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APPEL CULTURE POUR LE FRONT DE GAUCHE

Publie le jeudi 25 février 2010 par Open-Publishing
11 commentaires

« Nous nous enga­geons et nous vous appelons à vous engager aux côtés de la liste du FRONT DE GAUCHE, con­duite par Pierre LAURENT et sur laque­lle fig­ure Fran­cis PARNY. »

Alima AROUALI, Meziane AZAÏCHE, Genica BACZYNSKI, Jean-Jacques BAREY, Fabien BARONTINI, Michaël BATZ, Olivier BEAUBILLARD, Chris­t­ian BENEDETTI, Claude BERNHARDT, Bernard BLOCH, Frédéric BORGIA, François BOURCIER, Clyde CHABOT, Yvane CHAPUIS, Pas­cal COLRAT, Jean-Louis COMOLLI, Eric CORNE, Xavier CROCI, Leïla CUKIERMAN, D’ DE KABAL, El Hadji DABO, Richard DEMARCY, Véronique FELENBOK, Alain FOIX, Nico­las FRIZE, Edgard GARCIA, François GROSJEAN, Fabi­enne HANCLOT, Gré­gory JURADO, Lau­rent KLAJNBAUM, Has­sane KOUYATÉ, Anne-Marie LAZARINI, Jean METELLUS, Jacques-Philippe MICHEL, Pasquale NOIZET, Jacques PORNON, Alexan­dre RIBEYROLLES, Lau­rent ROTH, Aurélien ROZO, Valérie de SAINT-DO, Lau­rent SCHUH, Diane SCOTT, Kazem SHAHRYARI, Michel SIMONOT, Marc SLYPER, Aurélia STAMMBACH, Jean-Pierre THORN, Anne TOUSSAINT, Denis VEMCLEFS, Samuel WAHL.

Pour rejoin­dre cet appel, écrire à sansreserve@gmail.com

APPEL DES 50

Jamais en France, depuis la Libéra­tion, l’art et la cul­ture n’ont couru un tel danger.

L’accord autour de « l’exception cul­turelle » par rap­port aux lois du marché et le sou­tien aux artistes et à la créa­tion qui fai­saient plus ou moins con­sen­sus dans les par­tis poli­tiques depuis la Libéra­tion n’est plus une réal­ité. L’idéologie mer­can­tile et pop­uliste de la droite ultra­l­ibérale et de Nico­las Sarkozy tente d’imposer le règne sans partage des indus­tries cul­turelles sur la société, sur nos imag­i­naires et sur toutes nos représen­ta­tions. Le cap­i­tal­isme financier ne tolère plus les valeurs et les final­ités au cœur des poli­tiques cul­turelles menées depuis plus de cinquante ans, il y sub­stitue ses objec­tifs à court terme en réduisant l’activité cul­turelle à une vaste opéra­tion de con­som­ma­tion lucra­tive pour ses indus­tries et à un instru­ment de dom­i­na­tion idéologique. Alors même que les aspi­ra­tions et les pra­tiques des citoyens et des artistes témoignent d’un puis­sant désir d’émancipation.

Une par­tie de la gauche, mal­heureuse­ment, cède à cette pres­sion et con­forte ainsi une sorte de pen­sée unique en matière d’art et de cul­ture qui voudrait que l’accès aux œuvres du sen­si­ble et de l’esprit pour tous soit glob­ale­ment réglé aujourd’hui, ren­voy­ant l’intervention publique, la démoc­ra­ti­sa­tion cul­turelle et l’éducation pop­u­laire aux rayons d’accessoires super­fé­ta­toires ou util­i­taires. Nous ne voulons pas baisser les bras. Nous souhaitons pour­suivre et renou­veler le com­bat d’une véri­ta­ble vie cul­turelle et artis­tique d’une véri­ta­ble démoc­ra­tie culturelle.

Déplorer cette sit­u­a­tion ne peut suf­fire, il faut la combattre.

Pour nous, les arts, la cul­ture, la pen­sée, sont un bien com­mun de l’humanité, au fonde­ment des civil­i­sa­tions. En créant du sym­bol­ique et de l’imaginaire ils nous aident à mieux com­pren­dre le monde, con­di­tion néces­saire à notre éman­ci­pa­tion, et pour cha­cune et cha­cun d’entre nous, à mieux imag­iner demain.

Ce bien est pré­cieux, nous devons le défendre et le dévelop­per. C’est pourquoi, comme artiste et comme citoyen ou citoyenne, nous voulons nous engager, dans les mobil­i­sa­tions sociales et dans le vote aux élections.

Résis­ter est urgent, con­stru­ire aussi.

En Ile-de-France, nous con­nais­sons depuis six ans une poli­tique d’intervention publique en faveur de l’art et de la cul­ture en rup­ture avec les logiques dom­i­nantes. Cette poli­tique portée par Fran­cis Parny, vice prési­dent à la cul­ture auprès de Jean-Paul Huchon, est née du mou­ve­ment social de la pro­fes­sion en 2003, pro­longé par les Assises régionales de la cul­ture ini­tiées par le Con­seil Régional. Elle a per­mis de réaf­firmer notre « désir de cul­ture » comme un « droit à la cul­ture », tout aussi inal­ién­able que le droit à la santé ou à l’éducation.

Elle s’appuie sur l’intervention publique comme garant de l’indépendance face au marché. Elle tente de pro­mou­voir, du même mou­ve­ment, la lib­erté artis­tique et la respon­s­abil­ité artis­tique et sociale.

Face au risque de « mono­cul­ture », elle con­tribue à la social­i­sa­tion de toutes les œuvres indi­vidu­elles ou col­lec­tives et à leur mise en partage. Elle finance la créa­tion, con­tribue à la garantie des con­di­tions matérielles du tra­vail des créa­teurs, respecte la pro­priété intel­lectuelle des œuvres et la rémunéra­tion des auteurs.

Elle s’est appliquée au champ des arts vivants avec les con­ven­tions de « per­ma­nence artis­tique », à la « chaîne » du livre, au cinéma et a l’audiovisuel, en sou­tenant la créa­tion, les réseaux de dif­fu­sion indépen­dants et les pro­fes­sions qui con­courent à toutes ces activités.

Elle doit désor­mais se déployer pleine­ment, favoriser la recherche et l’innovation, encour­ager le renou­velle­ment de la créa­tion et de son partage par le plus grand nom­bre, dans tous les champs, y com­pris celui des arts plas­tiques. Elle doit dévelop­per son sou­tien à toutes les pra­tiques artis­tiques et cul­turelles, à la diver­sité des ini­tia­tives, pour le plein épanouisse­ment d’une véri­ta­ble diver­sité culturelle.

Tout cela néces­site une impul­sion publique encore plus forte. C’est pourquoi nous soutenons les propo­si­tions de Fran­cis Parny con­sis­tant à se don­ner les moyens d’une telle action publique : une véri­ta­ble direc­tion des affaires cul­turelles régionales autonome et le dou­ble­ment du bud­get régional de la cul­ture pour le porter à 4% de celui de la collectivité.

La liste du Front de Gauche porte ces options, vitales pour les arts et la culture.

Elle porte aussi un nou­vel espoir pour la gauche.

Sans per­dre de vue la néces­sité du rassem­ble­ment et de l’unité de toute la gauche, elle veut faire bar­rage à la droite dans notre région et con­stituer des majorités forte­ment ancrées à gauche pour pro­mou­voir des poli­tiques véri­ta­ble­ment alter­na­tives au libéralisme.

Pour nous aussi, ces deux objec­tifs sont indissociables.

Nous voulons une gauche qui se bat con­tre la soumis­sion aux logiques dom­i­nantes, con­tre la génu­flex­ion inces­sante devant « l’homme économique » et l’évaluation unique­ment quan­ti­ta­tive de nos activ­ités qui remet en cause le sens même de nos métiers.

Tous les obser­va­teurs, tous les sondages, prédis­ent la vic­toire de la gauche dans les Régions.

Tant mieux, nous en avons besoin.

Dès lors, la seule ques­tion qui reste en sus­pens est de savoir quelle gauche, avec quel pro­gramme et quelles pra­tiques poli­tiques va diriger notre région.

Pour que la défaite de la droite soit totale, nous voulons don­ner, le 14 mars au pre­mier tour des élec­tions régionales, le plus de force pos­si­ble à une gauche com­bat­ive, auda­cieuse et déter­minée. Au plan général comme pour l’art et la culture.

Pour toutes ces raisons, nous nous enga­geons et nous vous appelons à vous engager aux côtés de la liste du FRONT DE GAUCHE, con­duite par Pierre LAURENT et sur laque­lle fig­ure Fran­cis PARNY.

Pour rejoin­dre cet appel, écrire à sansreserve@gmail.com

Retrou­vez ici l’appel en pdf.

Cet appel trouve sa pro­lon­ga­tion dans le prochain rendez-vous pub­lic auquel nous vous invitons :

JEUDI 4 MARS 2010 à 11H
Au CINÉ 104 à Pantin

CONFÉRENCE DE PRESSE de présen­ta­tion des propo­si­tions
POUR UNE POLITIQUE PUBLIQUE DES ARTS ET DE LA CULTURE EN ILE DE FRANCE

Par PIERRE LAURENT, tête de liste du FRONT DE GAUCHE en Ile-de-France aux élec­tions régionales
Et FRANCIS PARNY, vice prési­dent à la Cul­ture de la Région Ile-de-France et can­di­dat sur la liste du Front du Gauche

Ce rendez-vous sera l’occasion d’un échange avec tous les participants.

Ciné 104
104 Avenue Jean Lolive — 93500 Pan­tin
Métro Eglise de Pan­tin — ligne 5

Merci de con­firmer votre présence par mail : sansreserve@gmail.com
ou au 06 07 33 87 20


ONT REJOINT L’APPEL :

Christophe ADRIANI, Daniel ANDRIEUX, Jean ASSELMEYER, Jacques ATLAN, Pierre BANOS-RUF, Flo­rent CAZIER, Car­o­line CHOMIENNE, Daniel CLING, Pierre COTTREAU, Yann DEDET, Pas­cal DEUX, Bernard DORAY, Nadia EL FANI, Geisha FONTAINE, Jean-Robert FRANCO, Cather­ine GENDRIN, Jean-Luc GONNEAU, Nathalie GOSSELIN, Philippe GUERIN, Gérard HALIE, Jean-Pierre HELLIO, Geneviève HUMBERT, Chris­t­ian JEHANIN, Marc LACREUSE, Ginette LAVIGNE, Jacques MIGNOT, Marie José MONDZAIN, Chan­tal MONTELLIER, Ivan MORANE, Anna MOTTA, Jean RABINOVICI, Chris­t­ian ROY, Nathalie SAIDI, Juli­ette SEYDI, Osange SILOU-KIEFFER, Jean-François TÉALDI, Arlette TÉPHANY, Marie-Claude TREILHOU, Frédéric TRUCHE, Jean-Claude VILLAME, Jean-Pierre WURTZ, Patrick ZUZALIA…

Portfolio

Messages

  • Pour vous joindre à l’appel : sansreserve@gmail.com

  • Sarko en Bolchevik = humour douteux...mais çà doit être second degré comme les dernières affiches (débiles) du parti.

    je ne signerai pas ce qui ressemble à un nème appel convenu et sans perspective.

  • En effêt, ça semble plutôt minimal : retourner le financement de la culture au point précédent, sans vouloir changer la manière dont la culture s’imbrique avec le capital.

    Paul Werner

    Auteur, « Musée et Cie : Globalisation de la culture ».

  • Ca ressemble plus à une action électoraliste qu’un véritable regard sur la culture populaire. Le slogan, qui dit, qu’il faut battre la droite ne voulant plus rien dire...

    Quand on veut promouvoir la culture il faut aller chercher au plus profond des racines populaires, de l’imaginaire populaire, de l’invention populaire, qui, en partageant nos acquits cuturels, va donner la dimension locale qui peut-être s’épanouiera de façon plus générale, le rap des mômes des quartiers, qu’on l’aime ou qu’on l’aime pas, en est le meilleur exemple, les espaces tagués qui sont devenus trop dirigistes doivent aussi rester à l’expression populaire.. c’est autour de ces thématiques, que je n’ai pas toutes citées, nombreuses que nous devons travailler, mais dans la plus grande liberté d’esprit de manière à sortir par le créatif de la pensée unique capitaliste.

    • c’est impressionnant la capacité de certains de parler sans connaître et parfois sans lire. Le premier paragraphe me parait une attaque en règle du capitalisme ou je ne m’y connais pas. La partie centrale expose une série de propositions. La "monoculture" y est dénoncée avec des propositions d’alternatives (pour une part déjà mises en oeuvre au cours de ce mandat par Francis Parny). Et plutôt que de parler au nom des slameurs (n’est ce pas une attitude bourgeoise voire coloniale ?), prière de constater pour ceux qui connaissent que certains figurent dans ce premier appel. S’il vous plaît, des arguments, pas des à priori tout faits.
      En tout cas les signataires nouveaux arrivent (à voir sur le site sansreserve), elles n’attendent que vous. Si vous le voulez, bien entendu.

    • Et puis je souhaite demander à Paul Werner (voir + haut) ce que veut dire la phrase qu’il écrit page 12 de son livre cité :"Calomnie semée par les juifs et les francs-maçons cette idée que les initiés du musée (administrateurs, mécènes...) n’y sont que pour l’argent. Personne n’est si bête" ?

      Douteux, pour le moins, non ?

    • J’avais bien lu, et j’ai parlé de culture populaire, celle que l’on ne pratique pas dans les espaces réservés soi-disant à la culture... Il y en a force exemples qui ne sont peut-être pas à négliger mais qui parfois confinent à l’élitisme, j’ai parlé de la culture qui nait et éclos dans le bas de l’escalier, celle qui évolue chaque jour par la créativité du simple citoyen. Il est possible et pas inintéressant de donner quelques moyens pour enrichir les actions culturelles, mais encore faut-il avant reconstruire l’envie, une envie plus large. Reconstruire l’envie c’est avant tout détruire les carcans intellectuels de la pensée unique, sortir du formatage du consentement...

    • et du formatage des industries culturelles. avec comme double objectif, le profit et la domination idéologique. OK

    • Ah ! Tu as lu mon livre, c’est gentil ! Oui, évidemment, il y a une certaine ironie qui t’échappe peut-être - certains diraient du cynisme. Dans la version italienne, c’est traduit « calomnie des médias de gauche », dans la version originale (américaine), c’est : « calomnie semée par des agitateurs communistes ». Mais peut-être le sous-entendu (que chaque gouvernement se choisit les boucs émissaires qu’il préfère), te semble injuste ?

      Quant au principal - non, justement, il me semble que j’ai bien lu le premier paragraphe, et que le problème avec cette pétition, c’est qu’elle ne fait rien de plus que de demander un retour au système des socialistes, gaullistes, et autres. C’est quelque-chose, mais comme on dit chez les Allemands, « parfois les petits changements sont les ennemis des grands ».

      Amitiés,

      PW.

    • Un front de gauche culturel et "anticapitaliste" qui va se rallier dans trois semaines sans condition à Huchon (ex directeurr général du groupe PPR) et demain à Strauss-Khan (futur ex-directeur du FMI) ?

      Nos amis de la culture ont un certain sens de l’humour...

      Comme dit le proverbe : "Qui paie la musique mène le bal."

    • Cher Quentin,
      regarde la politique qu’a mené le camarade Francis Parny, ne crois tu pas que si Huchon avait été seul à la barre, il se serait donné tant de mal, crois moi je fréquente beaucoup de cie qui voient bien la diffèrence ;
      Amicalement