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C. CASTORIADIS : "Se reposer ou être libre" ("stopper la montée de l’insignifiance")

16 avril 2011, 10:49, par Copas

Je ne pense pas que tu sois une stalinienne, et tu n’en es pas une.

J’ai parlé à de nombreuses reprises de la politique du PCF du dernier gouvernement de gauche, je ne parle pas de 1920, il faut arrêter là dessus de me prêter des positions que je n’ai pas.

Tu connais mon point de vue là dessus et il faut arrêter de caricaturer.

D’où est venu la discussion ?

De la semoule créée de mélanger l’attitude d’orgas d’extrême gauche et celle de la politique du PC comme si ça se valait .

Puis la deuxième marche de l’escalier en disant : puisque l’extrême gauche n’existe pas (alors que le PC oui) l’argument moral n’existe pas sur les attitudes de l’extrême gauche comparées à celles du PCF.

Mon argumentation a été tournée sur la période de participation active du PCF (du PS et des verts, du courant Mélenchon) à une politique pro-capitaliste et anti-ouvrière.

Mettre le doigt dessus et désigner ce qui fut avec les mots qu’il faut est fondamental.

Après on peut chercher le comment et le pourquoi, c’est également fondamental.

Mais continuer de faire semblant de croire que je parle de toute l’histoire du PC ce n’est pas bon.

Cette dernière phase historique du PCF est très tranchante avec les autres phases de l’histoire de ce parti.

La deuxième marche de l’escalier "puisque vous n’existez pas , ça compte pas..." est très largement exagérée et elle est un argument , un très vieux argument.

La question de l’importance qu’il ait existé des courants révolutionnaires même petits est fondamentale à grande échelle sur cette dernière période.

Tu sous-estimes beaucoup cet aspect .

Ca ne signifie pas qu’ils aient eu la meilleure des lignes politiques (je pense une série de choses là dessus). Au contraire ce furent des lignes de merde, car la période était de merde aussi. On peut d’ailleurs poser la question à beaucoup (où étions-nous tous ? à la ramasse...)

Les crampons mis par LO puis par la LCR furent importants .

Pour tout le monde.

Sur 2002, heureusement qu’il y eut des voix d’extrême gauche au 1er tour de la présidentielle, de telle façon que le désespoir ne fut pas absolu.

Je répète.

12% à l’extrême gauche fut importants pour sauver ce qui pouvait l’être dans un sentiment de confiance en soit pour beaucoup de communistes et ex-communistes, qui signifiait que même de façon tordue , contradictoire, il n’était pas vrai que tout devait aller vers la droite.

ce fut un coup d’arrêt psychologique de la dérive à droite du PCF et du courant Mélenchon (sans résoudre les problèmes de fond rencontrés qui renvoient à bien d’autres choses)...

Cela permit également de considérer l’histoire et la bataille de 2005 autrement et avec des chances de victoire.

Après la mémoire de tout cela retombe et se remettent en place des stratégies qui amèneront à nouveau des risques de gestion capitaliste.

Et l’extrême gauche n’a pas réussi à déblayer des chemins politiques praticables et valables, tandis que se remettent en place les conditions d’une collaboration de classe à un autre niveau.

Mais au fond oui il faut bien aussi parler de morale sur l’attitude de gestion volontaire en faveur des interets des patrons et contre les intérêts des travailleurs qui fut pratiquée par le PCF, le PS et les Verts jusqu’en 2002 sous le gouvernement Jospin.

Tout ne se vaut pas, et tel était mon propos.

Des erreurs, des magouilles, des conneries, ne sont pas du même niveau que de servir activement les patrons.

Et c’est important, même quand on veut faire un parti des révolutionnaire.