Accueil > Elisabeth Badinter, actionnaire de référence d’une entreprise (...)

Elisabeth Badinter, actionnaire de référence d’une entreprise multinationale publicitaire : Publicis.

Publie le mercredi 3 mars 2010 par Open-Publishing
20 commentaires

Publicis, par exemple, est l’origine d’une campagne mettant en scène une femme et ayant pour slogan “mon banquier me préfère à découvert”...

Publicis, par exemple, est l’origine d’une campagne mettant en scène une femme et ayant pour slogan “mon banquier me préfère à découvert”...

Un jour, Elisabeth Badinter devra s’expliquer sur l’image dégradante de la femme que donnent les publicités réalisées par l’entreprise Publicis.

Lisez cet article :

Élisabeth Badinter est une femme de lettres et une philosophe féministe française, née Bleustein-Blanchet, le 5 mars 1944 à Boulogne-Billancourt. Elle est actionnaire de référence et membre du conseil de surveillance du groupe Publicis dont elle possède 10,16 % des actions.

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lisabeth_Badinter

Mais une petite chose est gênante, à chaque retour d’Elisabeth Badinter sur la scène publique. Un détail. Trois fois rien. Mais tout de même.

Une de ses "casquettes", comme on dit, n’est jamais rappelée par les intervieweurs fascinés (et encore pas par Demorand, en préalable à son interview de ce matin) : outre son estimable activité de philosophe et d’écrivain, Elisabeth Badinter, fille et héritière de Marcel Bleustein-Blanchet, fondateur de Publicis, est aujourd’hui la deuxième actionnaire, et la présidente du conseil de surveillance de la multinationale publicitaire.

Cela ne la prive évidemment pas du droit de penser, et d’écrire. On peut régner sur les pages en quadrichromie des magazines, sur les affiches porno soft des abribus, et faire profession de philosopher sur l’émancipation féminine. On peut, et la constance de Badinter témoigne de la sincérité de ses convictions.

Mais ce double statut a toujours généré, dans la production philosophique badinterienne, un point aveugle : la violence de l’injonction publicitaire faite aux femmes.

Crème-toi matin et soir, épile-toi pour ressembler aux actrices porno, sois aussi mince que les squelettes que tu vois défiler dans les pages mode, et consomme, consomme, consomme, achète, fais chauffer le chéquier, pour être enfin parfaitement, totalement libérée.

Vu de ma fenêtre de matinaute mâle, cette injonction-là, qui se déploie à chaque dos de kiosque, à chaque coin de rue, semble au moins aussi terroriste que l’injonction à rentrer à la maison, et à revenir aux couches lavables. Mais Elisabeth Badinter, philosophe publicitaire, ne la voit pas.

http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=7135

LETTRE DE MME ELISABETH BADINTER AUX AMIS DE LA TERRE PARIS :

Monsieur le Président.

J’ai bien reçu votre lettre qui mériterait sans doute un débat plus approfondi que la forme épistolaire ne le permet, mais je me dois de vous répondre sur plusieurs points qui me semblent inexacts.

Quand vous parlez de dégradation de la qualité de vie dans le métro, je suis obligée de vous répondre, que la Régie, depuis quelques années, rénove l’ensemble de ses stations et modernise de manière évidente, pour qui les utilisent, les transports en commun, les matériels comme les stations. Je ne crois pas par ailleurs que les voyageurs de la ligne Météor trouvent que le cadre de vie du métro se dégrade.

En ce qui concerne la publicité, il faut que vous sachiez qu’elle est beaucoup moins présente qu’il y a quelques années : plusieurs centaines de panneaux ont été démontés, notamment dans le cadre des opérations « renouveau du métro » et dans les nouvelles rames il n’y a plus ni panneaux de fond, ni oriflammes. Quant au contenu, METROBUS n’a pas le droit, en tant que régisseur, d’être juge de la qualité des publicités ou des produits qu’elle présente, car en dehors des règles légales (interdiction du tabac, réglementation des alcools, bonnes mœurs etc...), elle est obligée d’accepter l’ensemble des publicités sous peine de se voir accuser de refus de vente. En outre, je pense que vous avez remarqué que bon nombre des publicités présentes concernent des expositions artistiques ou des spectacles vivants : sachez que la plupart de ces publicités bénéficient de la part de METROBUS d’un prix défiant toute concurrence car nous avons à cœur de défendre la culture sous toutes ses formes.

Enfin, en ce qui concerne les espaces de ce que vous appelez « la communication citoyenne libre ». vous devriez vous adresser à la RATP et non pas au groupe PUBLICIS car c’est une décision qui revient à la Régie.

De manière plus générale, votre courrier manifeste un rejet de la publicité pour tout ce qui ne convient pas à votre éthique personnelle. On peut certes regretter que notre société produise des biens jetables plutôt que durables. Je pense contrairement à vous, que le consommateur n’est pas dénué de discernement, qu’il a le sens de ses intérêts et sait très bien choisir ce dont il a besoin.

Enfin, il me semble qu’il faille rendre grâce à la liberté du commerce et de l’industrie car je ne connais pas de pays démocratiques où elle n’existe pas, même si l’inverse n’est pas toujours vrai.

En espérant que ces éléments d’information vous seront utiles, je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l’assurance de ma considération.

Elisabeth BADINTER.

http://www.amisdelaterre.org/Elisabeth-Badinter-Publicis-l.html

Elisabeth Badinter, côté face, écrit des livres sur le féminisme.

Elisabeth Badinter, côté pile, est l’actionnaire de référence d’une entreprise anti-féministe : Publicis.

Quel est le féminin du mot "tartuffe" ?

"Tartuffette" ?

Messages

  • Je conseille la lecture d’un bref mais significatif article du "Canard Enchaîné" du 17 février, dernière page, intitulé "Badinter, une page de duplicité", où l’on expose quelques raisons précises de la défense de la "liberté" de la femme-objet par la "philosophe"...

    • Badinter, une page de duplicité

      Il s’agit d’un article du "Canard Enchaîné" de cette semaine, excellent hebdo comme d’hab....

      (bien meilleur que "Marianne" par exemple lol)

      "Prosternons nous. "Le conflit - La femme la mère" (Flammarion), dernière production d’Elisabeth Badinter, mérite respect et génuflexions. L’affaire serait passée inaperçue sans la vigilance de notre philosophe féministe, qui le crie tout net : la femme libre est menacée !

      Très en vogue, une certaine idélogie serait en train, l’air de rien, de réduire les jeunes mamans en esclavage. Comment ? En les culpabilisant. En prônant le retour à l’allaitement sain contre le lait en poudre artificiel, la bonne bouffe bio contre les petits pots, la couche lavable contre la Pampers qui pollue la planète.

      "Une certaine frange d’écologistes refuse le biberon, les petits pots et les couches jetables. Or c’est toujours à la femme qu’incommbe de préparer les repas et de laver les couches" ("20 minutes" 15/2)., s’alarme Lisa.

      La femme-objet-bonne-à-tout-faire est de retour, au secours !

      Le cri est touchant, mais l’ennui, dans tout cela, c’est que l’ennemi juré du sexisme Badinter n’est autre que la principale rentière et actionnaire du groupe Publicis, 61ème fortune du pays (430 millions) selon le dernier classement du magazine "Challenges".

      Que Publicis compte parmi ses meilleurs clients de grands producteurs de petits pots (Nestlé) ou de Pampers (Procter & Gamble), qui rendent la femme libre, donc, si l’on suite le raisonnement de Babeth. Et que le même groupe, dans ses spots, montre rarement papa se cognant la lessive à la maison.

      Qui mieux que la pub a contribué, ces dernières années, à fabriquer l’image de la femme qui s’occupe de la cuisine, qui torche les gosses, leur prépare la purée, n’a pas le droit aux bourrelets et doit se tartiner la visage de crème à la papaye verte pour ne surtout pas vieillir ?
      On attend avec impatience l’essai de la philosophe Badinter sur le sujet..."

      http://forum.aufeminin.com/forum/allaitement/__f70488_allaitement-Badinter-une-page-de-duplicite-mrgreen.html

  • En quoi le fait d’être actionnaire d’une entreprise de publicité nuit-il à la qualité des travaux philosophiques de Mme Badinter ? Vous oubliez de spécifier son origine ethnique, messieurs les juges de tout et de rien, puisqu’on en est à ce degré de bassesse !

    Je déteste l’idée de pureté, qui sous-tend la morale puante de cet article. L’idée de pureté a conduit trop d’être humains dans des camps, dans les plaines de Prusse ou en Sibérie...

    Elle écrit remarquablement bien, des articles et des livres qui font sens et qui apportent plus à la réflexion, que le féminisme à tout crin de certaines.

    (Et je me fous que vous me condamniez à quoi que ce soit, au nom de votre morale pure : personne ne me fera arrêter de penser ce que je veux).

  • Daniel Schneidermann écrit :

    Mais une petite chose est gênante, à chaque retour d’Elisabeth Badinter sur la scène publique. Un détail. Trois fois rien. Mais tout de même.

    Une de ses "casquettes", comme on dit, n’est jamais rappelée par les intervieweurs fascinés (et encore pas par Demorand, en préalable à son interview de ce matin) : outre son estimable activité de philosophe et d’écrivain, Elisabeth Badinter, fille et héritière de Marcel Bleustein-Blanchet, fondateur de Publicis, est aujourd’hui la deuxième actionnaire, et la présidente du conseil de surveillance de la multinationale publicitaire.

    Cela ne la prive évidemment pas du droit de penser, et d’écrire. On peut régner sur les pages en quadrichromie des magazines, sur les affiches porno soft des abribus, et faire profession de philosopher sur l’émancipation féminine. On peut, et la constance de Badinter témoigne de la sincérité de ses convictions.

    Mais ce double statut a toujours généré, dans la production philosophique badinterienne, un point aveugle : la violence de l’injonction publicitaire faite aux femmes.

    Crème-toi matin et soir, épile-toi pour ressembler aux actrices porno, sois aussi mince que les squelettes que tu vois défiler dans les pages mode, et consomme, consomme, consomme, achète, fais chauffer le chéquier, pour être enfin parfaitement, totalement libérée.

    Vu de ma fenêtre de matinaute mâle, cette injonction-là, qui se déploie à chaque dos de kiosque, à chaque coin de rue, semble au moins aussi terroriste que l’injonction à rentrer à la maison, et à revenir aux couches lavables. Mais Elisabeth Badinter, philosophe publicitaire, ne la voit pas.

    http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=7135

    • << mais ce double statut a toujours généré, dans la production philosophique badinterienne, un point aveugle : la violence de l’injonction publicitaire faite aux femmes.

      Crème-toi matin et soir, épile-toi pour ressembler aux actrices porno, sois aussi mince que les squelettes que tu vois défiler dans les pages mode, et consomme, consomme, consomme, achète, fais chauffer le chéquier, pour être enfin parfaitement, totalement libérée.

      Vu de ma fenêtre de matinaute mâle, cette injonction-là, qui se déploie à chaque dos de kiosque, à chaque coin de rue, semble au moins aussi terroriste que l’injonction à rentrer à la maison, et à revenir aux couches lavables. Mais Elisabeth Badinter, philosophe publicitaire, ne la voit pas. >>

      Ou plutôt, elle ne voit que cela, et elle croit qu’il n’existe rien d’autre.

      Ce qu’elle écrit n’est pas de la philosophie, c’est de la propagande.

      Le point aveugle, dangereusement aveugle, c’est le point de vue de ceux qui voient une opposition -un "double statut"- entre la "philosophie publicitaire" et la violence des "actes réels de ces philosophes médiatiques". Alors que les deux sont UN TOUT parfaitement cohérent qui conduit dans le même sens, deux versants d’une même montagne d’aliénation.

      La production "philosophique" est la version "haut de gamme", en série limitée, à destination de ceux qui veulent bien se prendre pour l’élite intellectuelle (dont on flatte ainsi une imposture de "libération"), les placards publicitaires, eux, sont la version grande diffusion pour les "masses" à qui on essaie de faire croire qu’elles sont candidates à la servitude volontaire... mais qui taguent les placards publicitaires à tour de bras.

  • E. Badinter, une journée de publicitaire sur France Inter

    On met les petits plats dans les grands à radio France, N. Demorand tout miel dans la matinale joue l’écolier candide face à la figure tutélaire du féminisme français. Pour E. Badinter, la voie est libre pour exposer sa vision de la femme, de la modernité, du Bien. Derrière les doléances habituelles et justifiées du combat féministe, inégalité de traitement, flexibilité, elle profite du créneau pour distiller une vision très conservatrice de la société. Elle affirme à juste titre que les femmes sont les premières victimes de la crise. Mais bien qu’exact, ce constat est lacunaire. On ne peut parler de la crise sérieusement en abordant seulement ses conséquences. Car les causes sont bien trop encombrantes. Cette publicitaire est légataire d’un vieux monde qui refuse de rendre les armes. Celui de l’exploitation symbolique des femmes, de la consommation comme mode de vie, du gaspillage comme habitude.

    Une invitée de marque

    E. Badinter est à la tête du conseil de surveillance de Publicis, quatrième groupe mondial de communication. Le groupe dont le chiffre d’affaires 2008 s’élève à 4,5 milliards d’euros. Moteur du capitalisme consumériste, les transnationales de la communication se repaissent de l’idée de croissance infinie. Pour E. Badinter et ses semblables, la crise s’apparente à un accident de parcours qu’il faut surmonter. Ancrée dans le paradigme de la fin XXe siècle, il est impossible à cette caste, enfants d’E Bernays, de penser autrement. La publicité massivement pilonnée est la seule manière de refourguer des babioles inutiles à des consommateurs qui n’en ont pas besoin. L’activité des groupes de communication comme Publicis ne s’arrête pas à la force de vente pour colifichets superflus. Lobbying et communication font partie de l’arsenal des prestations. Quand un groupe pétrolier veut verdir son image, il fait appel à une entité telle que Publicis pour lui servir un “wording” et un argumentaire qui lui permettra de lisser son profil public. Elle pourra continuer de polluer la biosphère avec un label “greenwashé”. Quand une multinationale du tabac en proie à une législation sanitaire veut continuer à toucher un public jeune par exemple, elle mandate une agence de communication pour échafauder une stratégie d’infiltration de ce segment de marché.

    L’écologie, cet asservissement

    Quand on parle d’écologie, E. Badinter conçoit, bouche pincée, qu’il “faille un peu changer ses habitudes”. Un peu. Que cela soit pour des raisons de survie, ou d’hygiène globale l’approche écologique devrait normalement s’imposer. Renoncer à l’économie du gaspillage, de l’accaparement et du bâfrement pour une minorité constituerait l’ébauche d’un progrès. Pas pour une publicitaire qui vend des livres parlant de femmes. Car elle a trouvé ses cibles. Les “naturalistes”, ces immondes sauvages empêcheurs de gaspiller en rond. Points focaux de sa critique, l’allaitement, les couches lavables, la nourriture bio. C’est doctement qu’elle raillera C. Duflot, avec l’aide complice de N. Demorand sur la nourriture pour enfants, préférant les petits pots industriels aux “brocolis bios”. Si la vérité se niche dans les détails, ces derniers sont troublants. Car l’asservissement des femmes est aujourd’hui le fait des nouveaux naturalistes qui imposent des habitudes de consommation et un mode de vie plus continent. Argument ultime, “ils”, entendre les écologistes, font passer la nature avant la femme. On pourrait s’étendre indéfiniment sur ce type d’allégation, mais elle met en relief une chose, pour E. Badinter la femme surpasse la nature, et elle n’en fait pas partie.

    Une critique aveugle

    Par contre, elle fait naturellement partie de l’univers publicitaire. Mythologie de la femme-objet, de la femme-produit pour écouler toutes sortes de colifichets. Publicis, par exemple, est l’origine d’une campagne mettant en scène une femme et ayant pour slogan “mon banquier me préfère à découvert”. Exemple ponctuel ? Évidemment pas. Le monde de la publicité fonctionne essentiellement sur le motif libidinal. Les références sexistes mettant en scène le désir avec des femmes utilisées comme objet de convoitise sont pléthores. Mais la ménagère revient aussi en force, J.M. Teyssier du BVP déclarait “voilà que la femme retrouve dans la publicité un rôle qu’elle maîtrise à merveille pour l’avoir pratiqué des siècles durant, celui du petit être, ravissant et fragile, futile et désarmé, qu’anoblissent pourtant les nobles responsabilités de la maternité et de l’éducation des enfants”. Le monde de la publicité en interne comme en externe est éminemment sexiste. Et dans ce métier, les faux culs sont légions, J. Séguéla sans complexe déclare “l’absence de femmes est liée – paradoxalement – à leur qualité de maturité, à leur recherche de stabilité, de sécurité”, mais la profession compte 65 % de femmes, le problème vient de la cooptation masculine et des stéréotypes véhiculés mettant en avant “de grands gosses attardés, joueurs et immatures”. Résultat : faible féminisation parmi la direction créative. D’ailleurs un cacique du métier, N. French déclara “s’il existe si peu de femmes directrices de création, c’est tout simplement parce qu’elles sont trop connes”. Il fut viré. Mais cela reste un angle mort de la profonde réflexion d’E. Badinter. Elle préfère vitupérer grâce aux bons soins d’une radio d’État sur le retour à la sauvagerie des langes.

    La chaîne publique se lance dans un programme publicitaire au profit d’E. Badinter. Elle a pu y promouvoir son dernier ouvrage la journée durant. En rang d’oignons, les journalistes de la rédaction ont fait circuler les plats chauds. Questions gentillettes, temps de parole élargi et sans coupure. Seules les apostrophes d’auditeurs ont sorti ce beau monde d’une torpeur usante. Que vaut autant d’attention à une philosophe révolue ? Hormis ressasser les généralités féministes, elle s’est trouvé un créneau étroit, une niche économique pour y promouvoir ses thèses antiécologiques et conservatrices. Et aussi refiler son bouquin. Sous le vernis c’est un féminisme publicitaire de marché qui se cache. Mettant à son profit l’espace médiatique que son envergure lui permet pour que rien ne change dans l’ordre économique du monde. Sur France Inter, il est grand temps de consacrer une journée entière à V. Despentes.

    Sources :

    Marie Benilde – « On achève bien les cerveaux » ed. Raisons d’agir

    Articles connexes :

    Rue89 – Elisabeth Badinter, actionnaire féministe d’un Publicis sexiste ?

    Le plafond de verre – Elisabeth Badinter encore

    P. Carles – (video) Le couteau électrique

    C. Duflot & E. Badinter - (Video) Twitter

    Vogelsong – 12 février 2010 – Paris

    http://piratages.wordpress.com/2010/02/12/e-badinter-une-journee-de-publicitaire-sur-france-inter/

  • Elisabeth Badinter contre le féminisme : affaires de pub ?

    Publié le 8 décembre 2003 par Marie Bénilde

    Selon Le Canard enchaîné du 3 décembre 2003, Arte a renoncé à la soirée « féminisme » qu’elle projetait de programmer lundi 8 décembre. « Motif principal : depuis quelques jours, les Chiennes de garde faisaient le siège de la chaîne pour récuser la présence d¹Elisabteh Badinter qui s¹est toujours, et fermement, opposé à leurs thèses », dixit Le Canard. Si on en croit Le Monde radio-télévision de ce week-end, la soirée est finalement programmée mardi 9 décembre. Deux assignations en justice ont été déposées contre un documentaire de Sophie Jeaneau, intitulé « Chiennes d’arrière-garde ? », qui se veut un réquisitoire contre les féministes françaises. Elisabeth Badinter devait participer au débat qui suivait la projection de ce documentaire.

    Mais qui est au juste Elisabeth Badinter ? Son dernier livre, Fausse route, dédié à sa fille Judith, est très éclairant sur l’anti-féminisme de cette intellectuelle. Pour elle, les féministes se sont rendu coupables, ces dernières années, de vouloir instaurer « un nouvel ordre moral ». Elisabeth Badinter ne se soucie guère de démêler le féminisme français de ses dérives américaines : elle se sert au contraire de la caricature outre-atlantique pour railler, dans son ensemble, un modèle féministe « obsédé par le procès du sexe masculin et la problématique identitaire ». Elle moque le « thème de l’éternelle oppression masculine » et la « victimisation du genre féminin ». Avant d’assurer : « A souligner sans cesse l’image de la femme opprimée et sans défense contre l’oppresseur héréditaire, on perd tout crédit auprès des jeunes générations » [1].

    Reste à déterminer quelle est la véritable « identité » de l’auteure de ces lignes : l’essayiste de XY. De l¹identité masculine ou la présidente du conseil de surveillance de Publicis ?

    Fille de Marcel Bleustein Blanchet, fondateur de ce groupe publicitaire dont elle est le premier actionnaire avec 12% du capital, Elisabeth Badiner assume en effet sans barguigner un héritage paternel qui véhicule encore aujourd’hui des représentations sexistes de la femme. Ne doit-on pas à Publicis, en 2002, cette campagne de la marque de soutien-gorge Barbara qui faisait dire à une mannequin dénudée « quand on me dit non j¹enlève mon pull » ou « mon banquier me préfère à découvert » ?

    En 2003, l’association féministe La Meute, qui milite contre la publicité sexiste, a également condamné cette affiche de Publicis pour le fabriquant de soupe Maggi qui vantait le produit Irresistibol avec le slogan : « A quoi rêve les blondes ? Irresistibol, au moins 7 minutes d¹intelligence par jour ». En tant que présidente du conseil de surveillance de Publicis, Elisabeth Badinter est la garante morale du quatrième groupe mondial de publicité. Environ trois fois par semaine, elle se rend dans le bureau inchangé de son père, au siège de Publicis, où elle peut côtoyer ses deux fils Simon et Benjamin, qui président les filiales Médias et Régies Europe (qui commercialise les annonces publicitaires dans la presse) et Médiavision, son équivalent au cinéma. Ces derniers sont avec Judith, les deux autres actionnaires de la Somarel, la holding de contrôle familiale de Publicis. L’oppression héréditaire est plus donc qu’une réalité chez la fille de garde Elisabeth Badinter.

    Marie Bénilde

    Notes

    [1] Elisabeth Badinter, Fausse Route, éd. Odile Jacob, avril 2003

    http://www.acrimed.org/article1393.html

  • Je vais vous dire ce qu’il faut reprocher à Publicis par deux articles ci-dessous.

  • News : FRANCE ISRAEL EXCLUSIF PUBLICIS : Publicis souhaite acheter l’agence publicitaire israélienne Adler Chomsky.

    http://www.israelvalley.com/news/2008/01/14/15210/france-israel-exclusif-publicis-publicis-souhaite-acheter-l-agence-publicitaire-israelienne-adler-chomsky

    Par Sébastien Fortin
    Rubrique : Publicité
    Publié le 14 janvier 2008

    L’agence publicitaire israélienne Adler Chomsky & Warshavsky négocie actuellement la fusion de sa filiale GPS avec l’agence publicitaire concurrente, Ariely-Publicis. La transaction devrait permettre de fusionner les activités de GPS dans Ariely.

    L’agence publicitaire internationale Publicis possède 95% de Publicis-Ariely. Si l’affaire se conclut, Publicis deviendrait l’associé de l’Israélien Adler-Chomsky.

    GPS, fondé en 2003, est dirigé par Yossi Aroeti et David Berman. L’année dernière, l’agence GPS a décroché près de 12,2 millions de dollars de budget publicitaire contre 26 millions de dollars pour sa rivale, Ariely-Publicis. Adler Chomsky & Warshavsky a, quant à elle, remporté 98 millions de dollars de budget publicitaire en 2007.

    Il y a trois semaines, Eyal Chomsky, un des propriétaires d’Adler Chomsky & Warshavsky, est venu à Paris pour s’entretenir avec Publicis. Yossi Yarkoni, directeur de l’agence publicitaire Ariely, s’est également rendu au siège de Publicis la semaine dernière.

    Une fusion d’Adler-Chomsky avec Ariely-Publicis se comprendrait, étant donné qu’Ariely s’est affaiblie ces dernières années, descendant à la 12ème position en Israël. Adler-Chomsky s’est elle développée très rapidement, passant de la quatrième à la deuxième place parmi les agences publicitaires israéliennes.

    Pendant des années Publicis a été insatisfait des résultats de sa filiale israélienne. Le directeur de Publicis International, Maurice Levy, a indiqué dans une interview que l’agence avait pris la décision de développer ses activités en Israël et d’investir sur le marché israélien. Maurice Levy a déclaré : “Je crois que nous avons besoin d’une présence en Israël avec des agences publicitaires qui nous appartiennent”.

    Ce n’est pas la première fois que Publicis cherche à accroître sa présence en Israël. L’agence a déjà négocié par le passé avec Adler-Chomsky et avec Bauman-Barre-Rivnai, qui sont les 2 seules agences publicitaires israéliennes parmi les 5 premières dans lesquelles Publicis ne possède aucune part. En 2004, Publicis a souhaité acheter Bauman-Barre-Rivnai pour la faire fusionner avec Ariely-Publicis, mais les négociations avaient échoué.

    Il y a deux mois, Publicis a commencé à chercher un président pour sa filiale israélienne. Son objectif est de renforcer le statut de la filiale et de superviser l’acquisition d’autres agences israéliennes.

    Selon des sources proches du dossier, la fusion d’Adler-Chomsky avec Publicis est très probable, et Publicis pourrait également renforcer sa position dans d’autres compagnies israéliennes dans lesquelles elle possède des parts, comme par exemple Ideologic et Albustenai, qui sont spécialisées dans la publicité en langue arabe.—

    SF

  • Publicis va vendre la politique d’Apartheid du gouvernement Sharon

    http://www.nonalaguerre.com/articles/article182.htm

    L’Assemblée Générale Extraordinaire des Nations Unies a adopté le 8 décembre 2003 une résolution par laquelle elle demande un avis consultatif de la Cour Internationale de Justice de La Haye sur "les conséquences légales" de la construction du Mur d’apartheid "illégale" (selon les termes de la résolution) construit par l’état israélien en territoires palestiniens. Le gouvernement israélien a décidé de confier à l’agence Publicis la campagne publicitaire destinée à redorer son blason au plan mondial, à la veille des discutions autour du "Mur", qui doivent se tenir prochainement (si les "pressions" israéliennes n’aboutissent pas) au sein de la Cour internationale de Justice. Considérant pour commencer que l’expression clôture de sécurité était catastrophique pour son image, une première proposition : rebaptiser ce mur d’apartheid en "Clôture contre la terreur"...

    Publicis Groupe SA est le 4ème groupe mondial de communication. Il se classe également 1er en Europe et 3ème aux Etats-Unis. Par ailleurs, Publicis Groupe SA est numéro un mondial du conseil et achat média. Publicis Groupe, est organisé autour de 3 piliers stratégiques : la publicité, avec 3 réseaux mondiaux (Publicis Worldwide, Leo Burnett Worldwide et Saatchi & Saatchi Worldwide), des ’multihubs créatifs’ (Fallon Worldwide et Bartle Bogle Hegarty - détenu à 49 %), et des agences régionales à haute valeur créative. le conseil et achat média, détenant une position de leader mondial grâce à ses deux grands réseaux (Starcom MediaVest Group et ZenithOptimedia), ainsi qu’avec Médias & Régies Europe (vente d’espaces publicitaires), les Agences Spécialisées et Marketing Services (SAMS),avec en particulier le marketing direct, le CRM, la communication santé, les relations publiques... Le Groupe est présent dans 109 pays, sur les 5 continents (229 villes), et compte 35 700 collaborateurs. Fondé en 1926 par Marcel Bleustein, cet empire de la communication est actuellement dirigé par Maurice Lévy. Elisabeth Badinter (née Bleustein-Blanchet), Maître de conférence à l’Ecole Polytechnique et écrivain, fille et héritière de Marcel Bleustein, épouse de Robert Badinter, est Présidente du Conseil de surveillance de Publicis Groupe SA. Son époux Robert Badinter, avocat, ancien ministre de la justice et sénateur Socialiste des Hauts-de-Seine, Membre du groupe d’études des droits de l’Homme et du groupe France-Israël au Sénat, est quant à lui, membre de ce Conseil de surveillance de Publicis Groupe SA.

    Nous vous invitons expressément à adresser vos protestations à :

    Maurice Lévy - Président du Directoire - Publicis Groupe SA - 133, Avenue des Champs Elysées - 75008 Paris Elisabeth Badinter - Ecole Polytechnique - Route de Saclay - 91120 Palaiseau

    Robert Badinter - Sénateur - Sénat - Palais du Luxembourg - 15, rue de Vaugirard - 75291 Paris Cedex 06

    Lettre à Publicis de Rudolf Bkouche
    (Rudolf Bkouche est membre du bureau national de l’Union Juive Française pour la Paix" et Professeur émérite de l’Université de Lille.)

    Lille, le 27 janvier 2004
    J’apprends que Publicis est chargé d’une campagne publicitaire par le gouvernement israélien pour expliquer le Mur. D’une certaine façon cela ne m’étonne pas. On sait depuis longtemps que le discours politique est devenu un discours commercial et que le problème est celui de sa vente, problème essentiellement technique comme vous le savez ou faites semblant de le savoir. Tout cela résulte de l’escroquerie intellectuelle, mais du moment que la vente marche, on ne s’arrête pas pour si peu. Cela dit, en choisissant de vendre une politique de destruction d’un peuple, l’escroquerie monte d’un cran et il s’agit d’une véritable imposture. Ou vous défendez, pour des raisons idéologiques, la politique israélienne, alors dites le sous cette forme. C’est votre droit et c’est notre droit de dénoncer ce choix, mais nous savons, et ceux qui entendront votre discours sauront quels sont vos choix politiques, sauront aussi que vous choisissez la barbarie. Tout cela sera clair. Ou vous faites semblant de mener une campagne publicitaire, et dans ce cas nous devons dire que vous êtes les complices d’un crime. Et que l’on arrête de parler de publicité alors qu’il ne s’agit que d’une opération d’agit-prop. Dans les deux cas vous vous comportez en complice. L’aspect publicitaire ne peut servir qu’à occulter le débat. La barbarie du gouvernement israélien n’apparaît que comme un objet à vendre et la question n’est plus de débattre d’une politique mais simplement de convaincre les clients d’acheter une politique. Tout cela est affligeant mais c’est un bel exemple de la malhonnêteté politique actuelle, malhonnêteté à laquelle vous participez. Je terminerai cette lettre en mettant l’accent sur le double mépris que représente cette campagne publicitaire - mépris envers les Palestiniens qui subissent l’occupation et l’oppression et pour qui la construction du mur marque un pas de plus dans la destruction de leur société - mépris envers les Juifs que vous vous proposez d’amener à soutenir une politique criminelle sans parler du mépris envers tous ceux qui pensent que le débat politique ne se réduit pas à une marchandise. Que dire d’autre que mon mépris envers ceux qui vous achètent une telle campagne et envers vous qui acceptez de la vendre.

    Rudolf Bkouche, Professeur émérite de l’Université de Lille... juif antisioniste

  • Badinter au service du libéralisme

    By PeWeck

    Elisabeth Badinter est la principale actionnaire de l’agence de publicité Publicis dont elle tire sa rente (430 millions d’euros, soit la 61ème fortune du pays)[1]. Tout ce qui touche à la pub, son fonctionnement, ses valeurs… porte atteinte à ses intérêts financiers.

    Son dernier livre voudrait alerter sur les danger d’une régression de la cause féministe. Pour cela elle prend pour cible les couches lavables, l’allaitement, le bio…

    Elisabeth Badinter fait partie de ce courant de pensée finissant ayant mis dans l’idéologie du progrès tous ses espoirs d’un monde meilleur. Que ce monde meilleur nous ait apporté la pollution, la destruction de la biodiversité biologique et culturel, l’effet de serre et autres mal planétaires elle ne peut l’entendre. On ne peut remettre en cause le dogme religieux du progrès et de la croissance.

    La publicité fait partie intégrante de cette idéologie, elle en est même l’avant garde, la manifestation culturelle envahissante, le texte sacré. C’est elle qui véhicule l’idée que les femmes s’occupent de la lessive, font les courses, s’occupent des enfants, font les repas, doivent être conforment aux courbes corporelles à la mode… Toutes visions de la femme bien loin de la cause que prétend défendre Badinter.

    Parfois, l’image publicitaire de la femme semble aller l’encontre des vieux clichés. Elle aime alors son téléphone comme un homme, sa voiture comme un homme, son travail comme un homme, draguer comme un homme… Cette image est peut être plus acceptable pour Elisabeth Badinter. Mais où est la libération ?

    Mes amies féministes sont loin des vieux clichés de femmes anti-mecs. Pour elles, leur libération est porteuse de quelque chose bien plus vaste, elles ne luttent pas contre mais pour. Faire accepter à la société sa part de féminité, c’est aussi aider les hommes à sortir de l’unique rôle que l’on veut éternellement leur faire tenir (agressivité, domination, cynisme, compétition, conflit…). Elle sentent bien que les hommes aussi sont fatigué de ces clichés.

    En attaquant l’écologie, Elisabeth Badinter cherche surtout à régler ses comptes avec les frustrations et les ratages de sa génération. Car c’était quoi son projet ? Sortir l’humain de ses passions qui avaient produits deux guerres mondiales ? Régler enfin toutes les misères du monde par la technique ? Reconnaitre que l’individu avait autant de valeur que le groupe ? Sauf que toutes ces idées provenaient de la même source que celle qui avait produit les maux de sa génération. Pour une philosophe ne pas savoir que la société avance en balancier, que chaque idée à son contraire et qu’il est parfois difficile de situer clairement les frontières, que l’humain est pétri de contradictions me semble assez dramatique. Même un publicitaire le sait et en abuse dans ses techniques de manipulation.

    Alors, sa génération n’a pas apportée le monde meilleur qu’elle avait promis, elle a même parfois empirer les choses, remplaçant une aliénation par une autre, multipliant et alimentant les guerres locales de ses zones d’influences, détruisant la diversité culturelle pour pouvoir vendre le même produit sur toute la terre, instaurant idéologiquement la haine des idéologies (alors que l’idéologie n’est que l’outil de pensée politique du moment avec ses croyances, ses erreurs, ses contradictions…. Vouloir supprimer cet outil, c’est vouloir arrêter de penser l’époque), appauvrissant la réflexion par l’instauration de la pensée unique, sacageant l’environnement par peur de la vie qui bouillonne…

    L’écologie est la dernière idéologie arrivée dans le champ de la pensée politique tentant de réconcilier l’environnement et l’Homme. Plutôt que de combattre cet indispensable outil, elle ferait mieux d’essayer de l’enrichir et de lui apporter les nuances dont il a encore largement besoin puisqu’elle n’est que le reflet de son époque, en attendant le murissement du prochain outil.

    Au lieu de tout cela Elisabeth Badinter, sous couvert de vouloir mettre la cause féministe au dessus de tout, la met au service du libéralisme. Libérer les femmes en les soumettant aux lois du marché !

    Que veut Elisabeth Badinter au final ? Permettre aux femmes d’être aussi connes que les mecs… Un combat pour la médiocrité planétaire qui lui permettra de toucher encore d’avantage de dividendes…

    [1] Badinter, une page de duplicité, Le Canard Enchaîné, 17 février 2010.
    Elisabeth Badinter contre le féminisme : affaires de pub ?
    Elisabeth Badinter ( Publicis) : l’idéologie publicitaire pour justifier les nuisances.
    Elisabeth Badinter, contre le terrorisme des couches lavables.

    http://blogantipub.wordpress.com/2010/02/21/badinter-au-service-du-liberalisme/

  • Pour moi, quand j’ai entendu madame B. faire l’éloge de Sade (la jouissance dans la torture et le meurtre, sur France-Cul), j’ai compris de quelle sorte de femme et de philosophe il s’agissait. Jesse

  • J’aime pas les banquiers,

    J’aime pas BADINTER,

    J’aime pas PUBLICIS,

    Mais j’aime bien cette nana,même à découvert,c’est quand même mieux que SARKO tout habillé.C’est grave Dr ?

    Au secouuuurs....qui a dit Bachelot ?

    LE REBOURSIER