NON au débat du 5 avril, « Islam et laïcité », voulu par l’UMP NON au discours d’Etat raciste et xénophobe
30 mars 2011, 17:25, par yapadaxan
Pour des raisons politiques et électoralistes ?
Pas vraiment.
Depuis longtemps, la droite française exprime un point de vue xénophobe. Son islamophobie remonte à bien avant les indépendances des pays anciennement colonisés.
Et cela fait quelques siècles que l’idéologie dominante distingue les nations civilisées des peuples sauvages. Le racisme est un des axes politiques de cette droite dont beaucoup de représentants sont passés par Occident, Ordre Nouveau ou le FN.
Au fond de cette idéologie, par séquences historiques refoulées, on retrouve la défense de la race pure, de l’Europe chrétienne, de la supériorité de civilisations sur d’autres, voires de race. Le racisme n’est pas que l’apanage des nazis de la période 30/50. Mais cette conviction qu’il n’y a pas eu de hasard dans l’épopée coloniale dont la durée a atteint 5 siècles et 4 continents. Certes, il y a le colonialisme et l’impérialisme visant à s’approprier les richesses d’’outre-mer. Mais il y a toute une vision du monde et de l’humanité qui commence avant Rome. A l’époque, chaque peuple avait ses dieux, sa langue : tout le reste était barbare, hors du centre, étranger et suspect. L’autre était esclave, prostituée ou ennemi.
Lorsque le monde a compris ce dont il était capable, en 1945, sur les ruines de la guerre responsable de 50 à 60 millions de morts et, surtout, sur les cendres de la solution finale que, saisi de culpabilité et de honte, il s’est autocensuré et réfugié dans le tabou. Aussi s’interdit-il de nommer les horreurs qu’il a commises, mais commet toujours aujourd’hui.
Le racisme capitaliste tue. Le racisme qualifié d’ordinaire ironise, chambre, caricature.
La droite est ce courant politique attaché à ce qu’elle appelle des valeurs : d’abord l’Eglise et le roi, ensuite le pouvoir, les traditions et le sacré. On exalte la patrie, la nation, on distingue le mérite des riches qui ont beaucoup travaillé, on méprise les pauvres qui ne réussissent pas du fait de leur incapacité à prendre leurs responsabilités, ils n’entreprennent pas, ils se satisfont d’un salaire, d’être exploités. Ce sont des gens simples qui subissent le pouvoir par confort, c’est-à-dire par défaut de caractère, de courage, de vertus de l’effort.
Et c’est ainsi qu’ils déclinent l’Histoire : les décideurs au premier rang de chaque époque, toujours en première ligne et qui ont "fait" la France, et les serviles, les obéissants, les sans volonté, les obscurs et le peuple. Il y a l’élite et le vulgaire. Il y a cette sorte de qualité humaine rare, cette aristocratie de fait. Puis, il y a les moutons, le troupeau, la gens servile. Obéissante mais sournoise, capable de se rebeller, de se révolter et dont il faut se méfier.
Dès lors que des pauvres immigrent, c’est l’invasion. Ces profiteurs viennent manger le pain des bons Français, ceux de 40/45. Ceux de Vichy et de la milice, ceux de la collaboration, ceux qui donnaient les Juifs et les raflaient. Ou qui ratonnaient. Ou qui colonisaient. L’étranger, c’est le bon sauvage. Un être naïf, éternellement enfant. Bon dans le sport mais incapable d’effort, tribal mais pas sociable. Il peut devenir sournois, lâche et rebelle. Il habite des cités qu’il transforme en zones de non-droit et se livre à tous les trafics. Il fait sa prière en langue étrangère, à 4 pattes et prouve par là qu’il est bien sauvage. Mais bon, il est délinquant et même criminel. A bien regarder le prophète, on aperçoit bombes et armes. Car sa religion n’est pas religion d’amour, comme la nôtre. Pas celle de l’Inquisition, des guerres de religion, de la Saint Barthélémy, des missions et des colonies. Oh que non ! Sa religion, c’est le djihad, la terreur et l’attentat. Il vit dans des ghettos, trafique ses déclarations et profite de nos allocations. Alors que c’est le bon peuple qui bosse, se lève tôt, gagne son pain à la sueur de son front. Et, d’ailleurs, Sarko est le président du pouvoir d’achat. Il aime à valoriser ceux qui se lèvent tôt. Il les protège et se range à leurs côtés quand une entreprise délocalise. C’est pas lui qui envoie les CRS. Non, lui, c’est les sans-papiers. C’est tout. Faudrait voir qu’on touchât un seul prolo bien de chez nous ! Non, mais chez qui !!!
Alors que les étrangers, les immigrés, s’ils montrent pas patte blanche, ils vont grave morfler. Et c’est du reste ce que dit la Marine. Qui est, oeuf corse, nationale. Faudrait pas voir de déconner ! Aussi, on te leur concocte une de ces putains de laïcité, aux barbus, qu’ils vont comprendre.
Electoralisme ? Non. Obscurantisme profondément ancré. On n’est plus très loin. A mi-chemin entre la ratonnade grand style et Treblinka.
Mais bon, ça, c’est à cause d’eux. Ils sont tellement pas de chez nous...
Pour des raisons politiques et électoralistes ?
Pas vraiment.
Depuis longtemps, la droite française exprime un point de vue xénophobe. Son islamophobie remonte à bien avant les indépendances des pays anciennement colonisés.
Et cela fait quelques siècles que l’idéologie dominante distingue les nations civilisées des peuples sauvages. Le racisme est un des axes politiques de cette droite dont beaucoup de représentants sont passés par Occident, Ordre Nouveau ou le FN.
Au fond de cette idéologie, par séquences historiques refoulées, on retrouve la défense de la race pure, de l’Europe chrétienne, de la supériorité de civilisations sur d’autres, voires de race. Le racisme n’est pas que l’apanage des nazis de la période 30/50. Mais cette conviction qu’il n’y a pas eu de hasard dans l’épopée coloniale dont la durée a atteint 5 siècles et 4 continents. Certes, il y a le colonialisme et l’impérialisme visant à s’approprier les richesses d’’outre-mer. Mais il y a toute une vision du monde et de l’humanité qui commence avant Rome. A l’époque, chaque peuple avait ses dieux, sa langue : tout le reste était barbare, hors du centre, étranger et suspect. L’autre était esclave, prostituée ou ennemi.
Lorsque le monde a compris ce dont il était capable, en 1945, sur les ruines de la guerre responsable de 50 à 60 millions de morts et, surtout, sur les cendres de la solution finale que, saisi de culpabilité et de honte, il s’est autocensuré et réfugié dans le tabou. Aussi s’interdit-il de nommer les horreurs qu’il a commises, mais commet toujours aujourd’hui.
Le racisme capitaliste tue. Le racisme qualifié d’ordinaire ironise, chambre, caricature.
La droite est ce courant politique attaché à ce qu’elle appelle des valeurs : d’abord l’Eglise et le roi, ensuite le pouvoir, les traditions et le sacré. On exalte la patrie, la nation, on distingue le mérite des riches qui ont beaucoup travaillé, on méprise les pauvres qui ne réussissent pas du fait de leur incapacité à prendre leurs responsabilités, ils n’entreprennent pas, ils se satisfont d’un salaire, d’être exploités. Ce sont des gens simples qui subissent le pouvoir par confort, c’est-à-dire par défaut de caractère, de courage, de vertus de l’effort.
Et c’est ainsi qu’ils déclinent l’Histoire : les décideurs au premier rang de chaque époque, toujours en première ligne et qui ont "fait" la France, et les serviles, les obéissants, les sans volonté, les obscurs et le peuple. Il y a l’élite et le vulgaire. Il y a cette sorte de qualité humaine rare, cette aristocratie de fait. Puis, il y a les moutons, le troupeau, la gens servile. Obéissante mais sournoise, capable de se rebeller, de se révolter et dont il faut se méfier.
Dès lors que des pauvres immigrent, c’est l’invasion. Ces profiteurs viennent manger le pain des bons Français, ceux de 40/45. Ceux de Vichy et de la milice, ceux de la collaboration, ceux qui donnaient les Juifs et les raflaient. Ou qui ratonnaient. Ou qui colonisaient. L’étranger, c’est le bon sauvage. Un être naïf, éternellement enfant. Bon dans le sport mais incapable d’effort, tribal mais pas sociable. Il peut devenir sournois, lâche et rebelle. Il habite des cités qu’il transforme en zones de non-droit et se livre à tous les trafics. Il fait sa prière en langue étrangère, à 4 pattes et prouve par là qu’il est bien sauvage. Mais bon, il est délinquant et même criminel. A bien regarder le prophète, on aperçoit bombes et armes. Car sa religion n’est pas religion d’amour, comme la nôtre. Pas celle de l’Inquisition, des guerres de religion, de la Saint Barthélémy, des missions et des colonies. Oh que non ! Sa religion, c’est le djihad, la terreur et l’attentat. Il vit dans des ghettos, trafique ses déclarations et profite de nos allocations. Alors que c’est le bon peuple qui bosse, se lève tôt, gagne son pain à la sueur de son front. Et, d’ailleurs, Sarko est le président du pouvoir d’achat. Il aime à valoriser ceux qui se lèvent tôt. Il les protège et se range à leurs côtés quand une entreprise délocalise. C’est pas lui qui envoie les CRS. Non, lui, c’est les sans-papiers. C’est tout. Faudrait voir qu’on touchât un seul prolo bien de chez nous ! Non, mais chez qui !!!
Alors que les étrangers, les immigrés, s’ils montrent pas patte blanche, ils vont grave morfler. Et c’est du reste ce que dit la Marine. Qui est, oeuf corse, nationale. Faudrait pas voir de déconner ! Aussi, on te leur concocte une de ces putains de laïcité, aux barbus, qu’ils vont comprendre.
Electoralisme ? Non. Obscurantisme profondément ancré. On n’est plus très loin. A mi-chemin entre la ratonnade grand style et Treblinka.
Mais bon, ça, c’est à cause d’eux. Ils sont tellement pas de chez nous...