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Nous vivons une période particulière

21 octobre 2010, 10:35, par spk

Pour abonder, ce qu’il faut savoir c’est que les intellectuels (certains d’entre eux) ont détectés depuis longtemps déjà ces graves dérives autocratiques des élites en général. Des personnes souvent rattachées de près ou de loin au PS et à la CF ?T ....c’est dire l’autisme et l’aveuglement de ces organismes à ce réformer eux mèmes alors qu’ils voudraient l’imposer aux autres ...

Ceci dit, la perte d’adhésion dans les structures syndicales n’est pas à mettre au seule compte des uniques centrales syndicales, meme si cette dérive en à favorisée la main mise de ces confédérations par des apparatchiks libre de mouvement, le travail de sape idéologique par les médias en à fait son principal ouvrage de propagande, et là il faut se rappeler de la privatisation de TF1 et de l’entrée magistrale de Berlusconi sur le PAF ...par l’usurpateur Mitterand et consorts .....


Pierre Rosanvallon Collège de France Amphithéâtre Marguerite de Navarre 11, place Marcelin Berthelot 75005 Paris

C’est l’élection qui fonde en démocratie la légitimité des gouvernants. Le caractère démocratique d’un pouvoir est ainsi lié avec évidence à son origine, c’est-à-dire à ses conditions d’établissement. Mais les gouvernants légitimes ont simultanément souvent été accusés de rester prisonniers d’une logique partisane et de n’être que de forts infidèles représentants de l’intérêt général. D’où, sous toutes les latitudes, la recherche d’institutions et de procédures démocratiques reposant sur des critères plus exigeants de légitimité que ceux de la simple consécration électorale . Le cours sera consacré à faire l’histoire de cette recherche de mise en forme non-électorale de l’idée de volonté générale, depuis le XIXème siècle, et à en présenter les développements les plus contemporains. Deux grands domaines seront successivement abordés. On explorera d’abord les différents projets de mise en place d’ « institutions de la généralité » dans les régimes démocratiques. On examinera ensuite les qualités politiques des gouvernants considérés comme productrices de légitimité par les citoyens.

Ou encore.

La contre-démocratie La politique à l’âge de la défiance Pierre Rosanvallon

Collection Les livres du nouveau monde Éditions du Seuil, Paris 2006.

« L’idéal démocratique règne désormais sans partage mais les régimes qui s’en réclament suscitent partout de vives critiques. L’érosion de la confiance dans les représentants est ainsi l’un des problèmes majeurs de notre temps . Mais, si les citoyens fréquentent moins les urnes, ils ne sont pas pour autant devenus passifs : on les voit manifester dans les rues, contester, se mobiliser sur Internet... »

Pour comprendre ce nouveau Janus citoyen, cet ouvrage propose d’appréhender les mécanismes d’institution de la confiance et l’expression sociale de la défiance comme deux sphères et deux moments distincts de la vie des démocraties. L’activité électorale-représentative s’organise autour de la première dimension : c’est elle qui a été classiquement étudiée. Mais la seconde n’a jamais été explorée de façon systématique.

C’est à quoi s’attache Pierre Rosanvallon en proposant une histoire et une théorie du rôle structurant de la défiance dans les démocraties. Ce renversement radical de perspective conduit à explorer un continent politique longtemps inaperçu : celui de la « contre-démocratie ». Cette dernière résulte d’un ensemble de pratiques de surveillance, d’empêchement et de jugement au travers desquelles la société exerce des pouvoirs de correction et de pression.

À côté du peuple-électeur, elle donne voix et visage aux figures d’un peuple-vigilant , d’un peuple veto et d’un peuple juge. C’est là sa vertu, mais aussi son problème. Car, à trop valoriser les propriétés de contrôle et de résistance de l’espace public, elle peut aussi faire le jeu du populisme et de l’« impolitique », entravant la formulation positive d’un monde commun ».

Note Wikipédia : (P. Rosanvallon) a été successivement permanent syndical de la Confédération française démocratique du travail (CFDT), membre du Parti socialiste unifié (PSU) puis du Parti socialiste.