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Seniors allez dehors

Publie le mardi 29 décembre 2009 par Open-Publishing
3 commentaires

de Martine Lozano

On le constate à Renault où un accord a été conclu il ne sert qu’à pousser les « seniors » dehors... Et tout cela sans le moindres frais ou à moindre frais.

Sous peine de devoir verser 1 % de leur masse salariale en cotisation supplémentaire à la CNAV, les entreprises doivent conclure d’ici la fin de l’année des accords pour l’emploi des « seniors ». Tout le monde s‘est réjoui alors que .c’est le plus mauvais accord depuis longtemps avec des conditions de départ les plus mauvaises qu’il y ait eu depuis longtemps sur le maintien des seniors dans l’emploi .

La direction de Renault déclare vouloir embaucher des travailleurs de 50 ans et plus, mais c’est une déclaration d’intention car Renault n’embauche, surtout pas en ce moment, pas du tout. « En revanche, qu’elle ait la volonté de faire partir les salariés les plus anciens cela ne fait aucun doute »

Selon le correspondant LO

Le correspondant LO nous dit

Des départs « négocié individuellement » sous forme de licenciement ou, en ce qui concerne l’année passée, sous forme d’un départ dans le cadre d’un plan de suppression d’emplois appelé PRV (Plan Renault Volontariat) qui ne concernait d’ailleurs pas, loin s’en faut, que les plus âgés.

La seule vérité est que, d’année en année, les travailleurs sont partis de plus en plus tard et en touchant de moins en moins. L’accord dont il est aujourd’hui question ne déroge pas à la règle.

Il ajoute

« on spécule sur le fait que nombre de travailleurs âgés sont à bout pour tenter de les pousser dehors à très bon compte pour elles, et manifestement certaines directions syndicales semblent prêtes à la cautionner sous prétexte que cela serait pire demain. »

« et l’accord Renault s’inscrit parfaitement dans le cadre des mesures gouvernementales consistant à indemniser de moins en moins les salariés qui seront en retraite ou en passe de l’être. »

Cet accord s’inscrit dans le cadre de la loi Fillon :

L’objectif de la loi Fillon de 2003 était d’augmenter le taux d’emploi des seniors pour permettre de ce fait un allongement des annuités pour l’obtention d’une retraite à un taux plein.

Même la CFDT avait constaté que .

« le programme indécent dans la mesure où le taux d’emploi des seniors est le plus bas d’Europe pour les plus de 50 ans et notamment ceux de 55 ans, en France.

Ce taux n’a pas bougé depuis 2003 car le patronat se débarrasse des seniors par de méthodes de management stressantes , pénibles voir inhumaines.

"Les vieux" sont laissés pour compte

Rappelons que Avec un taux d’emploi de 37,8% pour les 55-64 ans la France se situe très en dessous de la moyenne européenne - 42,5% - et loin des 50 % en 2010 fixés au niveau communautaire. Pourtant, certains pays affichent en revanche un taux d’emploi des seniors d’ores et déjà bien supérieur à l’objectif européen pour 2010

l’objectif européen est de 44% ;

La crise du travail, le management par l’humiliation et le stress est parfois plus intenable qu’une petite pension qui ne permet plus de vivre dignement.

Mais disent certains retraités il y a les resto du cœur et le secours populaire ou catholique après un travail toute une vie.

Quelle humiliation de plus !

Les seniors évoquent la pénibilité, le stress ,les horaires déclarés ,les mise a à l’écart, les congés fractionnés d’astreinte ,qui compliquent des problèmes de tension de diabète etc. ; plus fréquents à ces âges.

En effet avec les Retraités, les employés, le ouvriers ou chômeurs, les immigrés, les sans papiers , les personnes handicapées, les jeunes, les femmes les seniors ont la vie dure alors qu’ils devraient être considérés comme de la richesse pour notre pays.

En effet quand une entreprise autant du privé que du public veut se débarrasser de ces seniors, c’est de la mémoire de l’entreprise qu’elle se sépare. Des études montrent que depuis une vingtaine d’années, dans les pays industrialisés, le progrès technique n’a pas entraîné d’amélioration des conditions de travail, plutôt une intensification.

Ce qui est à l’origine de troubles musculo-squelettiques, de souffrance psychique et d’atteintes à la santé mentale. Or, nous passons d’un travail bien fait à un travail rentable.

Les plus touchés sont les seniors qui ont du mal à supporter le travail dans l’urgence et sous pression. Pour un salarié vieillissant, l’obligation d’aller encore plus vite est difficile à supporter. Certains partent en retraite même si celle-ci est réduite. C’est ainsi que le tur over dans les entreprises publiques ou privées a pour conséquence d’effacer la mémoire des luttes ainsi que des précédentes difficultés. La mobilisation est alors s plus difficile.

Avec la forte hausse du coût de la vie le niveau actuel des personnes à la retraite ne permet pas de satisfaire les besoins des retraités (plus d’un sur 6) alors que le niveau de retraire ne devrait pas être inférieur au SMIC.
C’est ainsi qu’un rapport du comité national des retraites met en évidence la perte du pouvoir d’achat de 10% sachant que depuis plus de 10 ans les retraites ont baissé ainsi que les complémentaires.

Des femmes vivent avec des retraites de 600 euros par mois, certains hommes aussi.

D’autres part, devenues dépendantes ces personnes sont dans le désarroi car les structures n’existent pas suffisamment. Il est plus que temps d’instaurer un grand service public d’aide aux personnes car les fonds de pensions commencent à investir les maisons de retraite.

Pour un droit à la retraite décent :
Pour le droit au travail des seniors
Pour un niveau de vie décent
Mobilisons nous

Messages

  • Je crois que la tendance lourde à venir est le chômage massif pour les plus de 55 ans.
    Avec un manque dramatique de solidarité générationnellle
    Les directions syndicales ont coincé sur l’âge de la retraite et le message est largement passé : les viocs, on s’en branle.
    ’’De toute façon, la retraite, c’est pour plus tard alors pour l’instant, pensons à nos remboursement de la Laguna, aux vacances et aux écrans LCD.’’

    Solidarité, un mot qui n’est plus inscrit au fronton de nos manifs.

  • personnellement, je suis contre ce slogan "emploi des seniors", cela veut dire que l’on valide la retraite à 65 ans.

    on se laisse entrainer sur une drôle de pente en revendiquant cela. IL vaudrait mieux demander le plein emploi jusqu’à l’âge de 60 ans pour une retraite décente.

    6% des plus de 50 ans sont en chômage, 23,9% des 15-24 ans sont au chômage et 8,1% des 25-49 ans sont au chômage, dernière statistique de l’INSEE.

    Cette demande est avant tout celle de la banque mondiale, du FMI et relayée par l’OCDE. Le but est la paupérisation des retraités, afin que les salariés prennent des solutions individuelles, style retraite par capitalisation.

    Le cumul emploi retraite ainsi deviendrait la solution pour les retraités. Cela veut dire dévalorisation du paiement des qualifications, car un retraité aura un salaire qui ne représente pas sa vraie valeur, cela permet de ne pas embaucher de jeunes et de les laisser de côté, ou alors de tomber avec une subventionnement des emplois par le RSA, sauf qu’avant 25 ans tu crèves.

    Donc arrêter avec ce leurre "l’emploi de seniors", le plein emploi jusqu’à l’âge de la retraite, avec une retraite décente.

    militer pour une vraie réduction du temps de travail, il y a suffisamment de richesses créées dans le pays pour payer, faut les partager ces richesses.

    demander une autre organisation du travail, qui laisse sur le côté un maximum de personnes alors que les autres se tuent au boulot.

    Juste une question sur laquelle il faudrait se pencher, avec les nouvelles technologies, la productivité est multiplié par 2 et le temps de travail réduit d’1/3, ce sont les études entre 70 et 90, alors aujourd’hui on peut encore accentuer ce phénomène, donc y a t il du travail pour tout le monde, si on ne diminue pas le temps de travail, par contre les richesses, elles, sont toujours en augmentation.