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les pauvres survivront

Publie le samedi 5 septembre 2009 par Open-Publishing
4 commentaires

Lorsque l’on imagine le triste avenir de la race humaine, de multiples scénarios catastrophes viennent à notre esprit sans trop de difficulté : mort du soleil, épidémies dévastatrices, guerres nucléaires ou dérèglements climatiques majeurs, tout est possible et rien est inévitable. Sorte de déluge apocalyptique, il se pourrait bien qu’un jour nos descendants soient confrontés à la fois à un retour à un état primitif de leur environnement et à l’impossibilité de se servir des restes de leur passé, les connexions ayant pour la plupart disparues.

La simple coupure de courant engendrée par une tempête provoque déjà parmi les populations des drames qui montrent bien à quel point l’homme s’est éloigné des priorités humaines : incapable de faire un feu comme de changer une ampoule, la plupart peuvent se trouver rapidement dans une situation périlleuse. Cette situation peut faire sourire les anciens scouts, mais le problème est plus grave que cela : un tremblement de terre d’envergure, un accident nucléaire ou une guerre auraient des conséquences bien pires que ces mêmes évènements auraient provoqués il y a soixante ans. Que ferions-nous sans les secours de l’Etat, de la force publique ? combien sont capables aujourd’hui de traire une vache, de ferrer un cheval, de monter un mur ou de conserver la nourriture ? Qui sait retourner un champ, faire pousser des légumes ou tuer un poulet ?

Les hommes d’aujourd’hui savent comment faire fonctionner la machine qui va déplumer le poulet, ou regarderont sur internet à quelle période poussent les tomates, mais que seraient-ils capables de faire si tout avait disparu autour d’eux ? pas de portable, pas de moyen de transport, pas de frigo, pas de supermarchés, pas de gaz, combien se trouveraient rapidement en danger de mort ?

L’éducation est ainsi faite qu’au lieu d’apprendre à compter l’homme est désormais contraint d’apprendre à utiliser la machine qui va compter pour lui. La technologie a tellement complexifié chaque tâche pouvant être réalisée par un individu (afin qu’elle réalise la tâche de plusieurs ou plus rapidement) que le seul apprentissage de cette technologie demande une formation tout aussi longue. D’ailleurs, il faudrait pour comparer, par exemple, savoir combien de vaches auraient pu être traies par un homme s’installant à vingt ou 25 ans dans son exploitation (après études) s’il avait commencé artisanalement à le faire dès son jeune âge…

Les gouvernements, dans leur course à la croissance et aux profits, ont ainsi privilégié les études longues et poussées, de plus en plus spécialisées, de sorte que d’une part le temps finisse par manquer pour expliquer le raisonnement conduisant aux mécanismes de fonctionnement d’une technologie donnée (on fait apprendre par coeur à l’élève le fonctionnement : il ne pourra ensuite que transmettre cette information à ses descendants, mais sera incapable d’en expliquer le mécanisme), et d’une autre qu’un indivu seul ne puisse réaliser certaines tâches sans la contribution de plusieurs autres spécialistes (par exemple la voiture, mécanique plus électronique).

Les politiques, sans penser un seul instant qu’il puisse leur arriver une quelconque calamité soudaine et imprévue, ont eux-mêmes saboté toute possibilité de sauvegarder l’histoire des hommes. Aveuglés par leurs désirs de puissance, ils ont systématiquement poussés les hommes à la dépendance envers la collectivité, en tentant d’étouffer tout désir d’indépendance autarcique : pour que personne ne soit en mesure d’échapper au contrôle étatique, chaque individu est de près ou de loin lié à l’Etat, que ce soit par l’énergie ou la santé, le social ou internet, l’école ou le travail.

Mais le jour où le pire surviendra, il semblerait que (à moins que tout cela ne soit vraiment bien organisé par les élites) ce ne soient pas les riches qui survivent le mieux aux cataclysmes futurs. Les pauvres, obligés par leur misère à la débrouillardise, seront sûrement les mieux armés pour des temps difficiles. Capables de l’ingéniosité nécessaire à la survie, les pauvres seront les seuls à ne pas avoir appris à compter ni sur la société, ni sur la technologie.

L’Histoire oubliera alors ceux qui n’ont pas été capables de savoir où se trouvait l’essentiel, à savoir être en mesure de vivre sans dépendance même si c’est avec peu. Un jour viendra ou l’homme remplacera la machine, et ou l’argent ne se mangera plus. Dépêchons-nous de devenir pauvres, car les enfants auront toujours faim !

http://calebirri.unblog.fr

Messages

  • tout a fait d’accord moi aussi ,depuis très longtemps je fais avec

    l’essentiel le minimum ,alors la taxe carbone je me tape le cul

    avec ,combien sommes nous en France dans¨le même cas ? Je vais même

    vous dire ,vous les riches en cas de catastrophe vous êtes pas a l"abri d’une

    mort certaine dans vos BUNKERS DE SURVIE ,sachez que coupé du

    champ magnétique de la TERRE c’est la mort a court terme ,même

    avec de grosses provisions .Alors l’Arche végétal dans l’Antartic m’a fait

    tordre de rire , je me souviens plus de son nom ,mais être aussi con faut

    être très riche ,c’est mon avis bien sûr ,un pauvre paysan l’aurais pas fait

    même si on lui avait donné le fric pour le faire ,alors voyez vous ?

    • C’est à chaque individu de réflechir à ce qu’il attend de sa vie plutot que de remettre sa destinée entre les mains de ceux qu’on appelle "dirigeants" !Ne nous laissons pas diriger mais dirigeons nos vies nous mêmes en tant qu’individus responsables et conscients !Il est grand temps !

    • Dans une vraie société au service de l’homme chacun devrait pouvoir savoir faire un feu, planter du blé, soigner un animal ou distribuer les premiers secours, comme utiliser une machine ou un ordinateur.

      Il est réel qu’en cas de catastrophe majeure les spéculation comme l’"Arche" créée par Bill Gate et Monsanto sur l’Ile de Svalbärd ne serviront à rien. Sinon à assujettir un peu plus les survivants.

      Et que seules des solutions collectives pourraient limiter les dégâts.

      Mais les Maîtres du jeu comptent sur leur "Haut Château" pour subsister en cas de désastre au-dessus des ilotes qui survivraient en bas.

      C’est pas obligatoirement un bon calcul qu’ils ont fait mais c’est le leur ; et le seul qu’ils sont capables de faire dans le cadre de leur idéologie.

      Tout ça, ainsi que l’éducation des masses à se sortir du merdier toutes seules, va à l’encontre du totalitarisme capitaliste et c’est certain qu’ils préfèrent que les jeunes jouent à la console électronique qu’aux indiens dans la montagne avec des groupes constitués.

      La première solution assujettissant le futur adulte à la machine et à l’idéologie dominante ; et la deuxième lui apprenant à réagir en groupe constitué face aux forces naturelles et en symbiose avec elles.

      Dans le premier cas on forme des esclaves seuls avec la machine, dans le deuxième des futurs hommes libres et capable de vivre en harmonie en société.

      Il est évident qu’en dehors des "Scouts" cathos y a bien d’autres types de Groupes de Jeunes dans différentes visions de la société présente ou future. "Eclaireurs de France", "Pionniers", ou Groupes informels locaux.

      Mais au fait, les familles "progressistes" ou "Bo-bo", qui rejettent tous ces groupes comme des systèmes "militarisant" la jeunesse, qu’en pensent-elles ?

      Elles qui sont les plus grosses consommatrices de jeux vidéos. Et qui renâclent à envoyer leurs enfants dans des structures de vacances collectives.

      Je ne parle pas ici des familles défavorisées, qui elles voudraient bien y envoyer leurs enfants, mais qui ne le peuvent pas vu le coût de la chose.

      G.L.

      Ancien "Vaillant", (Pionniers), communistes.