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25 février 2011, 14:00, par loicparis

Pour avoir milité quelques années dans des associations progressistes éternellement confrontées à la question du consentement des femmes (en écrasante majorité) qui voudraient s’occuper sexuellement des handicapés, cet argumentaire est, je pense, le plus construit et le plus dépassionné possible.
Il évite surtout de pêcher par naïveté quant aux facteurs culturels et sociaux qui rentrent en jeu pour briser le mythe de futures salariées qui accepteraient sans problèmes de sortir ce genre de pratiques du cadre bénévole pour le soumettre au marché du travail.
De plus, l’article ne réagit pas au film de Carré mais au colloque dont elle parle d’abord.
Sur une planète où 99% des richesses (ONU) est entre les mains des hommes, et où le FMI encourage noir sur blanc les pays en dette à réglementer la prostitution qui rapporte beaucoup d’argent, ce n’est pas si simple. Beaucoup de lobbys sont entrain d’essayer de faire tomber l’abolitionnisme de la France en matière de prostitution, et ce en utilisant tous les biais pour légiférer là-dessus, dont celui-ci. D’où le lien qui est fait avec la problématique de la prostitution.
Comme le dit l’article, « L’accompagnement sexuel » existe dans les pays réglementaristes, et que cet emploi est reconnu là bas en tant que « prostitution spécialisée ». Dans notre pays, il n’y a pas de « droit à la sexualité » et on ne peut tolérer de réponse marchande à ces problématiques, puisque le cadre bénévole existe pour mettre un frein à la boite de pandore de l’exploitation.
Effectivement, c’est en énorme majorité des femmes qui, au Danemark, en Allemagne, en suisse et aux Pays-Bas, pratiquent pour le moment l’accompagnement à la vie sexuelle, pour les raisons culturelles et économiques que l’on sait.
Pourtant, la Norvège, pays exemplaire en matière de politique sur le handicap (et très féministe du coup), n’a pas créé ce type de service sexuel rémunéré.