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ELECTIONS CANTONALES : BOYCOTT de CLASSE, CARTON ROUGE à CEUX qui se FOUTENT de NOUS !

7 mars 2011, 23:51

AC dit l’essentiel et je lui donne entièrement raison. En fait, il fait preuve d’un authentique courage politique à dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas.

D’autant que, l’air de rien, notre système électoral est totalement truqué et, si on examine sérieusement cette manip régulièrement réitérée, on comprend dans sa totalité que notre "démocratie" n’est qu’un trompe-l’oeil.

Les médias sont d’autant plus contrôlés qu’ils appartiennent aux grands magnats de l’industrie et de la banque. La télé joue un rôle lourdement essentiel : elle donne le rythme, le ton du timing politique. C’est de l’orchestration de précision : sondages, débats, JT, magazines, un véritable rouleau compresseur. On n’a plus affaire à des journalistes, mais à des propagandistes professionnels dûment sommés de dire le point de vue officiel et partisan. Ils sont grassement payés pour être serviles, soumis, aux ordres.

Radio et presse prennent le relais pour tambouriner les mêmes "vérités" à la même cadence sur une sono surdimensionnée. Le PS et l’UMP sont l’équivalent des Démocrates et des Républicains US. Non, ce ne sont pas 2 partis mais un seul qui fait semblant de dialoguer, de "diverger", au besoin de s’affronter. Mais la politique de l’un est la réplique de l’autre et ils se rejoignent sur le libéralisme à conduire dans la mondialisation.

Le FN, apparemment à la marge, joue parfaitement son rôle de trublion, pas en désaccord du tout. Nivellement et banalisation font que cette roue de secours viendra(it) à point poursuivre la même politique, fondamentalement. Au risque que, au cas où la lutte de classe prendrait une tournure plus décidée et déterminée, le FN adopterait au grand jour ses idées qui sont viscéralement les siennes : fascistes et racistes.

L’UMP montre de plus en plus ses tentations ultra-droitières. On nous la joue sensé, raisonnable, juste milieu, démocrate paternaliste. Le FN est là juste pour raidir et crisper ces faux airs.

Le PCF, laminé, s’est couché, se vendant au moins offrant. Il ne reste rien qui soit une opposition réelle.

Dans ces conditions, aller aux urnes, même pour voter blanc, est un blanc seing qui cautionne ce simulacre.

Quoi ? 7 000 000 de chômeurs et on irait gentiment déposer son bulletin dans l’urne, sous le regard narquois d’assesseurs convertis à la crapulerie ?

Karachi, Woerth/Bettencourt, les Guérini, tout ça mérite qu’on se déplace et qu’on donne à croire qu’on a encore des illusions ? Ici, c’est le passé nazi de nos capitaines d’industrie et là c’est la mafia la plus noire, la plus voyoute, la plus repoussante.

Notre devoir de citoyens, de travailleurs, de femmes et d’hommes de conscience est de dire non ! Un non civique, un non grave, un non lucide. Non à cette mascarade, non à ce théâtre où tout est faux semblant, mime vide de la démocratie réelle.

Quand le chômage est endémique, quand l’actualité c’est les restos du coeur et ces chanteurs cyniques, vivant dans le luxe et les paillettes, ces sportifs traders milliardisés pour un geste, un but, un set, ou un trophée, quand la misère se répand, quand c’est l’école qui échoue lamentablement à reproduire l’illettrisme, la sélection et voue des jeunes à pas d’avenir, quand l’hôpital ferme, que le train devient du luxe, quand on nous dit de payer, payer, payer les dettes de l’Etat et des collectivités territoriales, quand la vie ne vaut pas d’être vécue, quand on attend de nous une attitude raciste de haine et d’exclusion, eh bien, non, on ne se livre plus au simulacre d’une société qui fait semblant d’être démocratique. Semblant au point de proposer sa police à un pays en pleine révolte. Au point de piétiner en Afghanistan pour tuer des innocents, et de menacer d’en faire autant en Libye pour sauver... le pétrole.

Nous ne sommes plus au lendemain de l’Occupation. Rien ne nous transcende dans notre idéal de société citoyenne, juste et égalitaire. On nous demande d’être des pions, d’avancer ou de crever.

On meurt, en France aujourd’hui. On meurt par suicide. On meurt pour ne plus être esclaves.

Alors, notre seule dignité de travailleurs, citoyens, consommateurs, contribuables, d’hommes est de dire : NON ! Ne comptez plus sur nous. Seuls vous êtes, seuls vous resterez. Rigolez pendant qu’il en est temps. Mais craignez notre colère car un jour elle s’abattra sur vous. Il n’y a pas qu’ailleurs qu’il y a des révolutions. La nôtre arrivera un jour. En attendant, ne comptez plus sur nous pour nous prêter à votre comédie. Vous nous avez suffisamment pris pour des cons.