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Les salariés séniors : les oubliés de la crise

Publie le dimanche 31 janvier 2010 par Open-Publishing
5 commentaires

de Martine Lozano

Sous peine de devoir verser 1 % de leur masse salariale en cotisation supplémentaire à la CNAV, les entreprises devaient conclure la fin de l’année 2009 des accords pour l’emploi des « seniors ». Tout le monde s‘est réjoui alors que se sont conclus de .mauvais accord avec des conditions de départ les plus mauvaises qu’il y ait eu depuis longtemps sur le maintien des seniors dans l’emploi .

Cela bien souvent ne se résume qu’en une déclaration d’intention car les entreprises n’embauchent pas, surtout pas en ce moment
"En revanche, qu’elle ait la volonté de faire partir les salariés les plus anciens cela ne fait aucun doute"

Malheureusement les salariés dits séniors n’ont pas été pris en compte alors qu’ils sont les premières victimes des plans de sauvegarde, plans de départes volontaires et autres mesures de restructurations
Nous condamnons cette gestion alors que la période est propice à la mise en place de grandes mesures en établissant des liens intergénérationnelles.

Plutôt que d’opposer emploi jeunes et emploi des séniors.

On aurait pu instaurer une allocation de solidarité intergénérationnelle consistant à compenser financièrement le maintien intégral du salaire d’un salarié sénior qu’ accepte une mission d tuteur dans l’entreprise et dont le temps de travail est aménagé en
Le salaire est maintenu intégralement

La seule vérité est que, d’année en année, les travailleurs sont partis t en touchant de moins en moins .

Rappelons que le taux d’emploi des seniors est le plus bas d’Europe pour les plus de 50 ans et notamment ceux de 55 ans, en France.
Ce taux n’a pas bougé depuis 2003 car le patronat se débarrasse des seniors par de méthodes de management stressantes , pénibles voir inhumaines.

"Les vieux" sont laissés pour compte

Rappelons que Avec un taux d’emploi de 37,8% pour les 55-64 ans la France se situe très en dessous de la moyenne européenne - 42,5% - et loin des 50 % en 2010 fixés au niveau communautaire. Pourtant, certains pays affichent en revanche un taux d’emploi des seniors d’ores et déjà bien supérieur à l’objectif européen pour 2010
l’objectif européen est de 44% ;

La crise du travail, le management par l’humiliation et le stress est parfois plus intenable qu’une petite pension qui ne permet plus de vivre dignement.

Mais disent certains retraités il y a les resto du cœur et le secours populaire ou catholique après un travail toute une vie.
Quelle humiliation de plus !

Les seniors évoquent la pénibilité, le stress ,les horaires déclarés ,les mise a à l’écart, les congés fractionnés d’astreinte ,qui compliquent des problèmes de tension de diabète etc. ; plus fréquents à ces âges.
les Retraités, les employés, le ouvriers ,les enseignants, les chômeurs, les immigrés, les sans papiers , les personnes handicapées, les jeunes, les femmes les seniors ont la vie dure alors qu’ils devraient être considérés comme de la richesse pour notre pays.

En effet quand une entreprise autant du privé que du public veut se débarrasser de ces seniors, c’est de la mémoire de l’entreprise qu’elle se sépare. Des études montrent que depuis une vingtaine d’années, dans les pays industrialisés, le progrès technique n’a pas entraîné d’amélioration des conditions de travail, plutôt une intensification.

Ce qui est à l’origine de troubles musculo-squelettiques, de souffrance psychique et d’atteintes à la santé mentale. Or, nous passons d’un travail bien fait à un travail rentable.

Les plus touchés sont les seniors qui ont du mal à supporter le travail dans l’urgence et sous pression. Pour un salarié vieillissant, l’obligation d’aller encore plus vite est difficile à supporter. Certains partent en retraite même si celle-ci est réduite. C’est ainsi que le tur over dans les entreprises publiques ou privées a pour conséquence d’effacer la mémoire des luttes ainsi que des précédentes difficultés. La mobilisation est alors s plus difficile.

Avec la forte hausse du coût de la vie le niveau actuel des personnes à la retraite ne permet pas de satisfaire les besoins des retraités (plus d’un sur 6) alors que le niveau de retraire ne devrait pas être inférieur au SMIC. C’est ainsi qu’un rapport du comité national des retraites met en évidence la perte du pouvoir d’achat de 10% sachant que depuis plus de 10 ans les retraites ont baissé ainsi que les complémentaires.

Des femmes vivent avec des retraites de 600 euros par mois, certains hommes aussi.

D’autres part, devenues dépendantes ces personnes sont dans le désarroi car les structures n’existent pas suffisamment. Il est plus que temps d’instaurer un grand service public d’aide aux personnes car les fonds de pensions commencent à investir les maisons de retraite.

Martine Lozano militante associative

Messages

  • L’emploi des séniors, il faut être clair sur ce que cela veut dire, et pas un mot dans cet article sur ce que l’on entend par sénior. Un sénior est un salarié âgé de 55 à 64 ans. Définition non donnée, mais correspondant à la demande du traité de et des accords de Stockholm qui ont suivi. En fait, le but est de faire admettre par tous la retraite à 65 ans, sans en parler.
    L’objectif, qui en découle, est de paupériser les retraités afin que ceux-ci adhèrent au système d’assurance par capitalisation.
    La CGT comme tant d’autres sont aveuglés par le fait d’une obligation de négocier cet emploi des seniors, sous peine d’une amende pour les patrons. Sauf, que la loi si elle fait obligation de négocier n’est pas contraignante.
    Et insidieusement on milite pour la retraite à 65 ans.
    La démographie est un faux problème, la retraite est un problème politique.
    au lieu de se lamenter sur l’emploi des seniors, quand on est de gauche et que l’on défend le plein emploi, on se doit d’avoir d’autres propositions, par exemple la retraite à 55 ans pour tout le monde.
    Et c’est possible, un retraité coute moins cher qu’un cher qu’un chômeur, supprimons le chômage des jeunes, les vieux de 55 ans à la retraite, et si vous le désirez je peux vous le prouver.

  • pour moi personnellement, partir cette année à 60 ans me pose des problèmes financiers, il faudrait que j’aille jusqu’à 64 ans, hors la pénibilité de mon travail ne me permettra pas de faire ces années, par contre, je me suis formée toute ma vie professionnelle, j’ai un savoir certain que j’aurais aimé transmettre à des jeunes, je suis dans l’aide à lapersonne, à la famille plus exactement, je trouve que c’est un véritable gâchis de ne pas utiliser mes connaissances professionnelles, un aménagement de mon poste, comme de celui de mes collègues serait un plus pour notre société, mais rien n’a été fait dans ce sens, j’aime mon travail, m’arrêter au-delà de l’aspect financier n’est pas pour moi une satisfaction, mais la réalité est là, mon corps ne peut poursuivre, dommage

  • il est dit qu’il y a 3 curseurs pour agir sur le financement des retraites.Pour moi il y en a un 4ème, c’est le plafonnement et le non cumul du revenu de remplacement.