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ABSTENTION POPULAIRE de MASSE..de Martine AUBRY à Nathalie ARTAUD, TOUs, FDG et NPA inclus : ATTENTION à VOUS !!

21 mars 2011, 18:51, par arnold

Accroché aux pis du stalinisme pendant des décennies lorsque que l’on les lâche ça fait mal au carafon. Surtout lorsque tu étales le bilan d’une vie militante.
Isolé de la grande famille du parti, tu n’es plus rien. Aujourd’hui ça te travaille. Inexistant, perdu dans la nature tu t’interroges. Tu subodores, et tires des "plans" sans lendemain jusqu’à nier les élections auxquelles tu fus un partisan notoire.

Quitter le parti ça fait mal et, quelque part, orphelin, tu te se sens encore l’un de ses enfants comme ces millions d’ex. L’appareil t’a honni et seul tu veux le combattre.
Il te broiera parce qu’il te rappellera "tes fautes" et nous aussi, si besoin.
Philippe Robrieux décrit excellemment cet "état de manque" dans "la secte", son condensée de son "Histoire intérieure du parti communiste" en 4 volumes chez Fayard.
Mais avant lui, Élisabeth Porestski compagne d’Ignass Reiss l’a souligné dans "Les nôtres" (épuisé chez Denoël car j’ai acheté les 300 derniers exemplaires).
Puis Jan Valtin alias Richard Krebs dans "Sans patrie, ni frontières". Tiens un petite anecdote sur ce dernier, sais-tu qu’en 1947 ou 1948 (ma mémoire me fait défaut à l’instant) sa photo paraît à la une de l’Huma avec une légende disant à peu près ceci : "nous recherchons ce camarade". Pour quelle raison : le fumer évidemment.
Plus proche de nous, il y a René Dazy avec son "Fusillez ces chiens enragés !...", je passe sur les Tillon, Pannequin et autres... Tous décrivent ce que tu vis.
Qu’il est difficile d’avouer tes erreurs passées alors tu vomis sur ta mère nourricière car tu aimerais retourner aux pis et dire aux petits frères combien elle est structurée pour nier la lutte de classes au profit de la lutte de places (comme tu l’as découvert depuis ta rupture et le soulignes à longueur de threads).

Tu prêches dans le vide, pour des convaincus. Nous sommes conscients des errements du PC depuis des décennies (1924 pour nos aînés). Passe-nous donc tes états d’âme.
Aujourd’hui, tu le constates mais pendant tes 40 piges de militantisme (annoncées précédemment) tu t’en es conforté pour mieux endormir la "classes ouvrières".
Aussi, l’ex, ravale un peu ton "honneur" d’ancien apparatchik et stoppe ton incitation au boycott des scrutins car vois-tu, ici, dans mon département,le 9 cube (pour faire djeun), nous savons utiliser notre bulletin de vote pour différencier les socio-traites
qui rognent le budget de la carte de transport des jeunes de ceux qui l’on créée (il y a bien sûr d’autres budgets à l’honneur des élus du PCF que Bartolone a supprimés, inutile d’épiloguer).
Oui le PCF nous a toujours trahi mais dans ses rangs il reste de sincères militants ouvriers élus que l’on doit soutenir dans des structures fort peu démocratiques.
J’en connais, j’en reçois encore chez moi(l’ancien maire (83 ans) de ma ville) bien qu’ils sachent que depuis 40 ans je combats le stalinisme et toute ses formes organisationnelles.
Comme toi j’ai été bercé dans ce "monde merveilleux" mais notre différence portera sur le fait que j’ai su dès mon jeune âge (17ans) me différencier de mon "vieux", de mes grands-pères, ces affidés et inféodés à la discipline. Ils me mentaient comme lors de mes premières réunions aux JC. Des camarades Pablistes m’ont ouverts les yeux. Ne serait-ce que sur un épisode historique que tu as bien connu : la guerre d’Algérie.
Aujourd’hui, proche du NPA, j’ai encore des divergences avec lui, je "file" toujours quelques coups de mains au PCF pour combattre le maire UMPFN de ma ville. J’irais donc voter dimanche pour le moindre mal et sans illusions aucunes car il me semble que ce droit de 1792 est un acquis précieux pour le peuple (combien nous est-il envier dans certaines dictatures).

Cordiales salutations révolutionnaires