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La « Spanish revolution » lance un « cri muet » d’indignation (videos)

22 mai 2011, 10:50, par Copas

Nul ne sait où ce mouvement ira mais il est très rafraichissant, il montre un apprentissage utile de l’auto-organisation à une échelle grandissante.

Il se cherche et rien n’est écrit dans sa trajectoire, mais il exprime clairement un premier cri significatif contre la bourgeoisie et les partis qui lui sont inféodés.

Comme à Madison, dans le Wisconsin, il montre une irruption organisée et marquée de la violation de la légalité bourgeoise.

Bref, interdites, les occupations se maintiennent,...

Ce qui est toujours différent d’occupations qui ne soient pas déclarées illégales par le régime.

C’est une transgression

Le principal apprentissage politique vis à vis d’un appareil d’état bourgeois c’est quand un mouvement populaire vaste refuse d’obéir aux interdictions de l’appareil d’état.

La grande force du mouvement de masse en Egypte et en Tunisie vint au moment où les masses n’eurent plus peur des hordes et menaces de l’appareil d’état.

Par ailleurs, ce mouvement se positionne largement sur une base de classe, même si les divisions dans la classe populaire empêchent toujours une jonction entre ceci et cela.

L’appareil d’état là avec son exécutif , ses fripouilles du Parti Socialiste espagnol au services des banksters, a multiplié les agressions policières préalables mais reste là immobilisé sur ces derniers jours, interdisant sans se donner les moyens et le prix d’interdire.

Cet instant est à mettre à profit

Par ailleurs, à une autre question qui n’a pas de rapport direct, sur le fait que certains parlent de la révolution espagnole vers la révolution mondiale, je trouve également positif que certains et certaines posent à plat cette double espérance (d’une révolution espagnole vers une révolution mondiale).

Le phénomène en court est encore très limité mais il est symptomatique des tensions existant dans un nombre croissant de pays.

Nous sommes à nouveau, 50 ans après, dans une nouvelle ère des brasiers, qui se déroule dans des sociétés transfigurées par l’essor des forces productives .

Le diagnostic est inchangé et j’ai eu déjà l’opportunité de le partager juste avant la croissance du soulèvement en Tunisie, nous sommes dans une ère des brasiers, et ça indique des affrontements croissants, sans que les masses n’attendent que des partis arrivent en bons petits bataillons avec les santiags et des bandes molletières, drapeaux au vent, et catéchisme sous le bras.

Bref des mouvements populaires "y vont" sans respect des rendez-vous, par leurs chemins, contre le capitalisme, ses banquiers, et le personnel politique de paille au service des grands bourgeois.

C’est donc un cri profond, aux ambiance de Mai 68, qui se déroule, sans un contenu à "plus rouge que moi tu meurs", c’est comme ça.

La question de la détonation aux secteurs décisifs de la classe ouvrière moderne est posée maintenant pour pouvoir transformer cela en bien plus .

Rien n’est joué mais il est à nouveau démontré que ce n’est pas le potentiel qui manque mais des partis et organisations de la classe populaire capables de porter une stratégie utile qui ne soient pas extérieures ou périphériques des masses en mouvement, qui n’y vont pas pour faire une démonstration puérile prétentieuse, clivante, mais pour unifier et faire monter d’un cran au dessus la mobilisation, pour être des courants du dedans .

Pour ce qui est de la France, l’heure est à pousser les feux pour que d’abord l’omerta des télés et de la grande presse cessent sur l’Espagne, pour que soit popularisé ce qui s’y passe, et commencer à préparer la suite.

A la bastille...