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Nous sommes tous des Roms : refusons toute politique sécuritaire

Publie le dimanche 28 février 2010 par Open-Publishing
3 commentaires

Nous sommes tous des Roms : refusons toute politique sécuritaire

Selon un rapport récent d’Amnesty international :
Les roms seraient victimes de discriminations concernant l’emploi, le logement, la santé et l’éducation des enfants ;
Lors de sa deuxième visite à Rome, en janvier 2009, le commissaire aux Droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, Thomas Hammarberg, a déclaré : « La situation est bien pire que ce que j’ai vu la dernière fois. Il est scandaleux qu’au sein de l’Union Européenne, il y ait des personnes sans droits qui habitent dans des conditions si misérables. »

Vivant en marge de la société, les enfants sont placés dans des écoles spéciales appliquant un programme tronqué.
Le journal humanité du samedi 27 février indique selon un article de Michel Fevre (romeurope 94) que « 5000 enfants roms vivant en squats ou en bidonvilles ne sont pas scolarisés. »
« Ce scandale dure depuis plus de dix ans »
Rappelons que selon des estimations et enquêtes récentes 10000 à 15000 familles survivent en France dans des squats ,des bidonvilles sans eau et sans électricité.
40 % des enfants en situation d’extrême précarité ne sont pas scolarisés.

Anna Musso s’interroge « pourquoi ces roms migrants sont-ils exclus du système scolaire ? Plus qu’une question sociale s’agit ils de discriminations car les préjuges ne manquent pas à leurs propos.
Une image de forte délinquance y serait attachée.
Une question cependant absente des tribunaux indiquait le journal le monde en citant des chercheurs du réseau Urba Rom le 25 février dernier.
La question de la non scolarisation seraient grave pour ces enfants en terme de développement personnel ,pour leur insertion dans la société, pour leur sécurité, pour leur santé et pour l‘égalité des citoyens.
Pour Michel Fevre « aucun enfant ne devrait se retrouver chaque jour dans un lieu de vie sans eau, électricité , sans chauffage, sans revenus. »
En effet originaires en grande majorité de Roumanie ,de Bulgarie ou de l’ex Yougoslavie nous dit le journal humanité les familles roms ont quitté leur pays pour des raisons économiques ou du fait de discriminations racistes .

Une attention particulière doit leur être portée car ils restent victimes d’agressions racistes dans de nombreux pays d’Europe tels que la Hongrie, Italie, la Roumanie, la Serbie, la Slovénie , la république tchèques, Irlande.
Rappelons la vague d’agressions à Belfast en Irlande du nord selon le rapport
Amnesty international.« 
« Les attaques contre les roms à Belfast témoignent d’un problème de racisme en Europe ; 
En Italie depuis quelques années, les Roms, assez nombreux , font l’objet d’une politique sécuritaire et xénophobe hostile selon le rapport d’Amnesty international où des enfants de : « Via Germagnano« C’est le nom du camp où leur camp a été installé , le nom de la rue où se trouve ce camp dans la banlieue nord de la ville de Turin, devant le chenil, pas loin de la plus grande décharge de la région.
On a toujours en images ces pompiers luttant contre l’incendie criminel qui avait ravagé un camp de Roms dans le quartier de Ponticelli. Deux autres camps ont été brûlés après qu’un adolescent rom ait tenté d’enlever un bébé.à Naples,en 28 mai 2008.
Au mois de mai 2008, pendant une campagne électorale marquée par la psychose de l’insécurité, les autorités ont évacué des camps à Milan et à Rome en laissant des centaines de personnes sans logement. Les Roms sont devenus les principaux boucs émissaires des problèmes de sécurité en Italie.
des programmes sociaux basés sur le social et moins sur les campagnes catastrophistes
propose .d’Amnesty international qui cite le témoignage Valter Halilovic, 30 ans, ancien
habitant du camp de l’Arrivore à Turin
« Après des années dans un camp, ma famille a réussi à obtenir un HLM. Mes parents voulaient nous offrir un avenir différent »,

. « Cela n’a pas été facile au début, mais aujourd’hui nous sommes bien intégrés dans la vie du quartier. Chez ma soeur il y a toujours les enfants des voisins qui viennent jouer avec mes neveux et j’ai plein d’amis italiens. »
Car les programmes sécuritaires alimentent la violence
Roberto Maroni (Ligue du Nord) qui avait introduit le prélèvement des empreintes digitales des mineurs habitant les camps, accompagnée d’une propagande médiatique discriminatoire, a entraîné une vague de violences et plusieurs camps roms ont été incendiés. Ces événements ont suscité l’inquiétude de la société civile et des institutions
Associatives.

En France Deux enfants roms seraient mort brulés vifs à Orly (94) : drame de la misère , du mépris, du racisme ? :
Ils s’appelaient Stéfan et Francesca, ils étaient âgés de trois ans et dix-huit mois, ils sont morts après l’incendie de leur cabane qui s’est produit le 7 février sur un terrain à Orly. Ils vivaient là dans une cabane sans eau, électricité avec leurs parents, depuis novembre 2008 suite à l’expulsion du terrain qu’ils occupaient précédemment à Vitry.
D’autres familles vivent ce jour sur des terrains à Bonneuil, Villejuif, Villeneuve-le-Roi, Sucy-en-Brie, Créteil, Limeil-Brévannes, Vitry et Montreuil. )

Très souvent leurs habitations sont démolies, sans qu’on ne leur donne aucun autre relogement. Ils doivent alors aller ailleurs, vivre dans des conditions encore plus précaires alors qu’ils ont été chassés de leurs pays d’origine par la misère et les discriminations.

Déjà le régime nazi définissait les roms comme une Race inférieure ayant un comportement asocial ;
L’élimination systématique des roms débuta pendant l’été 1941 lorsque les troupes allemandes attaquèrent l’ union soviétiques ; ils étaient considérés comme des espions à l’instar de nombreux juifs au service du bolchevisme et ils furent fusillés en masse par l’armée SS.

Martine Lozano militante associative

Messages

  • Je trouve indécent, parce que trop facile et du coup cynique, de proclamer "nous sommes tous des roms". Seuls les roms vivent ce qu’ils vivent et personne d’autre. Prétendre être tous roms, nous autorise-t-il à parler à leur place ? De quel droit ?

    Il est impératif de refuser toute politique sécuritaire, mais en respectant ce qu’est chacun : les roms sont les roms, ceux qui les soutiennent sont ceux qui les soutiennent et c’est bien qu’ils existent mais ils ne sont et ne seront jamais roms ! C’est tant mieux si tous refusent cette politique sécuritaire.

  • Dans l’article "nous sommes tous des roms" vous avez oubliéz entre autre qu’ils sont aussi chassés du " Kossovo" !!!!!

    Pourquoi l’Etat Francais ne les traitent pas mieux ? Ils ont autant le droit d’etre acceuillis comme des réfugiés d’autres pays !!!!

    Le Logement, l’Eau, et lElectricité sont indispensable , ainssi que l’Ecole pour les enfants !!!

    Surtout dans le pays des droits de l’homme !!!

    • Sarko lâche les chiens contre les voleurs de poules !

      Les petites vieilles isolées et gagnées au xeno-sécuritarisme applaudissent.

      Il y a un peuple indo-européen qui subit la haine partout il passe avec divers stigmates : "voleurs de poules" (le plus soft) , "sans-le sou-mais possesseur de mercédes" (elles tractent longtemps les grosses caravanes). A cause de ces stigmates et d’autres (mais inutile d’être lourd) mais aussi pour d’autres raisons notemment le fait de subir durablement des oppressions et dominations lourdes certains membres ont endossés le stigmate en le réalisant. Certains pas tous. Ce qui signifie que la généralisation du jugement à tous les Romms est un racisme avéré.

      On aurait pu penser que cela allait être réservé aux victimes de vols, aux peureux les plus atteints par le discours sécuritaire, aux esprits les plus faibles. Et que l’élite, dite républicaine, allait en être épargné. Que nenni ! Il en ici comme avec les autres formes de racisme, ce sot les grands beaufs de la république, nommé voyous par Marianne qui lance une traque particulièrement répressive contre les "gens du voyage".

      Sarkozy n’en est pas à son premier coup ici. Il fait simplement plus fort. Et Hortefeux est très bon dans les basses besognes de la France raciste. Ou xeno-sécuritariste pour l’euphémisme qui évite le procès.