Accueil > Un vaccin antigrippe A réservé aux seules autorités crée un tollé

Un vaccin antigrippe A réservé aux seules autorités crée un tollé

Publie le mardi 20 octobre 2009 par Open-Publishing
4 commentaires

Face au virus de la grippe A, il y aurait un vaccin pour le peuple et un autre pour ceux qui le gouvernent. L’information s’est répandue comme une traînée de poudre dimanche et hier en Allemagne. Le Pandemrix, le vaccin fabriqué à Dresde par la firme GlaxosSmithKline (GSK), est destiné aux citoyens ordinaires. Il a été commandé à 50 millions d’exemplaires. Mais, pour les responsables politiques, les employés de l’Etat et les soldats, le Ministère de l’intérieur a commandé 200 000 doses de Celvapan fabriquées par le groupe Baxter.

La différence ? La présence d’adjuvants : le Pandemrix en contient en effet, à l’inverse du Celvapan. Or les effets de ces substances sont mal maîtrisés, selon certains spécialistes, même si elles semblent bénéfiques au premier abord.

L’adjuvant est supposé renforcer l’efficacité du vaccin, permettant de réduire ainsi la présence des extraits de virus morts dans le médicament pour faire réagir l’organisme. Le Celvapan, dépourvu d’adjuvant lui – comme le vaccin équivalent de la firme suisse Novartis – doit à l’inverse intégrer une dose supérieure de virus inoffensif pour produire le même effet.

Vaccin de la chancelière
Mais les adjuvants peuvent produire des effets secondaires. Pis même, selon le Dr Wolfgang Becker-Brüser, responsable de la revue médicale de référence Arznei-Telegram : « Leurs effets n’ont pas été vérifiés pour les enfants de moins de 10 ans et les femmes enceintes. » Pour ces dernières, « dont la vaccination relève d’une problématique complexe, la commission officielle des vaccinations recommande l’usage de vaccins sans adjuvants ».

Nombre de médecins étaient déjà très réticents à l’égard d’une campagne de vaccination, « dont l’utilité reste à prouver ». Face à l’avalanche de critiques, le ministre de l’Intérieur, Wolfgang Schäuble, assurait hier que l’accusation de « médecine à deux vitesses » n’avait aucun sens. Angela Merkel s’en remettrait, elle, à son médecin, qui devrait lui délivrer un vaccin commun, et non le « vaccin de la chancelière », comme certains mauvais esprits ont déjà baptisé le Celvapan.

http://www.24heures.ch/actu/monde/vaccin-antigrippe-reserve-seules-autorites-cree-tolle-2009-10-19

Messages

  • comme quoi on peut être aux tropiques sans forcement se trouver en Afrique-un Africain sans vaccin

  • Déclaration de Berlin sur la pharmacovigilance

     La pharmacovigilance, processus d’évaluation et d’amélioration de la sécurité des médicaments, doit être renforcée.

    Déclaration de Berlin sur la pharmacovigilance

    Les effets indésirables des médicaments réduisent sensiblement la qualité de vie des patients, multiplient les hospitalisations, prolongent les séjours à l’hôpital et augmentent la mortalité. Ils représentent en outre une charge financière énorme pour les systèmes de santé. Or plusieurs éléments nouveaux sont intervenus récemment dans le domaine de l’enregistrement des médicaments, qui risquent d’exposer davantage de personnes aux effets indésirables. Ainsi, par exemple, les autorisations de mise sur le marché des nouveaux médicaments sont octroyées plus rapidement, sans évaluation spécifique de leurs effets indésirables à long terme ; beaucoup plus de patients peuvent disposer de médicaments très tôt du fait des mises sur le marché au niveau supranational ; et enfin avec la levée de restrictions à l’accès, certains médicaments sont plus largement utilisés en automédication.

    Problèmes actuels

    Les systèmes de pharmacovigilance ne sont pas organisés ni financés pour répondre de façon optimale aux besoins des patients et du public. C’est ainsi par exemple que l’Agence européenne du médicament (EMEA) dépend de la Direction générale (DG) Entreprises, et non pas de la Direction générale Santé et protection des consommateurs, ce qui constitue manifestement un conflit d’intérêts. En outre, les agences du médicament partagent peu les informations sur les effets indésirables avec les professionnels de santé. L’EMEA et les agences nationales sont, dans une large mesure, financées par l’industrie, et jusqu’à présent, aucune loi n’imposait que la pharmacovigilance soit financée par la partie du budget des agences qui provient de fonds publics.
    Souvent, les informations sur les effets indésirables des médicaments sont peu satisfaisantes et restent secrètes. Les recherches sur les effets indésirables des médicaments sont insuffisantes, de sorte qu’on ignore l’incidence exacte de certains effets indésirables (rapportée à la population ou au nombre de prescriptions). Les données sur les effets indésirables dont disposent l’industrie pharmaceutique et les agences du médicament ne sont généralement pas accessibles au public.

    Les professionnels de santé sont peu intéressés par la pharmacovigilance, ils sont rarement encouragés à participer au dispositif mis en place et généralement, les effets indésirables sont sous-notifiés.
    Les informations que reçoivent les patients sur les effets indésirables sont insuffisantes et peu compréhensibles. Dans bien des cas, les centres de pharmacovigilance officiels et les agences du médicament n’acceptent pas les déclarations provenant directement des patients, qui sont pourtant les seuls à véritablement subir les effets indésirables.

    Des membres européens de l’ISDB ont organisé un groupe de travail pour débattre des moyens de rendre la pharmacovigilance plus efficace et diminuer ainsi les effets indésirables des médicaments. Ce groupe s’est réuni à Berlin les 31 octobre et 1er novembre 2003. Il a rédigé une déclaration qui se conclut par plusieurs propositions à l’intention de tous les acteurs concernés par la pharmacovigilance, et qui traitent des principaux thèmes suivants.

    Vers une plus grande transparence

    La transparence, dans le cadre du Règlement européen 1049/2001 sur l’accès aux documents publics, doit être de règle. Dès qu’un médicament est mis sur le marché, les agences du médicament et l’industrie pharmaceutique doivent tenir à la disposition du public tous les résultats pertinents des essais cliniques et précliniques, y compris des études chez l’Animal. Ainsi, les professionnels de santé et les bulletins thérapeutiques seront en mesure d’évaluer le rapport bénéfices-risques des traitements plus rigoureusement qu’à partir du résumé des caractéristiques du produit (RCP) et de la documentation que l’industrie est disposée à communiquer. Les professionnels de santé doivent être informés sans délai de toute donnée nouvelle sur les effets indésirables. Enfin, il faut mettre en place une politique en matière de déclaration des conflits d’intérêts partout où ils surviennent..

    Échanger les données de pharmacovigilance

    Les organismes nationaux et internationaux doivent davantage coopérer et harmoniser leurs travaux en créant un réseau de pharmacovigilance. Il convient de définir des méthodes d’enquête normalisées sur les effets indésirables provoqués par les médicaments qui déboucheront sur des stratégies de prévention.

    Améliorer les mécanismes de notification et de collecte des données

    Il faut encourager vivement la notification des effets indésirables des médicaments après leur mise sur le marché en associant toutes les parties prenantes (médecins, pharmaciens, infirmiers, sages-femmes, praticiens de médecine traditionnelle et patients). À cet effet, l’enseignement de la pharmacovigilance doit commencer tôt dans la formation professionnelle des étudiants des professions de santé. Si un médicament pose un problème particulier, il appartient aux institutions publiques ou privées (comme les compagnies d’assurance) d’entreprendre les études qui s’imposent.

    Mieux informer les patients et mieux les écouter

    Avant de commencer un traitement, il faut donner aux patients des informations complètes et impartiales sur les avantages potentiels et les risques de ce traitement. Des informations indépendantes sur les médicaments doivent être mises à la disposition des patients partout où ceux-ci sont traités (y compris dans les hôpitaux). La formulation et la présentation de ces informations doivent être testées pour leur clarté.

    International Society of Drug Bulletins

    German Medical Association’s Drug Commission Wolf-Dieter Ludwig

    traduction en français par la revue Prescrire 1er avril 2005

    http://www.prescrire.org/aLaUne/dossierVigilanceBerlin.php

  • Pourquoi doivent-ils bénéicier de lots particuliers, les premiers lots de vaccins ? Que contiennent donc les lots suivants destinés au bas peuple ?