Accueil > La privatisation de La Poste a commencé avec les socialistes (et la (...)

La privatisation de La Poste a commencé avec les socialistes (et la réponse de Paul Quiles)

Publie le mardi 15 septembre 2009 par Open-Publishing
9 commentaires

de ibes

Se souvenir !

Le premier projet de privatisation de La Poste a commencé à la fin des années 80 avec un certain Paul Quiles qui a commencé a charger par l’intermédiaire d’un "fusible", un certain Mr Prévot a donc établir un rapport indiquant que La Poste était ringarde et obsoléte et qu’il fallait la changer ou du moins changer sa façon de travailler.

Premier coup de pied dans la fourmiliére qui fonctionnait trés bien.

La dessus, cohabitation, le PS est viré le nouveau ministre des PTT s’appelle Gérard Longuet qui a trouvé le projet de Quilés tellement bon qu’il n’a rien changé, l’appuyant même pour donner plus de légitimité à une privatisation rampante.Le rouleau compresseur est en marche depuis et on essaye d’en freiner un peu la route mais que c’est dur !

Et maintenant les élus socialistes jouent les vierges éffarouchés, eux qui ont tout fait pour enrayer la machine, halte disent ils à la casse du service public ! On croit réver et vous voulez faire confiance à ces gens là qui sont pire que la droite libérale, qui elle au moins ne cache pas son jeu : la couleur du PS devrait être : LE JAUNE !

Messages

  • effectivement les socialistes, comme à chaque fois qu’ils sont dans l’opposition s’offusquent se braquent se scandalisent de la tournure politique de la droite libérale mais ils ne sont ni crédibles ni capables : on les a vu au pouvoir et on sait qu’ils sont prêt à faire tout et son contraire.
    Tant qu’ils ne reviendront pas à des fondamentaux de gauche(ce pourquoi ils sont fait au départ) ils ne reviendront jamais au pouvoir.
    Ils prennent les français pour des imbéciles : le résultat est immédiat, déculotté sur déculotté et ils n’ont toujours pas compris, ils continuent prêt à s’acoquiner avec le centre droit ! pour mieux s’achever...........sûrement.

  • Je ne répondrai pas à ce commentaire sur le même ton. Je le trouve en effet déplacé et par certains aspects, injurieux. Par contre, je pense utile de rétablir la vérité des faits.
    Je m’explique :
    - la réforme que j’ai conduite en 1989-1990 aux PTT n’a évidemment rien à voir avec une privatisation.
    - elle a été menée dans une (vraie) concertation avec tous les acteurs (personnel, syndicats, usagers, Parlement...), pendant près d’un an.
    - la Poste et France Télécom étaient jusqu’en 1990 des directions d’un ministère. Leur statut est devenu celui d’"établissement autonome de droit public", aussi protecteur que celui d’EDF (établissement public) et beaucoup plus protecteur que celui de la SNCF (société nationale). Je n’ai jamais entendu dire que les statuts d’EDF et de la SNCF, mis en place par des gouvernements de gauche, étaient dangereux !
    - j’ai combattu vigoureusement la dérèglementation au niveau européen. Malheureusement, les gouvernements de droite ont tout accepté, tant en matière de Poste que de télécoms. J’ai expliqué dans un article publié par le Monde (voir http://paul.quiles.over-blog.com/article-22976121.html ) les conséquences désastreuses de cette dérèglementation pour la Poste.
    - je me suis battu comme parlementaire en 1995-96 contre la droite, qui a donné à France Télécom le statut de société anonyme et je l’ai accusée de préparer ainsi la privatisation.....ce qui s’est passé quelques années plus tard (je tiens les documents à votre disposition)
    On peut toujours revenir sur le passé et j’accepte tout à fait le débat. Par contre, je déteste les procès stériles, que j’ai souvent eu à affronter et dont je vois bien les finalités politiques.
    Je pense que le plus urgent aujourd’hui est de rassembler les forces de ceux qui veulent sincèrement s’opposer à la casse en cours des services publics. Je crois avoir montré que je me sens concerné par ce combat.

    • Paul QUILES lit les articles de Bellacio, c’est une bonne chose !
      Mais ses amis (ies) ont été au pouvoir, ce n’est pas l’Europe, c’est un
      gouvernement de Gauche plurielle avec le PS comme force dominante ! qui a mis la main dans l’engrenage de la privatisation avec l’ouverture du capital à France
      Télécom = on voit les dégâts aujourd’hui ! Vous aviez promis dans cette réforme
      le maintien d’un social unitaire = pourquoi cette promesse écrite n’a pas été rétablie sous le gouvernement de la gauche plurielle ? Bon, vous êtes maintenant convaincu que vous aviez été dupé et que la droite en a profité , le 03 OCTOBRE
      dans toute la France va avoir lieu UN REFERENDUM POPULAIRE sur l’avenir de la
      Poste. J’espère que vous serez présent pour impulser cette mobilisation qui va demander beaucoup de bras. Etes vous vraiment pour faire qu’une banque publique
      unique soit créée avec également un pôle public bancaire européen qui permettraient d’orienter les aides financières sur des critères correspondant aux besoins fondamentaux des individus et pour prendre de vrais mesures écologiques avec des choix prioritaires au développement industriel qui irait dans ce sens ? Vous
      avez la plume facile, Mr QUILES, alors exprimez vous sur ce point avec précisions, merci.

    • Pour revenir aux propos de Mr Quilés, il n’a pas l’air de tellement se rendre compte de ce que signifie le fait de passer d’établissement d’Etat(ou administration) à établissement public, lorsque je parlais de privatisation rampante, on est précisément dans ce cas.
      Et lorsqu’il fait référence à la SNCF et à EDF, on voit également où ils en sont arrivés : toujours moins pour l’usager (ou plus cher !) et toujours plus pour les dirigeants et participants des conseils d’administration.
      En effet, en amputant progressivement les fonctionnaires des PTT de prérogatives qui lui étaient propres, Mr Quilés n’a fait qu’introduire le vers dans un fruit sain.

      Le propre du service public auquel Mr Quilés paraît très attaché est justement de se protéger de toute ingérence et pour cela on le conserve intégralement dans une fonction publique d’Etat sans ouverture possible sur l’extérieur : la vraie concertation avec les employés a été de les « appâter »avec des grilles indiciaires largement revues à la hausse (l’appât du gain pour des smicards n’est pas négligeable et les gouvernants le savent bien !)

      Que les socialistes aient voulus combattre la déréglementation au niveau européen est une chose mais donner des arguments à ces détracteurs relève de l’incohérence voire de l’incompétence ou de l’hypocrisie.

      Mais je le répète, le coup de pied dans la fourmilière qu’a donné
      Mr Quilés a fortement contribué à l’éclatement de La Poste et à sa privatisation rampante : plus un concours de fonctionnaire depuis cette réforme mais l’entrée massive de salariés de droit privé. Et il me semble bien que privé et privatisation aient la même étymologie !

    • Je vois que Mr Quilés ne répond plus, trop d’éléments à charge contre lui .

      Il est aisé d’avoir accés à de grands médias comme Le MONDE mais nous avons nous pour nous exprimer et nous défendre BELLACIAO.

      Qu’ils en soient remerciés, quant à Mr Quilés il ne convainc personne par ses propos, tous les postiers savent bien le mal qu’il a fait et la perte de crédibilité des Socialistes a peut être bien commencée à cette période.

      La dégringolade du PS tient essentiellement à de trés grandes incohérences quant à la gestion du pouvoir. Ils sont maintenant prêt à s’acoquiner avec le Modem , ancien parti de Giscard, on croit réver !!

      Et leur lamentable show continue, vous avez dit suicide à petit feu ? Je pense effectivement qu’en continuant ainsi ils se mettent définitivement hors jeu, on ne peut continuer à se moquer des gens éternellement.

      Etre de gauche, c’est autre chose !

  • Le mouvement de déréglementation que connaît le service postal en France débute en 1987. Sous l’intitulé des « chantiers de liberté », Gérard Longuet, ministre délégué chargé des postes et télécommunications du gouvernement de Jacques Chirac , introduit par décrets la concurrence dans les domaines des cabines téléphoniques, de la télévision par câble, des services téléinformatiques et du radiotéléphone. Il tente de changer les statuts des PTT, mais les luttes des personnels et l’approche de l’élection présidentielle de 1988 l’oblige à faire machine arrière.

    C’est en avril 1989 que Hubert Prévot, ancien commissaire général du Plan de 1981 à 1984, ancien secrétaire confédéral de la CFDT et membre du Parti socialiste, remet un pré rapport à Paul Quilès, ministre des PTT de Michel Rocard, sur « la place du service public de la Poste et des Télécommunications » en France. Il évoque «  un service public à vocation industrielle et commerciale, qui ne peut ignorer les lois du marché ».

    En Mai 1990 : L’assemblée Nationale adopte la réforme des PTT. Le 1er janvier 1991, sous le gouvernement Rocard, la Poste et France Télécom perdent leur statut d’administration et deviennent deux établissements autonomes de droit public.

    En juillet 1996, c’est la déréglementation et l’ouverture à la concurrence de France Télécom, puis l’ouverture du capital, avec mise en bourse de 21 % du capital en octobre 1997 par le gouvernement Jospin.

    Je ne m’étendrai pas sur la situation actuelle de France Télécom et la situation faite à ses salariés qui est traitée par ailleurs sur ce site.

    Aujourd’hui, le processus de privatisation de La Poste arrive à sa dernière étape, il s’agit de transcrire les directives européennes postales en droit français : Directive 97/67/CE, Directive 2002/39/CE, Directive 2008/06/CE.

    Aujourd’hui, si Monsieur Quilès s’oppose aux directives européennes, c’est plutôt une bonne nouvelle. Mieux vaut tard que jamais dit-on. Pour l’instant, le congrès de Versailles sur le traité dit de Lisbonne ne nous a pas convaincu de la volonté de ses amis et de lui-même de s’inscrire contre les démarches libérales et capitalistes en cours dans l’Union Européenne

    Serge Portejoie
    retraité de La Poste

  • devinette : qui a vendu le viaduc de Millaud au privé ? redevinette qui a vendu les premières autoroutes ?

    • le viaduc et les autoroutes ?

      ça ne serait pas Quilés

      Il a été ministre des PTT de 1988 à 1991
      ministre des transports (ah oui les autoroutes ! ! !) pendant un an
      et il est député du Tarn (ah oui le viaduc !)depuis 25 ans ( y ’a pas d’adversaire en face ? il se présente tout seul ?) et je crois maire de Cordes ( un des plus beau village de France !)

      J’aime cette belle Région je peux pas croire que les Tarnais soient si crédules
      Je ne sais pas mais le mot "GAUCHE" dans sa bouche ça fait un peu "attrape nigauds" non ? (voir son blog)

      dans le genre "je me fous de la gueule du monde" y a pas mieux, c’est terrible le décalage entre les idées et les actes.

    • C’est le ministre des Transports communiste Jean-Claude Gayssot qui a donné en concession la construction du viaduc pour une durée de 75 ans à la société Eiffage laquelle société s’est gavée dès la première année (voir le "canard enchaîné")
      Michel Rocard, en 1990, avait renoncé à mettre fin aux péages qui ne devaient, pourtant, lors de leur installation être limités dans le temps. Il transformait ainsi les usagers de la route en clients et posait le premier échelon de la privatisation des autoroutes.
      je ne sais plus qui était ministre des transport sous Jospin en 2002 quand il privatisa les Autoroute du Sud de la France mais il me semble bien que c’était toujours Gayssot.