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Retraites, lutte des classes, mondialisation : état des lieux et perspectives nécessaires

21 mai 2010, 10:50

""Serions nous actuellement plus fort sans la CFDT ?"""

la question est mal posée,et d’abord on a une réponse partielle certes,mais testée,lors de la trahison (oui ç’est le mot,apres ceux que ça froisse ..) de la cfdt en 2003 et bien il y a eu PLUS de monde dans la rue .

Je n’ai pas été assez claire. Ce que je veux dire est que l’on ne conteste pas l’existence d’une réalité historique à un moment donné. Ca n’a aucun sens.
On la prend en compte, on l’analyse, et on fait tout ce que l’on peut pour la faire changer quand elle ne nous convient pas.

Cet état de fait, cette réalité historique, c’est qu’à un moment donné, une partie importante de la CGT (du sommet à la base) a jugé, je pense, de bonne foi, inévitable et utile de se rapprocher de la CFDT. C’était une erreur (pour certains une filouterie) nous en sommes bien d’accord, une erreur parce que nous n’avions pas les moyens dialectiques et idéologiques de les dominer.

Mais l’attachement forcené de certains de la CGT à coller à la roue de la CFDT (et du PS !!!) est encore une fois un symptôme de quelque chose. Il faut absolument que nous arrivions à savoir de quoi. Ce "quelque chose" a plusieurs visages, comme j’essaie de le dire.

On peut résumer en disant "la lutte des classes traverse les organisations de la classe ouvrière".

Par ailleurs, je pense que, aussi désagréable et pénible soit-elle, l’inclusion de la CFDT dans une intersyndicale où nous sommes devrait, si nous faisons correctement notre travail de militants de base, avoir pour conséquence de pouvoir faire exploser LEURS CONTRADICTIONS internes et là dessus il ne faut pas se priver.

Il faut tuer (politiquement) cette organisation jaune antisociale. Qu’elle finisse de mourir dans les décombres de la collaboration de classe.

Pour ça je pense qu’il vaut mieux les avoir "à côté" que "dans le dos". Et il faut également que NOUS fassions dans NOTRE orga monter rapidement la nécessité d’une lutte "emplois-salaires- conditions de travail". Cette revendication est un instrument dialectique pertinent pour clarifier en plus d’un objectif concret de progrès social.

Les confronter à nos positions dans une intersyndicale est la meilleure manière de les mettre au pied du mur et de les flinguer.

Le 27 nous devons hurler "emplois-salaires- conditions de travail", "à bas l’UE", "à bas l’euro", " à bas le FMI". On verra bien la gueule que feront les jaunes. C’est eux qui finiront par quitter l’intersyndicale, et la queue entre les jambes, si nous militants nous faisons en sorte que ce message devienne assourdissant, si nous nous faisons les hauts parleurs et les courroies de transmission de toutes ces colères, de toutes ces luttes qui existent partout en France et en Europe.

LL