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Grève de la faim des prisonniers politiques palestiniens (communiqué CGT)

Publie le mercredi 25 août 2004 par Open-Publishing
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La CGT demande au gouvernement israélien de respecter les conventions internationales.

Depuis le 15 août plusieurs milliers de prisonniers politiques palestiniens, incarcérés dans les prisons israéliennes, ont entamé une grève de la faim.

Les grévistes demandent l’application des conventions et des normes internationales notamment la 4ième convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre.

Leurs réclamations, d’ordre humanitaire, portent principalement sur l’amélioration des soins, du droit de visite et l’arrêt des mauvais traitements.

La CGT estime légitime ces revendications qui ne sont que l’application de droits fondamentaux.

Elle dénonce l’attitude de l’administration pénitentiaire israélienne qui durcit les conditions de détention et tente de briser ce mouvement de grève.

La CGT demande au gouvernement israélien d’appliquer les conventions internationales comme se doit de le faire un état de droit.

Montreuil, le 25 Août 2004

site de la CGT

Messages

  • C’est nous qui brisons les barreaux des prisons, pour nos frères !

    "Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur la plaine ?
    Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu’on enchaîne ?
    Ohé partisans, ouvriers, paysans, c’est l’alarme !
    Ce soir l’ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes.
    Montez de la mine, descendez des collines, camarades,
    Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades ;
    Ohé les tueurs, à la balle ou couteau tuez vite !
    Ohé saboteur, attention à ton fardeau dynamite !
    C’est nous qui brisons les barreaux des prisons, pour nos frères,
    La haine à nos trousses, et la faim qui nous pousse, la misère.
    Il y a des pays où les gens au creux des lits font des rêves
    Ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on crève
    Oui on crève
    Ici chacun sait ce qu’il veut, ce qu’il fait quand il passe ;
    Ami, si tu tombes, un ami sort de l’ombre à ta place.
    Demain du sang noir séchera au grand soleil sur les routes
    Chantez, compagnons, dans la nuit la liberté nous écoute
    Chantez, allez chantez, chantez compagnons".

    "Chant des Partisans", de Joseph Kessel

    • Ci-dessous, les demandes des prisonniers et de leurs familles :

      1 • Nous demandons que les gardiens de prison cessent immédiatement de frapper les prisonniers dans leurs cellules, dans les cours et lors des transferts entre les prisons.
      Nous demandons que les gardiens de prison cessent immédiatement de jeter du gaz lacrymogène dans les cellules des prisonniers, dans les cours et lors des transferts entre les prisons.
      Nous demandons que les gardiens de prison cessent immédiatement d’entrer dans les cellules avec des armes afin d’intimider les prisonniers.

      2 • Nous demandons que la pratique de la fouille complète du corps des prisonniers à à chaque fois qu’ils entrent ou sortent de leur cellules cessent immédiatement.

      3 • Nous demandons la fin immédiate des longues périodes de détention en isolement, qui durent parfois des mois et même des années.

      4 • Nous demandons que cessent immédiatement la confiscation de l’argent des prisonniers, la suppression des visites et l’emprisonnement prolongé en cellules d’isolement comme punitions pour des ’crimes tels que chanter ou parler trop fort.

      5 • Nous demandons que soit donné aux prisonniers malades l’accès à un traitement médical approprié et que le refus des médicaments dont ils ont besoin cesse immédiatement.

      6 • Nous demandons que les visites des famille soient autorisées à tous les prisonniers.
      Nous demandons également que le voyage des familles des prisonniers allant ou revenant des prisons soit facilité.
      Actuellement les familles doivent voyager 16 ou 17 heures pour une visite de 45 minutes même si la distance est seulement de quelques kilomètres
      Nous demandons que les fouilles corporelles de la famille cessent d’être une pratique habituelle et que les prisonniers soient autorisés à recevoir plus d’un visiteur toutes les deux semaines.

      7 • Nous demandons que s’améliore le mode de communication entre les prisonniers et les familles pendant les visites. Actuellement les prisonniers sont séparés de leurs visiteurs par deux murs, un en verre et un autre en grillage métallique. Il est difficile de voir et presque impossible d’entendre à travers.

      8 • Nous demandons que les régimes des prisonniers leur permettent d’être en bonne santé.

      9 • Nous demandons que les règles sur les articles que les prisonniers peuvent recevoir des familles soient cohérentes visite après visite et qu’elles ne changent pas selon l’humeur du gardien.

      10 • Nous demandons que les enfants prisonniers soient logés séparément des prisonniers adultes et qu’il y ait une séparation entre les prisonniers politiques et les criminels.

      Ces conditions violent la loi israélienne, les règles des prisons israéliennes et le droit international.

      Les familles des prisonniers politiques palestiniens vous demandent de vous joindre en solidarité à nos fils, filles, pères, mères, frères, et soeurs et d’aider à faire pression sur l’Etat d’Israël pour qu’il cesse ces violations de la Loi et qu’il traite les prisonniers palestiniens avec humanité.

      Nous vous demandons de nous aider dans cette campagne en envoyant des lettres, des fax, des emails, ou des appels téléphoniques au gouvernement israélien pour protester contre le traitement des prisonniers politiques palestiniens et pour exiger que les demandes des prisonniers soient satisfaites.

      Veuillez copier tout envoi de protestation et tout soutien au Comité pour les Familles (vous trouverez les adresses ci-dessous). Il est très important pour les prisonniers et leurs familles qu’ils soient au courant de la solidarité internationale dans cette action importante.

      S’il vous plait, invitez vos associations, vos organisations démocratiques et vos amis à nous rejoindre dans cette demande pour nos droits !