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SOUS PEINE DE MORT : la lutte idéologique et politique, à mener d’urgence contre la réaction fascisante

9 juin 2010, 22:26

Je leur ai fait remarquer que dire que le financement des retraites peut être trouvé en :

* relançant l’emploi

* taxant les stock options

* taxant les bénéfices ..

revient à ébaucher un programme de gouvernement de gauche, parce que l’on ne peut attendre du gouvernement actuel de telles choses.

Donc, défendre les retraites et tous les acquis sociaux, c’est obligatoirement changer de système

ça me semble en effet d’une logique imparable et je ne vois pas comment aujourd’hui on peut encore se prétendre "de gauche" a fortiori de "la gauche de gauche" et mégoter devant cette logique !

Ils n’étaient pas d’accord pour écrire cela, sous le prétexte que cela allait effrayer les gens. Authentique....

Ahhh ... les fameux "gens". Les effrayer ? Mazette, je crois que la plupart des "gens" comme on dit sont mille fois plus effrayés par ce qui est en train de nous tomber sur la gueule que par un constat simple et de bon sens .

Constat que la majorité des "gens" ont d’ailleurs formulé clairement (même si maladroitement ou contre leurs intérêts) en 1° dans le PS désignant Royal et son "Désir d’avenir " et sa "démocratie participative" en 2006 ; 2° en votant majoritairement pour Sarkozy, l’homme de "la rupture" et 3° en s’abstenant massivement aux deux dernières séquences électorales...

Bien sûr les gens se sont plantés dans la mise en oeuvre de leur désir profond de changement justement, mais ça arrive plus souvent qu’à son tour qu’on pose le diagnostic correct - ici "besoin de changement"- et qu’on file un mauvais médicament - ici Sarkozy, Royal etc..-

Enfin moi c’est comme ça que j’interprète cette succession de séquences depuis 2006 - sans parler du "Non" au TCE en 2005, bien sûr, succession donc, sur 5 ans qui je pense, valide l’hypothèse exactement inverse de la leur, à savoir que "les gens" comme ils disent pour contourner ce mot (et cette réalité) qui leur fait horreur de peuple/classe, et bien "les gens", ils sont prêts à changer beaucoup, beaucoup plus qu’ils ne veulent le dire.

Mais on comprend bien l’intérêt pour la plupart d’entre eux à faire la seule politique valable qui leur reste, c’est à dire, celle de l’autruche...

Toi, tu comprends très bien l’urgence d’un changement radical de système. Tu sais aussi qu’une gauche défaillante laisse le champ libre à l’extrême droite.

Je ne sais pas ce que je comprends ou pas, mais mon point "d’étape", constat que beaucoup d’autres font, c’est que nous sommes à un tournant, et de l’Histoire, et de notre histoire. Je n’ai jamais cru à la révolution spontanée même si je suis dubitative (pour ne pas dire plus !!) face au concept opposé de "avant garde éclairée". Ou alors disons que l’avant garde pour être éclairée elle a intérêt à être vachement collective !!! Ce tournant, si nus nous donnons les moyens de l’aborder comme il faut il peut être à l’origine d’un énorme bouleversement qui pourrait s’appeler une révolution et qui pourrait être socialiste (je ne trouve pas d’autres mots), vers le communisme, espérons-le. Mais ça n’arrivera PAS sans organisation.

C’est pour ça que si nos chers dirigeants de gauche continuent à faillir (et ils vont continuer c’est leur destin) il va falloir les dégager et, non pas prendre leur place, mais prendre la NOTRE, assumer ce que eux refusent de faire ; maintenant, là , ça urge.

Car oui... Nos absences, nos défaillances, nos errements, nos tergiversations...dans un tel moment de l’Histoire vont nous péter à la gueule, à tous , à commencer par ceux qui n’étaient pas d’accord pour "vivre cela" (nous), c’est manifeste. Que décidons nous de faire alors ? Et comment ? C’est une question que, comme des dizaines ou des centaines de milliers d’entre nous, nous "les gens", que je me pose chaque jour dès que je mets le pied par terre et chaque soir avant de m’endormir.....

Franchement, il y a de quoi être inquiet.

Et encore, inquiet, je pense que le mot est faible... :( mais bon, tant qu’on n’est pas morts, on se bat, et de toute manière on n’a absolument pas le choix. On devient forgeron en forgeant...

Bien cordialement à toi

LL