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Certains détenus palestiniens suspendent une grève de la faim

Publie le samedi 28 août 2004 par Open-Publishing

RAMALLAH, Cisjordanie - Quelque 800 prisonniers palestiniens ont suspendu leur grève de la faim après avoir obtenu des concessions des autorités israéliennes, a annoncé samedi un porte-parole.

"Les prisonniers de la prison d’Ashkelon mettent fin à leur grève de la faim jusqu’à lundi parce qu’ils sont parvenus à un accord partiel avec l’administration de cette prison", a déclaré Issa Karake, du Club des prisonniers palestiniens en Cisjordanie.

Il a précisé que, dans d’autres prisons, 2.000 détenus palestiniens poursuivaient le mouvement déclenché il y a deux semaines.

Selon Karake, les autorités de la prison d’Ashkelon ont accepté de ne plus fouiller les détenus en les déshabillant et d’autoriser des visites familiales durant lesquelles ils seront autorisés à embrasser leurs enfants.

Karake a toutefois souligné que la grève reprendrait si d’autres revendications n’étaient pas satisfaites - notamment la mise en place de téléphones pour permettre aux détenus d’appeler leurs familles, la suppression d’une vitre de séparation durant les visites et l’autorisation de suivre des cours d’université par correspondance.

CONSULTATIONS

Durant le week-end, a-t-il dit, les autorités israéliennes permettront à des représentants de détenus d’Ashkelon de contacter des prisonniers dans d’autres établissements pour leur exposer ce qui a été accepté jusqu’ici.

"Il se peut que d’autres prisons acceptent les clauses de l’accord, ou qu’elles ne l’acceptent pas", a dit Karake.

Les grévistes de la faim, en qui de nombreux Palestiniens voient des symboles de la résistance à l’occupation israélienne, veulent obtenir de meilleures conditions de détention.

Commencé le 15 août, le mouvement vise à obtenir des autorités pénitentiaires qu’elles ne pratiquent plus de fouilles au corps, qu’elles autorisent des visites plus fréquentes des familles, améliorent les conditions sanitaires et mettent en place des téléphones publics.

Les dirigeants israéliens y voient une tentative pour s’assurer des contacts plus faciles avec des groupes d’activistes anti-israéliens.

Environ 7.000 Palestiniens, en dehors des prisonniers de droit commun, sont emprisonnés en Israël, dont près de la moitié sans avoir été inculpés ni jugés.

En Cisjordanie et dans la bande de Gaza, des Palestiniens effectuent chaque jour des marches en signe de soutien aux prisonniers, dont de nombreux parents ont aussi choisi de ne plus s’alimenter. (Reuters)

http://www.reuters.fr/locales/c_newsArticle.jsp?type=topNews&localeKey=fr_FR&storyID=6093752