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La hantise des méchants communistes subsiste chez le Québecois depuis l’époque de Duplessis

Publie le vendredi 8 janvier 2010 par Open-Publishing
5 commentaires

Un récent sondages au Québec place le parti Québec solidaire au dernier rang dans les intentions de vote des Québecois derrière le parti vert.

Et ce n’est pas la faute d’Amir Khadir, le député de QS en poste depuis maintenant plus d’un an. Monsieur Khadir a tellement bien fait depuis son élection que le chroniqueur Jean-François Lisée a dit de lui qu’il était la recrue de l’année en politique. http://www2.lactualite.com/jean-fra...

Ce qui se passe, c’est qu’il existe au Québec une peur héréditaire du communisme depuis l’époque de Maurice Duplessis et plusieurs assimilent à tort Québec solidaire à des communistes purs et durs.

Le Québecois a souvent été qualifié de "mouton" et de "suiveux" au cours de l’histoire. Il est reconnu comme facilement influençable et manipulable contrairement à l’Anglo-saxon renommé plus personnel dans ses opinions.

Et quand on réussit à faire croire quelque chose au peuple québecois, cela dure des décennies. Pour les Québecois, le communisme, c’est le bonhomme sept-heures. Et pour les Québecois, QS, c’est le communisme.

Il va falloir beaucoup de temps et beaucoup d’efforts à Québec solidaire pour expliquer son programme et faire comprendre aux Québecois qu’une vie décente pour les plus démunis ne correspond pas nécessairement à du communisme.

Messages

  • C’est vrai que le Québecois est influençable. Il croit à la réalité de la guerre au terrorisme. Il croit qu’il faut des scanners dans les aéroports pour se protéger. Il voyagerait nu-fesses en avion si on lui disait que c’est mieux pour sa sécurité. Bref, il croit tout ce que les médias lui disent.

  • Sur le suivisme au Québec, je dirais oui et non.

    Je suis d’accord, il ne faut aucun doute, qu’il y a une peur non fondée ou exagérée de la gauche, même si elle est pourtant très social-démocrate et pacifiste au Québec.

    Les Québécois-e-s âgés de 40 et plus, malgré la révolution tranquille, sont généralement très peu politisés. Les gens, en général, même parmi la gauche, n’ont pas une définition concrète et lucide de ce qu’est la gauche, la droite, le capitaliste, la coopération, etc. Sauf que bon nombre parmi les mouvements sociaux et la gauche au Québec n’arrivent pas du tout à définir ces concepts non plus, donc je ne peux pas blâmer les gens peu politisés.

    Mais je veux juste ajouter qu’il y a un côté populaire, non élitiste, dans la culture québécoise. Les premiers Québécois-es ont vécu dans un nouveau monde où l’aristocratie française et britannique étaient souvent assez éloignés. Ce côté bucheron et coureurs des bois a du bon : la culture québécoise n’aime pas du tout élitisme et les gens qui « se prennent pour d’autres ». Il y a un règne du « gros bons sens » qui peut parfois être positif, mais ce gros bons sens parfois ignore son ignorance et peu sombrer dans un populisme identitaire (nationaliste) discriminatoire. En même temps, il y a aussi un grand vivre et laisser vivre (liberté).

    M’enfin, si on compare à bien des cultures et des peuples, le Québec n’est pas si pire.

  • Il va falloir beaucoup de temps et beaucoup d’efforts à Québec solidaire pour expliquer son programme et faire comprendre aux Québecois qu’une vie décente pour les plus démunis ne correspond pas nécessairement à du communisme.

    Le programme de "Québec solidaire" sa lui appartien mais dire que la "vie décente pour les plus démunis ne correspond pas nécessairement à du communisme" c’est plus que ambigüe...

    Tu veux dire que "nécessairement" le communisme n’est propose pas un vie decent pour le plus demunis ???

    Et se quoi le problème d’être communiste ???

    RF