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Récuser Marx au nom des régimes communistes relève de l’amalgame ou de l’incompréhension

20 août 2010, 20:47, par Copas

hum...

Je ne voudrais pas dire mais... il y avait une blague dans les pays de l’Est à une époque c’est :

" le capitalisme c’est l’exploitation de l’homme par l’homme"

" le socialisme c’est l’inverse"

Le meilleur service à rendre au marxisme ce n’est pas de courir sur les couleurs mais bien de faire du marxisme, c’est à dire l’analyse des classes, des couches sociales qui les composent ou sont intermédiaires, des rapports de productions, etc.

La question des discours propagandistes ne doit pas masquer l’analyse de la réalité.

La charge des anti-communistes est d’autant plus aisée que des partis et des courants se sont vêtus indument des habits du communisme pour camoufler la domination de couches sociales parasitaires n’ayant d’autre destin désiré dans la plupart des cas que de devenir bourgeoises.

Quand on analyse concretement les luttes de classes qui parcourent la planète, l’imbrication des divers impérialismes, les couches sociales aux comportements marqués du despotisme capitaliste, les menées des diverses factions et claques de la bourgeoisie dans le monde, se dessine alors une autre compréhension du monde.

Alors, les comportements désordonnés et inhumains de couches bureaucratiques s’enserrent parfaitement dans l’univers violent de la lutte des classes où le pompon de la violence est bien tenu par les expressions les plus nettes du capitalisme.

Ainsi les travers criminels bureaucratiques peinent à se hisser au niveau des crimes des régimes capitalistes. Au fond ils n’en sont qu’un dérivé. Ca ne veut pas dire que tout se vaut. Au contraire . Mais que l’analyse et la solidarité à la classe populaire et au prolétariat passe avant les autres solidarités, quand les unes s’opposent aux autres solidarités.

Rien que l’histoire de ce seul pays qu’est la France sous le règne de la bourgeoisie (à compter de 1789 avant c’était un autre règne ) est une tranchée sanglante dans le destin de bien des peuples.

Penser que c’est la couleur des mots qui explique les crimes de Pol Pot, l’allié des français, des ricains et des chinois, relève d’une analyse farfelue d’une société. Une analyse qui s’écarte de la compréhension d’une société réelle et des mécanismes d’extraction et d’autonomisation de couches sociales dirigeantes particulières au travers de processus historiques également singuliers. C’est ça et non une lecture annonante et diagonale de Marx qui font les crimes. La question de l’idéologie ne peut expliquer à elle seule qu’une toute petite partie des problèmes rencontrés amenant l’apparition de singularités sordides.

L’autre face de la charge contre Marx vient des gens qui se prétendent marxistes ou communistes qui ne resteront que sur le seul terrain du superficiel et des couleurs en éludant completement l’analyse en termes de classes et de lutte des classes des sociétés, dés lors qu’on les a repeint en rouge.

Ceux là ne verront pas l’émergence de couches pré-bourgeoises utilisant à plein les méthodes despotiques de domination contre les couches populaires et contre le prolétariat.

Dés lors ils seront toujours pris à contre-pied par le passage de couches sociales nomenclaturistes en bourgeoisies sans jamais avoir compris ce qui se passait.