ont aussi des problèmes. On ne veut pas qu’il y ait des pressions sur les bâtiments de l’Elysée. »
Nous insistons à nouveau pour être reçus. À ce moment-là, le chef du contrôle des entrées nous propose que cinq personnes puissent déposer le dossier dans la loge, à l’entrée du palais de l’Elysée. Les cinq membres de la délégation sont : Maryse Launais, Gérard Schivardi, Alain Millard, Nathalie Bruneau, Albert Dal Pozzolo.

A nouveau, nous demandons à pouvoir rencontrer un interlocuteur. Le responsable du contrôle des entrées : « Il y a même des députés et des sénateurs qui ne sont pas reçus. Le dossier va être transmis à quelqu’un, mais je ne peux pas vous dire qui. »
A la question : comment le saurons ? Il répond : « Vous n’avez que ma parole. »
Tels sont les faits. Vous jugerez par vous-mêmes !
Après en avoir discuté, la délégation a estimé devoir ne pas en rester là et a organisé une conférence de presse au cours de laquelle les membres de la délégation ont présenté un certain nombre de propositions.
Le Comité de Roquebrun appelle à la mobilisation générale

Conférence de presse du 24 juillet 2009 à Paris (17 heures)

Maryse Launais, porte-parole du comité de Roquebrun, a précisé que cela fait 18 mois que le comité agit pour rassembler sur sa proposition de loi tous ceux qui veulent conserver et reconquérir le monopole postal public et que, pour cela, soient abrogées les directives européennes d’ouverture à la concurrence. Le 24 juillet 2009, la délégation était mandatée par plus de 6 000 élus, dont 33 parlementaires, avec le soutien d’une centaine de conseils municipaux qui ont délibéré. Durant des semaines, nous avons été en contact avec les services de l’Elysée pour être reçus.
Nous ne pouvons que regretter de n’avoir pas pu être reçus par un interlocuteur compétent. Ce n’est pas en refusant de recevoir notre délégation que l’on fera disparaître l’attachement de la population et des élus au maintien et au retour au monopole public postal.
Même si le Conseil des ministres devait adopter le projet de loi de changement de statut de La Poste en société anonyme, le comité de Roquebrun considère que rien n’est joué.

La volonté est grande dans tout le pays de sauver ce service public, comme en témoigne le nombre de signatures affluant chaque jour à Roquebrun. Plus que jamais, nous réaffirmons : le projet de loi soumis au Conseil des ministres du 29 juillet 2009, transformant La Poste en société anonyme, DOIT ETRE RETIRÉ !
Cette exigence grandit de partout. C’est ainsi que le comité de Roquebrun a été informé de l’initiative lancée par 100 postiers de 25 départements, soutenant le projet de loi de retour au monopole public de La Poste et la proposition d’une manifestation nationale pour le retrait du projet de loi gouvernemental de privatisation. Un des initiateurs de l’« Appel des postiers et télécommunicants » a souligné que les agents du service public de La Poste, dans tous les secteurs, étaient dans l’attente d’une démarche d’unité et que leur appel reliant les aspirations des travailleurs à préserver leur travail et leur statut à la proposition de loi de Roquebrun recueillait une approbation grandissante. La réforme, a-t-il expliqué, ce sont des dizaines de milliers d’emplois supprimés, d’agents reclassés et « nomades ». C’est un seul centre de tri par région. Cette loi doit être mise en échec. Il indique que l’appel des postiers de 25 départements est maintenant en train d’être signé dans toute la France. Un mouvement qui est appelé à s’amplifier.
PÉRIODE ESTIVALE OU PAS, IL N’Y A PAS UNE MINUTE À PERDRE.
NOUS SOUMETTONS TROIS PROPOSITIONS :

* EN DIRECTION DE LA POPULATION : nous faisons appel à tous les citoyens et citoyennes de ce pays pour signer en masse la proposition de loi — d’ores et déjà appuyée par plus de 6 000 élus de toutes tendances — demandant l’abrogation des directives postales européennes et le rétablissement du monopole public d’Etat.

* EN DIRECTION DES CONSEILS MUNICIPAUX : nous lançons un appel aux 36 000 conseils municipaux à se réunir rapidement, s’il le faut en session extraordinaire, pour délibérer autour des exigences suivantes :
o LE RETRAIT DU PROJET DE LOI DE TRANSFORMATION DE LA POSTE EN SOCIÉTÉ ANONYME, QUI EST UNE PRIVATISATION PURE ET SIMPLE DE LA POSTE ;
o LE RETOUR AU MONOPOLE PUBLIC ;
o L’ ANNULATION DES FERMETURES DES BUREAUX DE POSTE ET LEUR RESTITUTION POUR LES COMMUNES QUI LE DEMANDENT.

Nous en appelons solennellement aux 36 000 communes et à leurs conseils municipaux : c’est la République qu’il faut rassembler contre la destruction du monopole postal !
Adressons ces délibérations à l’Elysée et aux représentants de l’Etat à tous les niveaux.

* EN DIRECTION DE TOUS LES PARTIS : nous réitérons notre appel en direction des partis qui, traditionnellement, inscrivent leur action dans la défense des services publics et de la démocratie. Nous estimons, en effet, que s’ils soutenaient notre démarche, cela permettrait de répondre à la volonté commune d’organiser une manifestation nationale pour le retrait pur et simple de cette loi de privatisation, manifestation à même de faire reculer le gouvernement et d’empêcher son vote au Parlement.

http://appelsauverlaposte.over-blog.com/