Accueil > Semaine pour la gratuité des transports - Paris 21-26/09/04

Semaine pour la gratuité des transports - Paris 21-26/09/04

Publie le mardi 21 septembre 2004 par Open-Publishing
2 commentaires

 MARDI 21 SEPTEMBRE
lancement de la semaine
rdv à 12h00
au métro St François-Xavier
Le meilleur moyen de ne pas répondre à une question reste de ne pas se la
poser. C’est ce que font les pouvoirs publics pour les transports
gratuits. Le Réseau pour l’Abolition des Transports Payants en organisant
cette quatrième semaine pour la gratuité des transports va à la rencontre
des usagers et salariés pour discuter des transports, de leur libre accès
et leur amélioration.

 MERCREDI 22 SEPTEMBRE
Journée sans mon ticket
rdv à 18h30
au métro Châtelet (place du Châtelet)
Durant la journée en ville sans ma voiture
Les évènements politiques se succèdent sans que notre vie ne change pour
autant. Depuis quelques années, les pays occidentaux, c’est-à-dire ceux
qui polluent le plus, organisent une journée sans voiture. Le Ratp
pensent que les transports en commun gratuits peuvent permettre de
réduire le traffic des automobiles et donc la pollution.

 VENDREDI 24 SEPTEMBRE
Pour que l’espace public soit public
RDV à 18h30 Métro Châtelet (Place du Châtelet)

Dans le cadre de la Semaine pour la gratuité des transports (du 21 au 26
septembre) organisée par le Réseau pour l’Abolition des Transports
Payants (RATP), l’action de ce jour souhaite mettre l’accent sur le rôle
que la vidéosurveillance et la publicité jouent dans le processus de
conditionnement des usagers des transports publics.

La société étant ce qu’elle est, la Régie autonome des transports
parisiens sert principalement à transporter quotidiennement les
travailleurs de leur domicile à leur lieu de travail et inversement.
Néanmoins, la façon dont ce « transit » est organisé pose question. Ces
milliers de caméras vidéo qui enregistrent tous nos faits et gestes
sont-elles bien nécessaires ? Le métro ou les bus sont-ils si dangereux
qu’il faille tout voir et tout contrôler à tout moment ? Instaurer la
vidéosurveillance sous couvert de sécurité pour les usagers, c’est en
fait instaurer la peur et la suspicion généralisée entre tous les
citoyens. C’est favoriser l’individualisme extrême en nous faisant croire
que tout le monde est louche et que nous ne pouvons surtout pas faire
confiance à un inconnu.

Accompagnée de messages stressants de « prévention » (nous dirions
plutôt de « formatage social ») du type : « des pickpockets sont
susceptibles d’agir dans cette station », « il est interdit de
traverser les voies », « ne vous séparez pas de vos bagages », « Il est
interdit de fumer dans l’enceinte de cette gare »,..., la
vidéosurveillance a pour effet de nous déresponsabiliser puisqu’une
instance supérieure est là pour nous dicter notre conduite.

Cet individualisme paranoïaque a du bon : Dans ce lieu de mal-être où on
ne parle plus au voisin, il y a au moins encore une chose que l’on peut
faire : admirer les merveilleuses publicités qui nous vantent chaque
produit comme une promesse de bonheur. Après tout, on a bossé toute la
journée pour pouvoir se les acheter. Cela semble être la seule « liberté
 » encore tolérée. Celle qui a pour effet de remplir les poches des
grandes marques...

Surveillés en permanence, agressés par la pub, inquiétés par des
messages répétitifs, nous sommes conditionnés par la RATP.

Face à cette situation, nous revendiquons la réduction drastique de la
vidéosurveillance, qui coûte cher (elle représente un coût de 159
millions d’euros sur 5 ans. Source : 20 Minutes - Mercredi 07 juillet
2004) et la disparition de la pub dans les transports en commun (qui
rapporte à hauteur de 6 % de la recette totale de la RATP), deux
activités dont profitent surtout des intérêts privés (fournisseurs du
matériel vidéo et afficheurs). Nous réclamons en outre l’ouverture d’un
débat démocratique avec les principaux intéressés (usagers et salariés)
sur ces questions.

Pour que les transports en commun ne soient pas un lieu de contrôle et
de mise au pas à la société de sur-consommation mais un moyen de
déplacement qui permette le libre et égal accès à la mobilité et donc
l’émancipation de tous, réapproprions-nous l’espace public !

 SAMEDI 25 SEPTEMBRE
Assemblée salariés-usagers
rdv à 14h30
à la Bourse du Travail de Montreuil 24, rue de Paris à Montreuil
métro Croix-de-Chavaux
Depuis des années, les entreprises de transport en commun, épaulées par
les médias, cherchent à opposer les salariés aux usagers. A chaque grève,
on entend parler de ces satanés prises d’otage... Et si la prise d’otages
était le fait des pouvoirs publics qui décident de l’avenir des
transports en commun sans concerter ni les usagers ni les salariés ?

 DIMANCHE 26 SEPTEMBRE
Action trottoirs payants
rdv à 14h00
au métro Jules Joffrin
Tenue correcte préférable ! !
On inverse tout. à la place de réclamer les transports gratuits, on pose
la question de l’accès payant à la rue. Après tout pourquoi les pauvres
payeraient le coût de l’entretien des belles rues des quartiers riches ?
Des trottoirs payants, ce sont des contrôleurs en plus, donc moins de
chômage ? Une action qui pose des questions sur le ton de la rigolade
pour ouvrir un débat sérieux.

Lutter pour un libre et égal accès à la mobilité
Le débat sur les transports gratuits devient peu à peu incontounable.
Depuis quatre ans, le Réseau pour l’Abolition des Transports Payants,
avec d’autres structures, organise la Semaine pour la Gratuité des
Transports et lutte tout au long de l’année pour un libre et égal accès à
la mobilité. Les hausses de tarifs continues rendent évidentes la nécessité
de lutter pour des transports accessibles à tout.e.s. Le désastre
écologique comme les milliers de décès annuel en raison de la pollution
atmosphérique imposent une réflexion sur nos déplacements.

Cette semaine, organisée du 21 au 26 septembre, s’inscrit en porte-à-faux
à la mascarade qu’est la Semaine officielle de la Mobilité, dont le
summum est la Journée en ville sans ma voiture, où le gouvernement, les
collectivités et les entreprises privées s’unissent pour nous faire
croire que les transports en commun et les modes de déplacements doux
(vélo, roller...) sont leur priorité.

En organisant une semaine d’actions et de débats, le collectif Ratp
rappelle que les usager.e.s - avec les salarié.e.s - sont les seules
personnes légitimes pour définir une politique des transports proposant
un service public de libre accès.

Enfin, cette semaine est l’occasion de rappeler que la question des
transports gratuits ne peut pas être réduite à une simple question de
coût et de rentabilité économique. C’est le moment de mettre en avant
d’autres problématiques autour des questions de transports ou de mobilité
 : sécuritaire, privatisation, immigration, publicité, précarité,
écologie...

Réseau pour l’Abolition des Transports Payants
145, rue Amelot
75011 Paris
tél. : 06 68 44 01 50
gratuit@samizdat.net
http://ratp.samizdat.net

Messages