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Les 60 ans d’Emmaüs

Publie le dimanche 1er novembre 2009 par Open-Publishing
2 commentaires

Au lieu de faire des beaux discours, comme "d’hab", posons nous les vrais questions :
 Est-ce que la misère à baissé ?
 Est-ce que le nombre des mal logés a régressé ?
 Est-ce que l’exclusion recule ?
 Est-ce que la faim dans le monde diminue ?
 Est-ce que la solidarité gagne ?

La réponse à toutes ces questions est malheureusement et invariablement non, non, non, non et non !....

C’est donc un échec pour le mouvement tout entier qui a failli dans la mission que lui avait donné l’abbé Pierre à savoir lutter contre toutes les formes d’exclusions mais si et seulement si on s’occupe, en même temps, d’en combattre les causes.

Ceci dit on peut dire que les communautés Emmaüs sont de formidables outils à remettre debout tous ceux qui ont été mis à genoux par le libéralisme sauvage mais aprés, on fait quoi pour les aider à aller vers leur autonomie sociale, quoi ?.... Rien ou presque...

Et puis c’est plutôt l’autosatisfaction générale et l’on évite de parler de ce qui fâche, des effets pervers d’un système communautaire qui va à l’encontre des intérêts profonds du compagnon en l’enfermant dans une espèce de cocon doré ( Le Piège à Pauvres).

Et puis, on ferme les yeux sur les dérives de quelques "roitelets" et non des moindres qui règnent en maitres sur de véritables espaces de non droit...

Et puis on oublie de parler de la pratique barbare "du sac" qui a encore cours et qui fait que le compagnon est jetable à tout moment, sans préavis ni droit de défense...

Et puis on pourrait parler de ce nouveau statut des compagnon qui en fait des sous-citoyens et des sous-travailleurs qui n’ont pas les mêmes droits que les "vrais"...

Et puis on pourrait aussi parler de cette fameuse retraite pour laquelle ils cotisent et qui est si minable que c’est à en pleurer...

Etc., etc.,

A part cela, tout va bien, Emmaüs fête ses 60 ans et le "bilan est globalement positif"...

http://lodevemaville.free.fr/spip/a...

http://www.come4news.com/emma-s,-le...

Messages

  • IL FAUT DONC BOYCOTER LES INSTITUTIONS DU BUSINESS CHARITY ! REGARDEZ M.KOUCHNER AVEC SON SAC DE RIZ SUR LE DOS TOUT LE MONDE APPLAUDISSAIT ET AUJOURD’HUI IL EST OU LE KOUCH ET LES 40 000 GOSSES QUI CREVENT DE FAIM TOUS LES JOURS GRACE A SA POLITIQUE !
    BEBERT 59

    • Salut et fraternité,

      Tu as raison Bébert mais les compagnons ne doivent pas payer pour les dérives du système...Il faut donc faire pression sur les pouvoirs public pour que cesse leur exploitation éhontée par les associations loi 1901 qui chapeautent les communautés... Voi ci dessous la question écrite posée par la sénatrice Mathon-Poinat au Ministre et ancien président d’Emmaüs Martin HIRSCH qui semble bien embarrassé pour répondre... C’est là qu’il faut porter le fer pour que les compagnons soient traités comme des citoyens à part entière.

      Question écrite n° 09516 de Mme Josiane Mathon-Poinat (Loire - CRC-SPG)

      * publiée dans le JO Sénat du 09/07/2009 - page 1753

      Mme Josiane Mathon-Poinat attire l’attention de M. le haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, haut-commissaire à la jeunesse sur le statut juridique des compagnons d’Emmaüs.
      La loi n° 2008-1249 du 1er décembre 2008 généralisant le revenu de solidarité active et réformant les politiques d’insertion a inséré dans le code de l’action sociale et des familles un chapitre relatif au « statut des personnes accueillies dans des organismes d’accueil communautaire et d’activités solidaires ». Celui-ci autorise les organismes concernés à faire participer ces personnes à des activités d’économie solidaire afin de favoriser leur insertion sociale et professionnelle, ce qui légitime les activités de travaux et de vente d’Emmaüs. Toutefois, ce statut empêche de considérer les compagnons en tant que salariés au motif qu’il n’existerait pas dans ce type de relation de « lien de subordination » nécessaire à l’établissement d’un contrat de travail. Ainsi, les compagnons se retrouvent exclus des droits protecteurs que peuvent leur apporter le code du travail et du statut de travailleur alors même qu’une bonne partie d’entre eux exercent une réelle tâche professionnelle à finalité économique.
      Elle salue la politique d’accueil inconditionnel d’Emmaüs qui accepte toute personne sans se soucier des conditions de nationalité ou de niveau social. Néanmoins, de nombreux témoignages prouvent que ce statut juridique est un frein à la réinsertion sociale des compagnons d’Emmaüs et les bloque dans un espace interstitiel entre exclusion totale et (ré)insertion. Elle lui demande donc de revenir sur ce statut afin que les compagnons d’Emmaüs puissent bénéficier des droits qui leurs sont dévolus en tant que travailleurs.