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Débat national sur les nanotechnologies

Publie le samedi 31 octobre 2009 par Open-Publishing
2 commentaires

Débat national sur les nanotechnologies :

La protection des travailleurs 3ème Chronique Nanos&Nous

jeudi 29 octobre 2009 par Mathilde Colin

Le 3 novembre prochain, le débat national sur les nanotechnologies abordera à Bordeaux les questions des process industriels et de la protection des travailleurs. Ce sont là des questions majeures, parmi les plus cruciales de ce débat, tant les enjeux soulevés et nombre de personnes concernées sont importants.

En effet, avec l’essor des nanotechnologies, de plus en plus de travailleurs sont exposés aux nanoparticules et nanomatériaux, au sein de laboratoires de recherche et de sites industriels.

Tous les secteurs de production sont concernés : bâtiment, automobile, aéronautique, textile, énergie, électronique, médical, agro-alimentaire, etc. Au total, ce sont plusieurs centaines de milliers de tonnes de nanoparticules qui sont déjà fabriquées en France.
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http://www.vivagora.org/spip.php?article536

Parlons enfin des puces

jeudi 29 octobre 2009 Par Sylvie Simon

Les actions de VeriChip Corporation, fournisseur de systèmes RFID pour soins de santé et besoins connexes des patients et fabriquant de micro-puces injectables chez les humains, ont triplé depuis que la société a réussi à obtenir une licence exclusive de deux brevets pour développer des systèmes de détection de virus implantés sur les humains. Et le 19 octobre, ces actions étaient en hausse de 186 % à 3,28 $ sur le Nasdaq.

Alors qu’aucune réelle pandémie n’avait encore été annoncée, dotée d’indéniables dons de voyance, la société Verichip affirmait déjà avoir conçu une technologie pour aider à détecter les contaminés par la grippe A. Et le 21 septembre 2009, elle annonçait officiellement la mise en application prochaine d’un nouveau système de détection du virus H1N1 par l’utilisation de nouvelles puces.

Un tel programme va être mis en place aux Hospices civils de Lyon pour mesurer les risques de propagation des maladies nosocomiales.

Des capteurs seront installés non seulement sur le personnel hospitalier, mais aussi sur les patients. Ces puces vont également permettre de calculer les probabilités de propagation du fameux virus de la grippe A en analysant dans une même école tous les contacts des enfants entre eux. Durant deux jours, une équipe de physiciens et médecins ont équipé de puces électroniques 241 élèves et 10 institutrices d’une école primaire de Lyon et enregistrés toutes leurs interactions. D’après Bruno Lina, responsable du Centre national d’enregistrement des virus de la grippe, « on va avoir avec les résultats définitifs un modèle clair pour voir comment le virus peut se propager ».

« La grippe A est un bon prétexte, mais on peut étudier avec cela
d’autres maladies infectieuses », explique le Pr Philippe Vanhems, qui dirige le service d’hygiène hospitalière « Épidémiologie de l’Infection et Biomarqueurs » de l’Hôpital Édouard Herriot à Lyon. Pour l’instant, ces puces, qui sont en fait des badges RFID (Radio Frequency Identification Device) permettant l’identification par radio fréquence, ont été placées par un cordon sur la poitrine des enfants et ont enregistré tous leurs contacts. Nous avons déjà ces engins sur nos nouveaux papiers d’identité qui transmettent non seulement l’identification du porteur, mais aussi sa localisation.

Cependant, sous le prétexte de cette « pandémie », on accoutume l’opinion publique à l’implantation de puces électroniques sur les individus et même à l’intérieur d’eux-mêmes. Ce système, autorisé pour l’usage médical en octobre 2004 par la FDA (Food and Drug Administration) des États-Unis, utilise la micro-puce humaine implantable passive RFID et le disque de santé personnel correspondant. Au cours des dernières années, les nanotechnologies ont accompli de spectaculaires progrès. Désormais, une fois installée dans le corps humain au cours de n’importe quel acte chirurgical, cette puce qui peut avoir des dimensions infimes de l’ordre de quatre centièmes de millimètre permet de connaître bien des choses sur cet humain et de le suivre à la trace. Elle est capable de transmettre un signal excitant certaines parties du cerveau et de modifier ainsi le comportement humain. Ainsi, on peut stimuler des structures cérébrales spécifiques, provoquant alors des réactions émotionnelles et mentales chez les animaux comme chez les hommes, ce qui ouvre la porte à des possibilités de contrôle effrayantes.

Cette puce peut transmettre l’information de notre influx nerveux à un ordinateur et, d’autre part, par la commande d’un ordinateur, injecter un signal qui est reçu par notre système nerveux. La micro-puce sous-cutanée présente une interface par laquelle une personne implantée s’expose à d’éventuelles manipulations qui lui seraient inconnues. Et bien qu’elles relèvent encore dans l’esprit de la grande majorité des gens du domaine de la science-fiction, ces puces sont déjà opérationnelles et permettent de mettre en place des automatismes qui réduisent le travail des éleveurs d’animaux de batteries en ce qui concerne le tri, l’alimentation et la reproduction.

Outre les animaux, on peut à présent les implanter sous la peau de tout individu que l’on veut surveiller : enfant, malade, vieillard sénile, prisonnier ou militaire. Certains se réjouissent de ce « progrès » sans imaginer que cette nouvelle technologie risque de porter atteinte à la vie privée des porteurs de puces, en transmettant à leur insu des informations très personnelles.

De l’animal, on passe à l’être humain

Depuis longtemps déjà, les puces étaient utilisées par la médecine vétérinaire pour identifier des milliers d’animaux à travers la planète, mais cette surveillance ne s’était pas encore étendue à l’être humain. Mais à l’heure de la mondialisation, lentement mais sûrement, l’homme est considéré comme un membre du troupeau avec tout ce que cette définition implique. Soumis à la loi du profit, les gouvernements nous imposent une société dans laquelle certains responsables, scientifiques ou politiques, munis de pouvoirs mais dépourvus de conscience, n’hésitent pas à transformer l’être humain en une marchandise qu’on peut impunément vendre, acheter ou simplement jeter suivant les besoins.

Déjà, le 11 octobre 1990, L’Express s’inquiétait : « Il sera bientôt possible de dépister tout et n’importe quoi. Comment ces informations cruciales seront-elles utilisées ? [...] Doit-on laisser faire les scientifiques ou établir des garde-fous ? » En 1992, à la grande surprise des médecins qui savaient qu’aucune épidémie n’était en vue, fut pratiquée au Québec une vaccination de masse contre la méningite. Cette décision avait été prise par des fonctionnaires du gouvernement contre l’avis de la plupart des membres du corps médical exprimé en particulier dans un article paru dans Le Journal de la presse du mardi 4 février 1992, mais le Gouvernement passa outre.

Un grand nombre de médecins et d’infirmières se sont alors demandé, non sans raison, pourquoi ils devaient appliquer un « protocole particulier » pour administrer cette injection et pourquoi il fallait donner une inclinaison singulière à la seringue et une pression très forte pendant plusieurs secondes à l’endroit de l’injection. « Ce fait rattaché au “protocole spécial” est d’autant plus étrange dans l’administration d’un vaccin qu’il ressemble en tous points à la manière dont on injecte un “implant électronique” servant à l’identification personnelle et fabriqué, entre autres, par la Texas Instrument. La méthode est aussi semblable à celle utilisée pour l’injection de cristaux liquides afin d’empêcher leur retour dans la seringue », avait constaté Serge Monast, un journaliste d’investigation, décédé depuis dans de mystérieuses conditions.

À l’époque, on avait demandé à des centres spécialisés d’avoir des mesures de sécurité et d’observation exceptionnelles, ce qui avait déjà entraîné des quantités de questions sur le contrôle mondial de la population, comme il en court tant actuellement sur les sites Internet et qui font enrager notre ministre de la Santé. Ces rapports entre la puce et le virus de la grippe A ne peuvent que confirmer les craintes qui entourent ce vaccin. À présent, nous sommes bien certain d’être dans « Le meilleur des mondes » décrit par Aldous Huxley, ou dans Nous Autres, d’Eugène Zamiatine ou encore dans This Perfect Day, d’Ira Levin, dont le message est clair : la technologie menace l’Homme et sa Liberté.

Point n’est besoin d’être paranoïaque pour imaginer la possibilité de l’installation de systèmes de contrôle et d’influence du style de « Big Brother » comme dans 1984 de George Orwell. Les pouvoirs dans notre monde n’ont pas arrêté de se centraliser et certaines orientations d’action de responsables d’organisations importantes font tout naturellement surgir des questions inquiétantes sur leurs réelles intentions.

Giorgio Agamben, auteur d’Homo Sacer, paru au Seuil en 1997, résume bien la situation : « Il y a quelques années, j’avais écrit que le paradigme politique de l’Occident n’était plus la cité, mais le camp de concentration, et que nous étions passés d’Athènes à Auschwitz. Il s’agissait évidemment d’une thèse philosophique, et non pas d’un récit historique, car on ne saurait confondre des phénomènes qu’il convient au contraire de distinguer. Je voudrais suggérer que le tatouage était sans doute apparu à Auschwitz comme la manière la plus normale et la plus économique de régler l’inscription et l’enregistrement des déportés dans les camps de concentration. Le tatouage bio politique que nous imposent maintenant les États-unis pour pénétrer sur leur territoire pourrait bien être le signe avant-coureur de ce que l’on demanderait plus tard d’accepter comme l’inscription normale de l’identité du bon citoyen dans les mécanismes et les engrenages de l’État. C’est pourquoi il faut s’y opposer. »

Aussi, nous devons rester vigilant et garder notre lucidité. Tant que la puce reste implantée sur un objet, nous pouvons toujours échapper à ce pistage en nous débarrassant de ces objets, mais lorsqu’elle sera implanté dans notre corps, nous ne pourrons pas nous débarrasser de ce dernier.

http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article11997

Messages

  • Le nanomonde, c’est maintenant qu’il faut le combattre

    mardi 1er septembre 2009

    Bayer, L’Oréal, Unilever, Nestlé, Arkema, IBM, etc. Les multinationales investissent depuis des années dans les nanotechnologies, un marché évalué à mille milliards de dollars en 2015. Agro-alimentaire, automobile, textile, électronique, cosmétiques, bâtiment, pharmacie, armement, etc : de nombreux secteurs sont concernés.

    Les gouvernements financent ces recherches, dont ils attendent un surcroît de puissance économique et militaire. Nicolas Sarkozy a lancé le plan Nano-Innov pour la France : un investissement de 70 millions d’euros pour 2009, qui s’ajoute au financement public de laboratoires et d’entreprises (CEA, STMicroelectronics, etc). A Grenoble, le premier pôle européen de nanotechnologies, Minatec, a été inauguré sous protection policière en 2006.

    Nous n’avons jamais été consultés sur ces choix technologiques, qui doivent, selon les chercheurs et industriels, "révolutionner nos vies". Un bouleversement comparable, du point de vue historique, à l’introduction de l’électricité et de l’informatique ; et du point de vue de la menace, au nucléaire et aux OGM.

    C’est après avoir investi dans les nanotechnologies que l’Etat lance, à l’automne 2009, une campagne de communication, avec des réunions publiques dans 20 villes organisées par la Commission nationale du débat public (CNDP). Pourquoi cette opération ? Pour nous faire accepter les nanotechnologies, et éviter notre refus après celui des OGM. 

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    Les nanotechnologies ne sont pas seulement une nouvelle science. Elles permettent d’hybrider, pour les rendre plus puissantes, des technologies déjà très puissantes : biotechnologies (manipulations génétiques), informatique (échange de données et calcul), et neurosciences (intervention sur le cerveau). Ces technologies dites convergentes prétendent maîtriser totalement la matière, des atomes aux populations.

    A qui profitera ce pouvoir inouï ?

    Quelle autonomie, quelle liberté nous restera-t-il quand le brevetage des atomes, après celui des gènes, aura achevé la privatisation du monde ? Quand la numérisation et l’interconnexion de chaque parcelle de la planète - objet, plante, animal, paysage, humain – nous placera sous surveillance électronique permanente ?

    Quelle dignité nous sera-t-il laissé quand, pucés, tracés, profilés, nous serons à notre tour transformés en objets ?

    Quelle vie enfin nous restera-t-il dans un monde artificialisé, une techno-nature sous commande, supposée remplacer le milieu saccagé par les précédentes révolutions industrielles ?

    Dans les laboratoires se fabrique en ce moment un nouveau monde, le nanomonde. Industriels et ingénieurs jouent aux dictateurs avec notre avenir au nom de la compétition internationale, et tentent de faire passer le tsunami des nanotechnologies pour une solution "écologique" à la menace climatique. Nous ne pouvons pas les laisser faire.

    Dénonçons la campagne d’acceptabilité de la Commission nationale du débat public !

    Nous vous invitons à boycotter ces pseudo-débats et à faire savoir publiquement votre opposition à la tyrannie technologique.

    Nous avons mis en ligne toutes les informations. Informez-vous, faîtes circuler dans vos groupes et associations. Organisez des réunions.

    Vous trouverez sur ce site :

     les ressources pour découvrir le nanomonde et les nanotechnologies ;

     des informations et des révélations sur la campagne d’acceptabilité lancée par le gouvernement via la Commission nationale du débat public ;

     l’actualité de la contestation des nécrotechnologies ;
     un agenda des débats et actions contre la tyrannie technologique ;

     des outils pour organiser vos propres événements.

    Annoncez vos rendez-vous, partagez vos comptes-rendus, faîtes circuler les informations en écrivant à : contact@nanomonde.org

    Qui sommes-nous ?

    De Grenoble, la "capitale" française des nanotechnologies, nous voyons émerger ces recherches depuis dix ans. N’appartenant à aucun groupe – politique, syndical, associatif – nous avons créé en 2002 Pièces et Main d’œuvre, un site Internet indépendant, et le premier en Europe à diffuser des enquêtes critiques sur les nanotechnologies. Certaines d’entre elles sont publiées aux éditions L’Echappée.

    Nous avons participé à nombre d’actions de contestation : conférences-débats, occupations, manifestations, tracts, etc.

    Aujourd’hui, alors que l’Etat fait des nanotechnologies une priorité de ses investissements, et tente de rassurer l’opinion à travers une campagne de communication (avec la Commission nationale du débat public), nous vous alertons, notamment via ce nouveau site, sur le monde que ces hypertechnologies fabriquent à votre insu.

    Pièces et Main d’œuvre

    Chez Les Bas-Côtés - 59 rue Nicolas Chorier - 38000 Grenoble

    www.piecesetmaindoeuvre.com

    http://www.nanomonde.org/

  • J’ai été contacté pour rendre compte de quelques débats, voire aussi pour émettre des critiques. Je n’ai pas encore répondu car cette invitation me laisse vraiment dubitatif pour plusieurs raisons...

    D’abord, ces débats arrivent un peu tard car les nano-particules sont déjà dans nos assiettes sans que l’on ait demander notre avis, les colorants de certains yaourts en sont l’exemple.

    Ensuite, je n’ai aucune confiance en la bonne foi de ce gouvernement dont on sait qu’il est à la solde des lobbies industriels qui sont intéressés en premier lieu par l’apport de produtivité que ces technologies pourraient apporter.

    De surcroit, même si je ne suis pas complétement ignare en la matière, je ne suis pas sûr de maitriser suffisamment le sujet pour donner un avis vraiment objectif dans le cas d’aplications en médecine où la nanoscience pourrait justifier des recherches péremptoires.

    En effet c’est le seul domaine où l’on pourrait accorder quelques crédits à cette avancée technologique, mais cela comporte divers risque comme le brevetage du vivant, pour ne citer que cet exemple.

    Par contre, en ne participant pas, n’est-ce pas la solution de facilité donnant un aval non discuté aux décideurs....

    D’un autre côté, si on émet des critiques, en sera-t-il tenu compte ?

    [le Ragondin Furieux]