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Européens, SAUVEZ BELRAD, c’est votre devoir

Publie le jeudi 5 novembre 2009 par Open-Publishing
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Rien n’est terminé, merci de répartir ce message à qui de droit et de devoir :

_ Radioprotection des enfants vivant dans les territoires biélorusses contaminés par Tchernobyl

Appel à financer les projets de l’Institut « Belrad »

Association "Enfants de Tchernobyl Bélarus"
Siège Social : 20 rue Principale, F-68480 BIEDERTHAL
E‑mail : etchernobyl@doubleclic.asso.fr
Internet : http://enfantsdetchernobylbelarus.d...

CRÉDIT MUTUEL, 26 rue de Bourgfelden, F-68220 HEGENHEIM
Compte bancaire : 00029876060
IBAN : FR 76 1027 8030 5300 0298 7606 068

Exposé des motifs

Deux millions de personnes au moins, dont 500 000 enfants, vivent, en Biélorussie, sur un sol contaminé par l’explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Toute la chaîne alimentaire est polluée par des éléments radioactifs. Parmi ceux-ci, le Césium 137. Le sol en regorge, il est quasiment impossible de ne pas en ingérer.

Les populations des zones les plus contaminées dépendent d’un soutien dérisoire de l’Etat biélorusse et du travail de l’Institut « Belrad », représenté en France par l’association franco-biélorusse Enfants de Tchernobyl Bélarus (ETB), loi 1901, créée le 27 avril 2001.

L’Institut indépendant « Belrad » a été créé à Minsk en 1990, avec l’aide Sakharov et de Karpov, par le Prof. Vassili Nesterenko, un physicien nucléaire du plus haut niveau qui, après l’accident de Tchernobyl, s’est reconverti dans la radioprotection des enfants qui sont les plus gravement touchés par la contamination radioactive. On constate en effet chez de très jeunes enfants des atteintes du système cardio-vasculaire, des cataractes, des cancers, des maladies du foie, des reins, de la glande thyroïde et des autres organes endocriniens, anormales à cet âge.

L’Institut « Belrad » a mis au point un système de mesure de la radioactivité du Césium 137 incorporé chez chaque enfant et un traitement qui réduit le taux de Césium radioactif accumulé dans l’organisme. Ce traitement consiste en des comprimés à base de pectine dont on prescrit des cures de 3 semaines aux enfants les plus touchés. Beaucoup de Biélorusses sont pauvres, se nourrissent d’aliments contaminés et ne peuvent financer les traitements de leurs enfants. L’équipe de l’Institut « Belrad » sillonne les villages biélorusses en mesurant le taux de Césium 137 des enfants et en leur assurant gratuitement l’approvisionnement en pectine. La pectine se trouve dans tous les fruits mûrs, en particulier dans les pommes. Pour que son effet soit significatif, il faut en faire plusieurs cures par an.

L’Institut « Belrad », avec plus de 250.000 mesures des enfants est actuellement le seul témoin irréfutable de la contamination radioactive toujours présente dans une partie du territoire de Biélorussie. Il va à l’encontre de la version rassurante diffusée par le gouvernement biélorusse et les organismes internationaux sous l’égide de l’OMS et de l’AIEA qui veulent faire croire que « Tchernobyl, c’est fini ! » www.independentwho.info. Loin d’aider l’Institut, on fait tout pour le faire disparaître.
Il y a donc deux raisons de défendre l’existence de l’Institut « Belrad », aux côtés de l’association « Enfants de Tchernobyl Bélarus » :
L’aide humanitaire de financement des cures de pectine qui permettent de lutter contre la contamination par Césium 137 et ses effets dangereux chez les enfants.
Un combat pour la vérité sur les suites réelles et à long terme d’un accident comme celui de Tchernobyl qui peut se produire n’importe où et sur lequel l’Institut « Belrad » nous apporte des données irremplaçables, qu’il rassemble actuellement sous forme d’un ATLAS de la contamination.

L’historique des financements

Le soutien à Belrad est largement justifié, du fait que l’institut ne bénéficie plus de la moindre aide du gouvernement depuis bien des années, et que pendant quatre ans, Loukachenko a activement tenté de détruire cet institut indépendant. L’épuisement de Vassili Nesterenko, le fondateur, suivi de son décès (en août 2008), est lié aux combats qu’il a dû mener pour que l’institut survive. Son fils Alexei Nesterenko a repris la direction de l’Institut. 1

A l’origine, quand l’URSS a implosé, le financement de « Belrad » reposait sur l’aide du premier gouvernement démocratique du Bélarus. Les gros donateurs étaient les millionnaires russes, comme Karpov, puis une fondation américaine qui a renoncé à toute aide suite au 11 septembre. D’autres sources d’argent d’ONG de bienfaisance occidentales, suscitées par la vague de solidarités généreuses suite à l’accident, se sont amenuisées avec les années

L’Institut est né quand l’URSS disparaissait dans un contexte historique particulier : répondre aux immenses dommages provoqués sur la santé des habitants vivant dans les zones contaminées et non évacuées de la Biélorussie. Le Césium 137 ne perd la moitié de son activité qu’au bout de 30 ans et ne s’épuise définitivement que dans trois siècles. Des situations analogues existent et perdurent en Ukraine et dans le sud de la Russie, mais aucune organisation analogue à « Belrad » n’y a vu le jour. Les circonstances qui ont permis que l’Institut « BELRAD » soit créé ne se reproduiront pas. Ce qui signifie que si « Belrad » disparaît par manque de soutien, aucune organisation ne prendra la relève.

Or, depuis le retrait, cette année, de la Fondation France Libertés de Danielle Mitterrand, qui ne bénéficie plus de la contribution financière de l’actuel gouvernement français l’association « Enfants de Tchernobyl Bélarus » reste le seul soutien, et ne réussit plus à couvrir que la moitié du budget nécessaire à la survie de l’Institut Belrad.

Le contexte actuel

En réponse à l’appel d’offre européen financé par EuropeAid inspiré par un nouveau programme de l’ONU, l’Institut Belrad a présenté, en avril 2009, un projet de radioprotection incluant les cures de pectine pour les enfants contaminés. Le financement demandé sur 18 mois s’élevait à 60 000 euros. La délégation de l’Union Européenne à Kiev, en charge de l’instruction de ces dossiers, vient d’adresser à l’Institut une insultante fin de non recevoir : « La thématique de votre projet n’est pas d’actualité ».

Pour comprendre ce refus, il faut savoir que les quatre agences de l’ONU (AIEA, OMS, PNUD, UNICEF) sous l’égide de l’AIEA2, ont déclaré le 24 avril 2009 que les territoires affectés par l’accident de 1986 ne sont plus dangereux pour les populations…

Or, trois nouvelles récentes - pour ne s’en tenir qu’à celles-ci - en provenance des pays les plus touchés par l’accident, viennent s’inscrire en faux de cette affirmation, en confirmant l’utilité de la radioprotection des enfants telle que la pratique l’Institut Belrad au Bélarus, en empruntant la même méthode

D’UKRAINE - En partenariat avec le Centre de Médecine Radioactive de l’Académie des Sciences d’Ukraine, une ONG alsacienne qui s’occupe des enfants ukrainiens (Les Enfants de Tchernobyl ) a réalisé, en 2008, une étude qui reprenait le protocole de l’Institut Belrad de Nesterenko. Des centaines d’enfants, habitant des villages contaminés du nord de l’Ukraine, ont fait l’objet d’une mesure de la contamination radioactive en césium 137 incorporé dans leur organisme, avant et après leur séjour dans l’Est de la France, mais également avant et après des cures de Vitapect, un composé de pectine, fabriqué et fourni par l’Institut Belrad de Minsk.
 
 Dans sa dernière édition, la très officielle « Revue de l’Académie des Sciences médicales du Ministère de la santé publique d’Ukraine » a consacré un article de 9 pages aux résultats obtenus à l’initiative de l’association française. On retiendra de cette publication scientifique 4 informations majeures :
 
1) Les organismes des enfants qui n’étaient pas nés au moment de l’explosion du réacteur nucléaire contiennent du césium 137.
 2) Les enfants sont contaminés par le biais de la chaîne alimentaire.
3) Un séjour de 3 semaines en France permet de réduire de 30% en moyenne la contamination interne en césium 137 et ne plus subir la contamination externe. Ces résultats sont remarquables et prouvent l’intérêt de ces projets.
 4) Une cure de pectine de 3 semaines dans leur école permet de réduire de 30% la contamination interne en césium 137.

DE RUSSIE ( Novozybkov) - Le journal Le Monde a publié, dans son journal du 20-21 septembre 2009, un article intitulé : "Les enfants de Tchernobyl placés sous surveillance cardiovasculaire ». Un programme franco-russe auprès de 18.000 enfants va recenser les possibles pathologies cardiaques engendrées par la catastrophe nucléaire. Le responsable de ce programme EPICE à l’IRSN affirme : « au-dessus de 10 Bq/kg, on considère que c’est significatif », reprenant sans le nommer l’une des thèses de Bandajevsky.
La municipalité de Novozybkov vient de commander 5000 doses de Vitapect, produit à base de pectine, breveté par l’Institut Belrad, pour faire face à la contamination au Césium 137 toujours présente…
 
DU BELARUS - La Pravda dei Komsomol de la Région de Smolensk (23/ 09/09) titre : "150 kilos de champignons ramassés dans les forêts de la région de Gomel sont dangereux pour la santé."
... Selon les données du service vétérinaire de la ville, la teneur des dons de la nature en éléments radioactifs dépasse deux fois les normes d’admissibilité. Les agents du service vétérinaire ont retiré les champignons dangereux de la vente. Conformément au règlement ces chanterelles ne doivent pas être simplement jetées dans la décharge mais, de même que des déchets dangereux, enterrés dans un polygone d’enfouissement. - Oléssia TOMACHOVA".

Les travaux en cours 2008-2009

Aider Belrad pour une ONG ou un groupe d’ONG, consiste à prendre en charge un projet défini par un protocole écrit, numéroté, avec son budget, ce qui permet à une communauté ou à un groupe de communautés scolaires d’avoir la visite des équipes mobiles de « Belrad ». La mesure de la charge de l’enfant en radiocésium (Cs-137) est la première étape, l’information et des directives concernant l’alimentation la seconde. Les cures de pectine pendant 3 à 4 semaines, qui permettent de réduire significativement la charge radiotoxique accumulée dans l’organisme, constitue la prophylaxie de décontamination effective de chaque enfant, que l’état biélorusse n’assure pas.

Chaque étape, étude ou campagne de radioprotection, une fois achevée, donne lieu à un rapport détaillé en anglais, qui est transmis au donateur. D’autres soutiens ont trait à des équipements voire à des participations à des conférences.

Atlas-1

L’année 2008 s’annonçait mal. En septembre 2007, nous avons négocié avec la Fondation Danielle Mitterrand - France Libertés un soutien substantiel à l’important projet ATLAS afin de permettre à Vassili Nesterenko de résister aux attaques intensifiées des autorités du Bélarus et de sauver le trésor de centaines de milliers de mesures des enfants contaminés, recueillies au cours des 7 dernières années dans les villages dont les sols contiennent le césium et le strontium radioactifs.

Cet atlas de la contamination des organismes et non plus des sols embrasse 19 districts les plus contaminés du Bélarus. Il indique la charge radioactive interne de chacun des 154 459 enfants mesurés par spectromètre pour rayonnements humains à laquelle est ajoutée l’irradiation externe plus ou moins importante suivant les territoires. Les mesures répétées permettent de connaître la cause des maladies dont souffre la population des régions contaminées par les retombées radioactives de 1986. Les données officielles du ministère de la Santé, basées sur la consommation supposée d’échantillons de lait et de pommes de terre, ignorent les mesures individuelles et enregistrent la moyenne du village, ce qui fait baisser jusqu’à 8 fois le taux réel de la contamination. Les autorités ne reconnaissent pas la corrélation entre les maladies de l’enfant et la contamination incorporée de son organisme.

La Fondation de Danielle Mitterrand a fait un effort exceptionnel en finançant la moitié de notre budget de 2008. Sans son aide, ATLAS n’aurait pas vu le jour et la mensualité de Belrad n’aurait été que de 8.300 euros au lieu des 13-15000 nécessaires, ce qui aurait signifié quasiment la fermeture. Cette année, France Libertés n’a pas pu reconduire ce financement exceptionnel ; sa capacité financière ne le lui permet pas depuis que la Fondation a été privée par le gouvernement de la subvention qu’elle recevait depuis des années. 

Atlas-2 « De la carte à l’action prophylactique directe des enfants »

Ce projet d’un montant total de 152’143.1 € est divisé en 12 étapes. Ses travaux sont échelonnés de septembre 2009 à fin mai 2010. A la date du présent rapport (31 octobre 2009), il est financièrement couvert par les contributions des membres et donateurs d’Enfants de Tchernobyl Belarus jusqu’à la mi-décembre, - six étapes, - pour un total de 74’931.8 €. Restent à trouver 77’212.10 € pour couvrir les étapes restantes jusqu’à la fin mai. À tout moment les travaux et l’existence même de Belrad risquent de s’interrompre, si l’argent n’arrive pas à temps et suffisant pour rétribuer les 27 membres de l’équipe.

En outre, à partir de juin 2010, un ou des projets nouveaux devront être mis en chantier au cours des 5 mois restants pour un montant d’environ 65´000 €, pour clore l’année au 31 octobre. Ainsi l’objectif des 12 mois suivants (novembre 2009 - novembre 2010) s’élève à 77’212.10 € + 65’000.- € = 142,212.10 €

La Fondation Danielle Mitterrand n’étant plus là, il y a un risque certain, car la moyenne annuelle du total des contributions des membres d’Enfants de Tchernobyl Belarus des trois dernières années atteint à peine 95’000 €. Dans l’hypothèse que ce montant sera également atteint pour la période 2009-2010 le trou à combler sera de 47,212.10 €.

Projets en attente de financements

Prise en charge de 285 enfants = 9’384 EU
Prise en charge de 195 enfants = 7’582 EU
Prise en charge de 610 enfants = 18’000 EU
Prise en charge de 2115 enfants = 62’851 EU.

Nous vous sollicitons pour apporter votre aide financière à l’Institut Belrad, soit en prenant en charge un ou plusieurs de ces projets, concernant la radioprotection d’un groupe d’enfants et vous permettant d’en avoir le suivi, soit en faisant un don à notre association « Enfants de Tchernobyl Belarus », don reversé intégralement à l’Institut Belrad dont le directeur, Alexei Nesterenko, est le vice-président de notre association franco-biélorusse.

31 octobre 2009

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