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Très intéressant... Définition : SYNDICALISME JAUNE - "LES JAUNES"

Publie le jeudi 7 janvier 2010 par Open-Publishing
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Le « syndicalisme jaune » (connu également sous les noms de : Mouvement jaune, Syndicats jaunes, les Jaunes ou « Droite prolétarienne », selon l’expression de Zeev Sternhell) est un mouvement syndicaliste français, mais connu sous cette dénomination dans d’autres pays, comme les pays francophones, mais aussi anglophones (yellow unions).

Cette forme de syndicalisme (constitué en opposition aux syndicats « rouges », c’est-à-dire socialistes ou communistes) refuse certains modes d’action comme la grève et l’affrontement contre le patronat. Ce terme vient du mouvement créé par Pierre Biétry le 1er avril 1902, la « Fédération nationale des Jaunes de France ». Pour les grévistes, les jaunes étaient les non grévistes.

Ce qualificatif s’est généralisé et a pris un sens péjoratif, désignant les « traîtres ».

Histoire

Le premier syndicat jaune est fondé en novembre 1899 à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire) par un petit groupe de mineurs qui refusent de participer aux mouvements de grève. Dès 1900, des anarchistes analysent aussi la volonté d’utiliser le jaune qui est la couleur papale [1], par les catholiques et chrétiens voulant investir le monde social [2].

Son audience s’étend à partir de 1901 avec la création de l’ « Union fédérative des syndicats et groupements ouvriers professionnels de France et des colonies » qui se veut l’organisation nationale des jaunes.

Elle est dirigée par Paul Lanoir.

Le nom de « jaunes » viendrait aussi du fait que les vitres du local de réunion sont sans arrêt brisées, et remplacées par du papier huilé de couleur jaunâtre, ou encore du fait des œufs que les syndicalistes et ouvriers rouges lançaient sur leurs homologues du syndicat jaune.[réf. nécessaire]

Selon Biétry lui-même, dans son ouvrage "Le socialisme et les jaunes", son but est de « réaliser la renaissance nationale en créant la réconciliation des classes sur un programme de justice sociale ».

Dans les faits, ce mouvement s’oppose vigoureusement au mouvement socialiste et il cesse d’y faire référence en 1904. Ce mouvement est alors soutenu par les nationalistes jusqu’à certains organes radicaux qui pensent tenir là une force nouvelle capable de faire face à la gauche marxiste. Il est soutenu financièrement par de grands industriels, le duc d’Orléans ou la duchesse d’Uzès. Présent vers l’Est, le Nord de la France ou à Paris, on estime que le mouvement a atteint les 100 000 adhérents.

En mai 1908, Biétry scinde son mouvement en un parti politique, le Parti propriétiste et un syndicat la Fédération syndicaliste des Jaunes de France. Aux socialistes, Biétry oppose la participation des ouvriers à la propriété des moyens de production (le « propriétisme »). À la lutte des classes, les jaunes opposent collaboration des classes au sein de « la grande famille du travail », unie dans une « inséparable communauté d’intérêts ». [3]

Les jaunes après 1945

Les syndicats héritiers des Jaunes sont dispersés et changent souvent de nom : Condédération générale des syndicats indépendants, Confédération française du travail, Confédération des syndicats libres, Union française du travail, etc.

Au nom de la productivité, la CGSI s’oppose aux nationalisations. Cette logique l’a poussée à dénoncer les fonctionnaires assimilés parfois à « une bureaucratie fainéante et gaspilleuse » (Travail et liberté, 29 octobre 1949) et à proclamer la nécessité de l’économie de marché et du libéralisme. En décembre 1974, la CFT préconise « la concertation permanente à tous les niveaux en instituant une décentralisation et une large délégation des pouvoirs ».

D’une manière générale, les « jaunes » ont rejeté toute référence au fascisme, mais continuent à montrer une opposition frontale à la gauche et à la CGT. Cependant, dans sa pratique de cogestion, il leur arrive de cogérer des comités d’entreprise avec la CFTC, la CFE-CGC, la CFDT.

Aujourd’hui

L’expression « syndicat jaune » est le nom donné par des syndicats à un autre, accusé d’être opposé aux conflits de classe et d’être conciliant avec le patronat.

Ces accusations sont formulées par exemple lors d’un appel à ne pas faire grève lorsque la plupart des autres syndicats y appellent ou lors de la signature d’accords de branche auquel la plupart des syndicats sont opposés.

Individuellement, un « jaune » peut aussi désigner un travailleur engagé par un patron pour briser une grève ou lors d’une grève, un travailleur qui refuse d’y participer.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Syndicalisme_jaune


[2Brochure de l’union des anarchistes européens , « programme de 1900 » (écrit entre 1894 et 1899) : chapitre sur « nos couleurs »

[3Paul Lanoir, Discours au premier banquet des Jaunes, L’Union ouvrière, 1902.

Messages

  • Pierre Biétry, né le 9 mai 1872 à Fêche-l’Église (Territoire de Belfort) et mort le 3 décembre 1918 à Saïgon, était un syndicaliste français qui fut le principal dirigeant de la Fédération nationale des Jaunes de France de 1902 à 1912. Également député du Finistère de 1906 à 1910, très impliqué sur la question scolaire.

    Biographie [modifier]

    En 1902, il rompt avec le fondateur du mouvement jaune, Paul Lanoir pour fonder la Fédération nationale des Jaunes de France. Puis, il va fonder le Parti socialiste national, mais en 1903, le PSN est dissous[1].

    Thèses [modifier]

    Biétry prône la réalisation de la renaissance nationale en créant la réconciliation des classes sur un programme de justice sociale[2], rejetant la lutte des classes.

    Publications [modifier]

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    * Le socialisme et les Jaunes, Les Jaunes de France et la question ouvrière,

    * Le trépied, 1912

    Bibliographie [modifier]

    * Zeev Sternhell, La Droite révolutionnaire, Paris, Le Seuil, 1978.

    Lien externe [modifier]

    * Compte rendu de la thèse de Christophe Maillard consacré à Pierre Biétry

    * Résumé de l’article Pierre Biétry (1872-1918), un parlementaire iconoclaste par Christophe Maillard

    Notes et références [modifier]

    1. ↑ http://www.pelloutier.net/livres/livres.php?ref=24 [archive]

    2. ↑ Devenir (revue), n°21, été 2002, Contre le capital : résistance nationale !,

    Jean-Chalres Van Zee, p.13

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Bi%C3%A9try

  • La Confédération des syndicats libres (CSL) était une confédération syndicale créée dans les années 50. Elle s’est dissoute en 2002. Elle était présente dans le secteur de l’industrie automobile, à la Poste, à la Ville de Paris.
    Sommaire
    [masquer]

    * 1 Histoire

    o 1.1 La Confédération française du travail (1959-1977)

    o 1.2 La Confédération des syndicats libres (1977-2002)

    * 2 Élections prud’homales

    * 3 Voir aussi

    o 3.1 Bibliographie

    o 3.2 Lien interne

    o 3.3 Liens externes

    Histoire [modifier]

    La Confédération française du travail (1959-1977) [modifier]

    La CFT est fondée en décembre 1959 par la réunion de syndicats ayant auparavant quitté la Confédération générale des Syndicats indépendants pour former la Confédération syndicale Travail et Liberté dirigé par André Parsal, devenue la Confédération française des syndicats indépendants en 1957 et de syndicats qui quittent la CGSI en 1959. Son premier secrétaire général est Jacques Simakis jusqu’à son départ en 1975[1]. Elle n’aura jamais été reconnue représentative. En Mai 68, elle organise des « piquets de grève » avec drapeau tricolore pour « organiser la liberté du travail ».

    Le sociologue Robert Linhart la décrit ainsi dans son livre L’établi[2] :

    « Pourtant, la peur c’est encore plus que cela (...). Sans doute est-ce en partie parce que tout le monde sait que l’encadrement officiel de Citroën n’est la fraction émergée du système de flicage de la boîte. Nous avons parmi nous des mouchards de toutes nationalités, et surtout le syndicat maison, la C.F.T., ramassis de briseurs de grèves et de truqueurs d’élections. ce syndicat jaune est l’enfant chéri de la direction : y adhérer facilite la promotion des cadres et, souvent, l’agent de secteur contraint des immigrés à prendre leur carte, en les menaçant de licenciement, ou d’être expulsés des foyers Citroën. »

    En 1971, le ministre Robert Galley accorde 25 détachements permanents dans l’administration des PTT pour la CFT. Le nom CFT a été abandonné après la mort du syndicaliste Pierre Maître. Dans la nuit du 4 au 5 juin 1977, aux Verreries mécaniques champenoises à Reims, un commando tire sur les grévistes. Le militant CGT Pierre Maître, meurt le lendemain, deux autres cégétistes sont gravement blessés. Quatre des cinq hommes du commando, arrêtés par la police, sont adhérents à la CFT[3].

    La CFT, toujours soutenue discrètement par les gouvernements de droite, devient la Confédération des syndicats libres (CSL). Le manque de financement dû au faible nombre de ses cotisants et l’arrêt progressif des financements publics secrets en 1977 ( Ville de Paris, gouvernement...de même que les fonds mensuels fournis par le SAC jusqu’en juillet 1976 ) à également contribué à sa disparition .

    La Confédération des syndicats libres (1977-2002) [modifier]

    La CSL s’est officiellement dissoute en octobre 2002, mais ses sections ont pour la plupart continué leur vie sous d’autres noms (SIA chez Citroën, SIATT à la ville de Paris...), ou en rejoignant des confédérations (comme FO chez Peugeot,UNSA chez Servair, ACNA et FIAT ).

    Un commando de la Confédération des syndicats libres (à l’époque CFT)[4] [5] est impliqué dans le meurtre en 1977, de Pierre Maître, syndicaliste, à la Société française des verreries champenoises, dirigée par Maurice Papon[6].

    Élections prud’homales [modifier]

    * 1987 : 2,30 % chez les salariés (hors cadres) 1,81% dans l’encadrement

    * 1992 : 4,40% et 3,58 %

    * 1997 : 4,22% et 3,43%

    * 2002 : ne se présentait pas ; on retrouve une partie de ses voix en divers mais la direction de la CSL appelait à voter pour FO.

    Voir aussi [modifier]

    Bibliographie [modifier]

    * Ni rouges ni jaunes : de la CGSI à la CSL, Didier Favre, l’expérience du syndicalisme indépendant, Éd. Midi moins le Quart, 1998

    Lien interne [modifier]

    * Auguste Blanc
    * Syndicalisme jaune
    * Jacques Simakis
    * Syndicat indépendant de l’automobile

    Liens externes [modifier]

    * Historique par l’IST

    1. ↑ Brochure Confédération des syndicats libres : quelques repères d’Elyane Bressol, Institut pour l’histoire sociale de la CGT, p. 1-2.
    2. ↑ Robert Linhart, L’Etabli, collection Double, Editions de minuit, page 67
    3. ↑ Ibid., p. 4
    4. ↑ voir aussi l’analyse cégétiste des syndicats CSL [1] [archive]
    5. ↑ Le dirigeant de la CGT Marcel Caille a écrit deux livres les Truands du patronat puis l’Assassin était chez Citröen (Éditions sociales), a décrypté le fonctionnement de ce syndicat
    6. ↑ [2] [archive]

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Conf%C3%A9d%C3%A9ration_fran%C3%A7aise_du_travail

    • En lisant le livre de Z. STERNHELL, on se rend compte que les débats actuels de la Droite libérale et conservatrice pour s’allier les plus larges secteurs populaires ne datent pas d’hier, que ces méthodes restent les mêmes et que ce débat pourri sur "l’identité nationale" illustre bien la pensée qui guide le langage qu’on (l veut faire parler aux masses : le racisme, l’antisémitisme celui du dévoiement par exemple des valeurs de la Révolution Française qui a fondé la République. "On" c’est le Sarkozisme et ses diverses déclinaisons populistes (dans le mauvais sens du terme)
      Tantôt on loue les "valeurs" ouvrières dans des usines de l’Est, terres bénies des Droites comme en Lorraine patrie de Barrès , tantôt le "Gaullisme" qui a développé la "participation" au capital des entreprises, qui n’est que la déclinaison des propositions de la mouvance "Jaune" des années 1900. Il est curieux d’apprendre qu’un patron de grande d’entreprise de papiers peints nommé FAILLOT prôna et s’illustra dans cette collaboration capital-travail (le livre ne dit pas comment) : ce nom ne serait-il pas à l’origine du mot familier qui qualifie celui qui "se fait bien" avec un patron ou une autorité quelconque ?
      Comment ne pas rapprocher ce concert de larmes de crocodiles sur la mort du "gaulliste" Séguin de ces efforts pour réunir cette droite en aussi mauvais état que le PS ?
      Enfin, Z. STERNHELL, nous rappelle que nombres d’idées nauséabondes développées à cette époque contre "Le Juif inintégrable dans la société française" menèrent au fascisme "français" qui mena à la Collaboration avec la "Nouvelle Europe allemande" et blanche de l’époque, tout en marginalisant la Résistance contre le Nazisme.
      Remplacez "Juif" par "Musulman" et vous verrez comment chez Sarkozy on prépare l’avenir, tout cela parce que le libéralisme économique est en faillite et qu’il faut détourner les masses contre le bouc émissaire d’aujourd’hui.
      Le terrorisme grâce à l’utilisation des médias aux ordres est une arme de destruction massive commode, qui sera utilisée en grand avec le groupe Manoukian de" l’Affiche Rouge", Radio-Paris, "Signal", et autres feuilles où se déchainaient Céline, Brasillach...
      L’Histoire n’a pas fini de bégayer, c’est pour cela qu’il faut la supprimer dans les lycées.

    • Et oui JdP c’est exactement ce que je me suis dit en lisant tout cela.