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SOUS PEINE DE MORT : la lutte idéologique et politique, à mener d’urgence contre la réaction fascisante

9 juin 2010, 11:07, par JM Berniolles

Excuse-moi, mais on ne fait pas de la géopolitique et géo-économie en quelques paragraphes.

Ainsi, cela t’amène à parler du "capitalisme", comme s’il y avait un seul système sur la planète.

Or, s’il y a bien un capitalisme mondialisé, ses caractéristiques et in fine son système varient suivant les régions et les pays. Si l’Europe expérimente un système néo libéral pur et dur, d’une absurdité totale, qui est plus que nuisible aux pays européens, les pays émergents, à cause des délocalisations, des possibilités de croissance et du marché européen qui, du fait de la liquidation de ses capacités de production hors Allemagne pour l’instant, leur procure des débouchés fructueux, sont encore dans une dynamique d’expansion.

Tu parles à juste titre de l’héritage du CNR que l’on épuise définitivement actuellement. Le CNR, c’est un système capitaliste qui construit un Etat fort et qui a mis en œuvre un programme de développement économique, avec un important volet social, qui a été largement bénéfique pour la France et les français, il faut bien le dire.

Les partis politiques et les syndicats actuels, y compris ceux qui se prétendent révolutionnaires, ont acquis une certaine expérience dans ce cadre. Le réformisme était encore possible, il fallait surtout contraindre le capitalisme à jeter du lest sur le plan social. La relance du pouvoir d’achat était encore un moyen de relancer l’économie, -voir 68-, la dévaluation permettait de jouer avec les déficits et de maintenir une capacité d’investissements programmes de grands travaux, investissements dans la Recherche ...

Avec le néo libéralisme tout cela est terminé, fini.

Plus de réformisme possible et, surtout ce que nous vivons actuellement, plus de succès revendicatif possible avec les méthodes syndicales classiques. L’Echec quasi programmé des mouvements de défense des retraites vient gravement illustrer cette situation et malheureusement également l’incompétence des dirigeants politiques et syndicaux qui restent sur des schémas dépassés.

L’heure est au changement de système, à l’alternative au néo libéralisme. Tout d’un coup nos petits dirigeants politiques magouillant dans leur parti, mettant mille obstacles à l’unité nécessaire, d’ailleurs au delà de ce qui se réclame de la Gauche, est-ce que DSK est de gauche comme disait Libé ! : j’ai trouvé lamentable que l’on laisse DPA seul, demander la sortie de l’euro, mesure évidente, mais insuffisante, se trouvent confrontés à la nécessité de prendre les choses en main. De proposer un programme crédible de sortie du système ultralibéral et d’avancée sociale... Ils sont en première ligne, cela leur fait peur certainement et cela nous fait frémir.

JM Berniolles