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Conflit social Toulouse : un employé tue ses patrons à coup de fusil de chasse

Publie le vendredi 30 octobre 2009 par Open-Publishing
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Conflit social dans les transports à Toulouse : deux morts

SOCIÉTÉ. Entre le patron de la société toulousaine de transports Senges et le chauffeur livreur quinquagénaire qui l’a abattu d"un coup de fusil de chasse ce vendredi matin à 7h00, il n’y avait « pas de conflit » selon l’épouse de la victime.

Il y avait « conflit », assurent au contraire les collègues de travail du meurtrier qui s’en était ouvert à eux la veille. « Eric qui a ramé toute sa vie professionnelle avait enfin l’occasion de souffler un peu, explique l’un d’eux. Le patron l’a lui a faite louper... »

Tous les différents professionnels ne se règlent pas à 7 heures du matin et à coups de fusil de chasse. « La vie sociale est en train de prendre une vilaine tournure », souffle un cédétiste toulousain de la branche Transports.

Le meurtrier de son patron et du fils de celui-ci s’est livré lui-même à la police.

Avant de devenir salarié d’une société sous traitante du transporteur UPS, ce chauffeur livreur a été lui-même petit patron transporteur dans l’Ariège. C’est ne s’en tirant pas qu’il a échoué chez Senges, sur la zone de l’avenue de Fondeyre à Toulouse.

« Un travail de fou, décrivent les autres chauffeurs de cette gare routière de marchandise. Avec des journées qui n’en finissent jamais ». Et pour guère mieux que le SMIG, selon la plupart de ces collègues.

Tous les chauffeurs livreurs de Fondeyre sont en fait candidats à l’embauche à Tisséo, l’entreprise des transports publics toulousains. « Au moins pour la garantie de l’emploi et d’un salaire correct », explique Serge qui a déjà « 16 ans de métier et même plus de peau sur les os ». Eric rêvait comme les autres de devenir chauffeur de bus chez Tisséo.

Quand, la semaine dernière, le transporteur public l’a appelé pour lui signaler que sa candidature était retenue, Eric s’est précipité chez son patron pour lui signaler son départ. Lequel patron a refusé de le voir partir au motif qu’il devait encore travailler le temps du préavis légal.

« Senges lui avait payé des formations, dit Patrice, le frère de la victime que LibéToulouse a pu interroger. Il pouvait pas nous faire ça ».

Pas de quoi toutefois se transformer en meurtrier. Sauf que Tisséo « ne rappelle pas deux fois, reprend un cédétiste des Transports. Soit tu te libères tout de suite, soit on t’oublie ». L’obligation d’honorer son préavis signifiait pour Eric que le job lui échappait définitivement.

JME. et GLv.

http://www.libetoulouse.fr/2007/2009/10/entre-le-patron-de-la-soci%C3%A9t%C3%A9-toulousaine-de-transports-senges-et-le-chauffeur-livreur-quinquag%C3%A9naire-qui-la-abattu-dun-co.html

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