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Mambo : un chien écorché à vif.

Publie le vendredi 21 août 2009 par Open-Publishing
25 commentaires

Les habitants du village d’Espira-de-L’Agly prés de Perpignan (Pyrénées-Orientales), révoltés du cruel fait dont a été victime un chien, ont manifesté sur appel de la SPA une semaine après les faits. Le 10 août vers minuit, des jeunes, désœuvrés par l’ennui de l’estivale saison où se vident les agglomérations, se sont attaqués à Mambo. Un chien baptisé ainsi après qu’il ait été recueilli par la SPA, suite aux brûlures de second et troisième degré qui couvrent bien plus de 50% de son corps.

La presse avait longtemps rechigné de traiter des infos peu significatives. Celles n’arrogeant pas de l’importance à son contenu, voire des ventes, au point d’avoir eu comme adage désignant l’actualité jugée minime : Chien écrasé ! Ce mépris, des autres êtres habitants notre planète, dénote que la prédation humaine sur la surface de la Terre est des plus insensible envers l’environnement et surtout l’espèce animale. Elle règne en toute suprématie désormais mais continue aussi de sévir.

Les habitants du village d’Espira-de-L’Agly prés de Perpignan (Pyrénées-Orientales), révoltés du cruel fait dont a été victime un chien, ont manifesté sur appel de la SPA une semaine après les faits.

Fichier hébergé par Archive-Host.comLe Midi-Libre et le Parisien ont rapporté le morbide acte, RTL en a consacré une page de sa diffusion matinale du vendredi 21 août, La Nouvelle République a cité nombreux actes similaires dans son article à ce sujet et La Dépêche en a rapporté de son côté cette barbarie. Et un blogueur a aussi relaté le délit macabre. L’écœurement des journalistes qui ont porté à bras-le-corps cette information, a unanimement alerté de la perte des valeurs, de l’inculture et de la haine qui occupent certains esprits égarés. Et qui a son ampleur dans la société.

Le 10 août vers minuit, des jeunes, désœuvrés par l’ennui de l’estivale saison où se vident les agglomérations, se sont attaqués à Mambo. Un chien baptisé ainsi après qu’il ait été recueilli par la SPA, suite aux brûlures de second et troisième degré qui couvrent bien plus de 50% de son corps. Pour ses soins, il est soumis à anesthésie et ses souffrances datant déjà de 7 jours continuent.

Un garçon de 17 ans connu par les gendarmes pour de minables larcins et sa copine âgée d’environ 20 ans, après avoir à deux reprises, siphonné de l’essence d’une mobylette, ils ont aspergé la pauvre bête et ont mis le feu à l’aide d’un briquet. Le garçon a été interpellé ainsi que sa complice. Ils ont été présentés au parquet de Perpignan après vingt-quatre heures de garde à vue, et ont reconnu les faits sans expliquer leur geste.

Certainement abandonné par ces maîtres, pour ne pas s’encombrer à l’heure des vacances d’été, le chien s’est retrouvé en errance dans ce petit village de la France profonde. Personne ne sait combien de jours a-t-il été accablé de solitude et a subi l’indifférence. De son instinct multiséculaire, il recherchait la compagnie des humains pour rester non loin de ceux qui ressemblent à ceux qu’il a déjà suivi.

Les témoignages ont tous assuré que le chien n’est agressif, perdu dans l’abandon ne sachant où trouver refuge. Il recherchait une âme, un brin d’affection… Il a croisé un calvaire.

Messages

  • En fait

    ce fait divers est un echo au traitement que les humains s’infligent à eux même par des cultures inspirées du plaisir, de la valorisation égotique, par l’intermédiaire de la domination sous toutes sortes de formes.

    L’individu dans ces cultures, ne se sent de valeur que par la force de domination qu’il est capable de manifester.

    Avoir le pouvoir total sur la vie d’autrui est son désir ultime et est parfaitement représenté par les dieux qu’ils s’inventent.

    Certes présente-t-il ses dieux toujours sous des formes moralisatrices prétendument positives. mais derrière cette apparence se cache le besoin de légitimation de l’omnipotense : avoir le pouvoir total sur la vie, donc sur le monde.

    L’histoire de ce chien révèle que des individus soient simplement capables, comme tant d’autres, d’utiliser n’importe quel support pour assouvir leur besoin de domination. La souffrance est l’ultime preuve de pouvoir total sur autrui. Autrui au sens large. donc Autrui c’est aussi le monde. Ce qu’ils ont fait à ce chien, l’humain des mêmes inspirations culturelles le fait au monde.

    je sais d’avance que bon nombre de militants de gauche vont se moquer probablement de la sensibilité et de l’émotion que l’on puisse éprouver à l’égard du sort d’une chien.

    Pour moi c’est une question radicale de liens affectif au MONDE. Du comment je considère ce qui me lie au monde, aux éléments du monde, le vent, les pierres, les végétaux, l’eau, les animaux dépend totalement mon inspiration de liens aux autres humains.

    Pour me reconstruire en face de la destruction opérée par mes parents typiquement occidentaux, je me suis beaucoup influencé des cultures d’amériques. D’où mon intérêt particulier pour l’article récent publié sur Bellaciao
    Le mouvement indigène en Amérique Latine - Mónica Bruckmann
    jeudi 20 août 2009 (20h02)
    traduit par Thierry Pignolet

    Mais plus encore mon identification non pas aux humains mais au monde vivant.

    Je suis aussi radicalement touché par cette parole de jésus : ce que vous lui faites, c’est à moi que vous le faites !
    que je n’interprête pas comme intouchabilité divine, mais comme message d’éducation au lien à l’autre, l’autre au sens large, dépassant l’espèce.

    Quand la culture sera reconstruite sur l’acceptation du besoin d’affection tendre, sensuelle, de chacun, on ne méprisera plus ni le chien, ni l’amoureux éconduit. et les désoeuvrés ou les déracinés rechercheront peut-être autrement que dans la domination, la souffrance infligée à autrui, une revalorisation égotique.

    Les punitions à l’égard de cette domination sont inutile car totalement inefficace.

    Ce qu’il faut c’est reconstruire la culture qui construit les personnes.

    La réponse est collective et culturelle. elle est psychanalytique et intime : apprendre à respecter son corps et à en connaître la douceur et la tedresse fondatrice pour accepter la demande de tendresse et de douceur de l’autre.

    Je me souviens aussi de cette autre parole de Jésus : laissez les petits enfants à moi ! je ne l’ai jamais entendue comme incitation à l’endoctrinement. mais en le replaçant dans le contexte hiérarchisée de l’accès à la reconnaissance de l’autre, historique, et toujours d’actualité, son sens pour moi est d’accepter que même le bas de l’échelle sociale et universelle, donc les animaux et les enfants, aient accès à la reconnaissance affective et à la reconnaissance de la connaissance.

    Il faut réapprendre à regarder l’autre au delà de son espèce : tout corps vivant est en demande affective.

    • très franchement je ressens une vraie colère en lisant ça, et je n’ai qu’un regret, c’est de n’avoir pas été là ce soir là pour leur mettre des coups dans la tronche.. car c’est la meme logique que les ratonnades, les agressions sexistes et homophobes. Des gens qui sont capables de faire ça ne comprennent que la force et la peur, y a que ça qui peut les faire reculer.. j’espère surtout que Mambo pourra se remettre et croiser sur sa route de vrais humains....

    • il semble que vous soyez en meilleure forme morale que moi.

      car à la lecture de cette histoire, j’ai imaginé le chien qui attend de l’amour se faire incendier : et j’ai éclaté en sanglot...

      je sais qu’il y a une grande part de projection de ma part m’ayant toujours été fait repprocher d’être trop en demande d’amour.

      mais mes larmes sont incontrollables.

    • Terrible réalité de ce monde !!!
      Ils nous avons inventé un paradis pour que nous ne voyons pas l’enfer dans lequel nous survivons !

      Il faudra toujours que le faible trouve plus faible que lui pour montrer sa force........

    • je sais d’avance que bon nombre de militants de gauche vont se moquer probablement de la sensibilité et de l’émotion que l’on puisse éprouver à l’égard du sort d’une chien.

      comme d’habitude, tu "sais"...

    • vous préférez peut-être qu’on emploie les formules hypocrites classique du genre "je me doute"... quand on dit je sais c’est tout simplement parce qu’on a déjà lu et essuyé des critiques bien précise du genre très énervés qu’on se sente très préoccupé du sort des animaux alors que tant d’humain souffre et que les préoccuppations du genre vivissection et spa ça fait peit bourgeois larmoyant...

    • Mes sentiments vont du chagrin à la colère.

      Je pense être quelqu’un de solide, mais j’ai été pris de nausées lorsque j’ai appris les circonstances de cet acte ignoble.
      Je ne parviens pas à m’en remettre.
      Le seul exutoire que j’ai trouvé à été de donner à mon chien des caresses et de l’affection pour tous ceux de sa race ; il a eu l’air de comprendre !

      Ce que ces monstres ont fait subir à ce pauvre petit être innocent, ils auraient aussi bien pu le faire subir au "ravi" du village ou à un pauvre vagabond de passage...

      Si j’avais ces deux ordures sous la main, leur peau ne vaudrait pas un kopek.

    • leur peau ne vaudrait pas un kopek.

      euh... et la peine de mort pour les assassins d’enfants ?

    • donc vous savez...

      on attend donc de pied ferme les vilains militants de gauche sans coeur...

      Je suis aussi radicalement touché par cette parole de jésus : ce que vous lui faites, c’est à moi que vous le faites

       !

      houla...

    • Pourquoi dis-tu que les militants de gauche vont se moquer de tant de sensibilité vis à vis d’un chien ?
      Je suis un vieux militant de gauche (Parti Communiste Français), et la souffrance de tout être vivant, à fortiori un chien, m’émeut.
      Un être humain pour qui la souffrance animale ne compte pas n’est pas loin d’avoir la même attitude vis à vis des humains.
      Je rêve depuis fort longtemps d’une socité de justice et même d’amour.
      Tous les êtres vivants sont concernésEt je veux croire que les hommes qui aspirent à une meilleure société sont aussi les amis des bêtes.

    • Pourquoi dis-tu que les militants de gauche vont se moquer

      il ne répond pas, on ne saura jamais ce que Paul a contre les militants de gauche !

    • je visais quelques militants de gauche pas tous les militants de gauche

      et plus particulièrement des souvenirs cuisants lors de discussion en section locale du pc...

    • Moi aussi j’ai éclaté en sanglots à la lecture de cet article. Je respecte la vie, sous toutes ces formes. ceux qui trouvent ridicules d’éprouver de la tristesse, de la colère face à ces faits, ne doivent pas connaitre le vrai sens du mot amour.

  • c’est pas écorché vif, mais brulé vif...

    et l’article est plein de répétitions...

    sinon, oui, c’est un geste ignoble...

  • Voila comment commencent les fous dangereux, par bruler un pauvre toutou ou incendier un local de danse etc... Ils ne doivent pas rester impunis sous peine de les voir recommencer en pire , ils semble évident que ces gamins sont plus que méchants ! des spychopathes en puissances
    Et d’ailleurs ceux qui les ont laissé faire, ne valent pas mieux !...
    Il faut une justice pour Mambo les animaux souffrent aussi et sont bien plus sensible que les hommes.

  • N.E. Tatem avec ARGOTHEME

    je sais d’avance que bon nombre de militants de gauche vont se moquer probablement de la sensibilité et de l’émotion que l’on puisse éprouver à l’égard du sort d’une chien.

    Je trouve, je ne suis pas le seul, que cette formule est expéditive, sans recours... Selon son auteur. Or c’est totalement faux ! Si Paul ne connaît pas de grands humanistes à gauche, c’est que vraiment il ne les voit comme tels quand il les croise... Ils ont des profils de guerriers qui cachent leurs âmes plus sensibles que celles "SDI", Sans-Domicile-Idéologique.

    Rares surtout sont les médias qui ont rapporté le calvaire de Mambo. Ils se comptent exactement sur les doigts d’une main, et il sont cités pour ne pas tomber sur l’expéditif de notre ami Paul, auteur de la formule sans recours. Non seulement parce qu’il s’agit d’une bête mais aussi le pays profond, où se trouve généralement le peuple d’en bas, n’intéressent pas la France d’en haut.

    Une info d’une localité, n’a peut-être pas l’effet sur l’Histoire de la Terre, n’est pas comme l’édito d’un Rédacteur-en-chef, sinon juste la couleur du sous-vêtement d’un People a, de nos jours, plus d’attrait et de lectorat. L’éminence grise aussi regarde de haut, elle n’est dans notre mêlée.

    La vie de chien a intéressé par et dans plusieurs oeuvres un communiste de vielle date qui a mérité bien des lettres de noblesse en littérature universelle. Il s’agit de Jack London. Je prie de lire les commentaires qui ont suivi mon modeste texte sur Bellaciao, à propos de ce formidable écrivain. Ils sont édifiants dans la manière de permettre certains sujets, jugés intéressants, qu’à ceux qui ont un nom public. Mais c’est une autre affaire...

    Les règnes : Animal, Végétal et Terrestre... sont à la merci de la suprématie de l’homme, il en mange et en abuse grandement souvent gratuitement. Une éthique quelconque le lui permet pour se nourrir, se soigner et assouvir ses besoins nécessaires à son existence. Pour répondre au reproche de vivisection qu’un post-commentaire a soulevé dans notre modeste débat. Mais delà à se permettre des atrocités gratuite, c’est abominable.

    Je tiens à rapporter que le modeste journal de cyberpresse que j’anime sur le Web, POPULISCOOP : Scoop populaire ou VOX-POPULI a diffusé ce même sujet. VISIBLE ICI

    • Ben je connais très bien effectivement ce roman de Jack London.

      Mais les grands humanistes comme Jack London sont l’arbree qui cache la forêt du gros de la troupe.

      et je faisais allusion de façon très réaliste à pas mal de remarques que les gens qui présentent des articles contre la corrida, contre la vivissection, contre la maltraitance animale subissent de la part de beaucoup de militants de gauche, pas uniquement sur ce site, mais encore plus souvent dans les sections des partis où ils vont militer ou_ témoigner.

      des humanistes j’en rencontre parfois : et ce qui me frappe c’est qu’ils sont extrèmement rares. dire le contraire n’est qu’entretenir un idéalisme à l’égard d’une prétendue morale intrinsèque à la plus part des gens dans tous les mouvements.

      merde

  • "Long comme un jour sans enfant battu" sur un mur du quartier St-Cyprien, à Toulouse, vers 1988 : qu’est-ce qu’un chien face à un enfant battu ?

    • Pas de réponse, alors je réponds : s’il n’y avait pas de d’enfant battu, il n’y aurait pas de chiens battus ou incendiés.

      L’affectivité se retransmet, comme la bienveillance et la générosité. Si les parents sont débiles ou donnent à interpréter une débilité de leurs actes, les enfants seront débiles affectivement et ne pourront JAMAIS s’identifier à la bonté, au bien-être, à l’autre relatant de soi.

      Ces deux jeunes gens, il n’y a pas de scandale à leur faire, mais plutôt au MANQUE qu’ils ont manifesté dans leur ennui, leur manque de passion pour la VIE.

      De voir souffrir l’autre est réverbérer en soi sa propre souffrance. C’est cela que NOUS devons comprendre, de même que l’origine de leur ennui, et à la fois cet aspect sombrement burlesque de ce qu’ils ont fait au lieu de s’offusquer de la souffrance-mort d’un animal que des bigots voudraient nous faire passer pour une abjection vitale du fait de la peur qu’ils éprouvent (comme nos journapisseux) devant la mort qui doit pourtant advenir, implacablement, immanquablement et principalement pour nourrir l’autre dans une certaine souffrance, fussent-ils d’abjectes cloportes !

    • Toujours pas de réponse donc : d’autre part, si la vie n’est pas essentiellement la souffrance de l’autre, elle se devrait donc d’être, pour le moins, une disposition bienveillante. Qu’en est-il de ces étrangeté qu’est cette étrange chose de l’exploitation de la femme et de l’enfant par l’homme (directe ou indirecte).

      Oui, bien sûr, cette exploitation est aussi l’exploitation du reste de la vie, de la nature. Précisément. Mettez deux jeunes gens bourrés à la gueule d’ennui, d’absence d’étreinte sexuelle satisfaisante et d’indifférence quant à ce qui se passe das le monde, et vous aurez le produit qu’ils ont réalisé.

      S’offusquer de ce résultat est faire fi de ce qui l’a provoqué et c’est aussi bien CACHER ce qui l’a provoqué. Un tel article semble dénué de tout sens commun, sinon qu’un chatouillement d’un affectif déplorable, resurgissant (ou cherchant à faire resurgir) d’un déplorable souvenir de leur propre enfance démunie devant le regain d’affectivité de la puberté éperdue face à l’impossible réalisation de leur plaisir de la vie éprouvée, pour le FIXER sur ce qui est déplorable et sans importance, pour NOUS.

      Si la guerre d’une classe contre ce qui semble humain à nos cœurs disparaît dans ce genre d’alerte, c’est pour faire perdre la perspective de solution à cette guerre par le genre de disposition adoptée qu’elle renie et qui est implacable.

      Ne nous dispersons pas ! Les bigots ne seront toujours que des BIGOTS quelque soit leur nature !

    • eh bien il semble que ce que vous dites rejoints ce dont je parlais dans ma première intervention.

      Pour moi le chien et l’enfant battus sont les victimes du même mal.

      et ce mal à pour origine les racines de la culture des gens qui font ce mal. une incapacité à construire de l’affectif sur autre chose que de la domination de la souffrance de l’autre.

  • SALOPARDS INDIGNES DE S’APPELER HUMAINS. QUANT A CEUX QUI L’ONT ABANDONNE JE SOUHAITE QUE LEURS VOISINS OU CONNAISSANCES NE SOIENT PAS AUSSI LACHES ET INHUMAINS QU’EUX ET AIENT LE CRAN DE LES DENONCER.

  • Bonjour,
    Je suis tombé par hasard sur votre site, et ce que j’y ai lu notamment l’histoire de ce pauvre chien m’a simplement révolté.
    Je suis outré et j’en ai les larmes aux yeux, de voir jusqu’à quel point la cruauté et la bêitse (pour ne pas employé un autre terme...)peut aller !
    Sans être extrémiste, il y a des affaires comme les viols ou autres agressions de ce type, mais aussi ce genre de cas où il serait bon d’envisager de durcir les peines et les sanctions !
    Je vous souhaite une bonne continuation et félicitations pour vos actions.