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Si l’Italie chute, l’euro et l’Europe aussi, sauf si...

22 juillet 2011, 09:38, par Copas

La Grande-Bretagne qui connait l’UE mais pas l’euro, applique les mêmes politiques agressives envers les travailleurs.

On peut parler d’états qui n’ont ni l’Euro, ni ne font partie de l’UE et qui sont également confrontés aux fusilleurs de la grande bourgeoisie.

L’UE applique cette politique que la bourgeoisie mène partout.

Ce qui n’empêche pas que l’UE a créé une série de mécanismes qui accentuent les déséquilibres entre les états nations à l’intérieur de ses frontières.

Mais l’offensive de la bourgeoisie est mondiale et elle se sert de sa crise qui est réelle et ne se compare qu’à la crise démarrée en 1928.

Cette offensive s’est faite en deux temps, d’abord sauver ses instruments financiers (banques, assurances, groupes financiers, etc) de la banqueroute en puisant à pleines brassées dans les budgets des états, puis passer à des attaques immenses pour restaurer les taux de profit à un niveau convenable qui ne se confond en rien avec des questions de développement mais de façon primaire et basique à récupérer une part plus grosse du gâteau.

Cette politique se fait dans un contexte de chaos économique énorme par une crise qui continue de véroler l’ensemble du monde.

Si on veut fait face ce n’est pas en restant ou en en quittant l’euro ou l’UE, mais en mobilisant pour résister et virer la bourgeoisie, en construisant des organisations démocratiques de la classe ouvrière qui s’attèlent à ces tâches , et alors la question de l’Euro et de l’UE peut se poser, ou se pose , mais elle n’est pas le centre de la politique pour les travailleurs.

Ce que je veux dire c’est qu’il suffit de voir la souplesse de la bourgeoisie pour comprendre qu’une politique bourgeoise et récessive peut être menée à l’échelon des états nations de l’UE, ou à l’échelle de l’UE sans que les travailleurs n’y aient le moindre intérêt.

Les questions de contrôle de la monnaie, du commerce et des flux financiers aux frontières n’a de sens que dans le cadre d’une politique des travailleurs pour les travailleurs par les travailleurs.

Dans cette optique il ne faut pas quitter une seule seconde le terrain de la lutte ddes classes en présence.

La bataille pour quitter l’euro ou l’UE n’a de sens que si c’est dirigé par la classe des travailleurs en lutte , si c’est une politique anti-capitaliste et au nom des travailleurs, sinon c’est une politique bourgeoise, fourrière du fascisme.

La bataille contre l’UE, si elle doit se constituer des points d’appui dans les anciens états-nations dans le nouvel espace, ne doit se mettre aucune limite dans ses alliances par delà les frontières.

  La bourgeoisie est pour l’abolition des frontières pour ses marchandises, son fric, ses flux financiers, pour aller bombarder en Lybie, en Afghanistan, en Irak et pour aller se faire bronzer le cul dans des maisons dorées à Marrakech, pour que les plus grandes fripouilles dictatoriales circulent et soient à tu et à toi avec les dirigeants européens, avant de s’entre-égorger dans la plus pure tradition des guerres inter-bourgeoises.

en même temps cette bourgeoisie, cet appareil de l’UE, lève des murs entre les peuples, elle fait périr en mer des milliers de réfugiés, est d’une immense violence avec les migrants, cherche à empêcher les solidarités entre les peuples de l’UE, comme entre ceux-ci et ceux qui ne sont pas de l’UE

 la classe populaire, son programme, c’est celui du pouvoir des travailleurs, de la liberté et de la démocratie autogestionnaire. C’est donc à l’inverse de la bourgeoisie, et comme batailles d’urgence, le contrôle étroit de la monnaie par l’auto-organisation des travailleurs, le contrôle absolu des flux financiers et commerciaux par les travailleurs,

en même temps c’est l’ouverture totale des frontières aux hommes et aux femmes, sauf pour les membres de la haute bourgeoisie.

Là où la bourgeoisie cherche à enfermer les hommes et les femmes, à les controler, à les enfermer dans des camps, à les combattre quand ils veulent récupérer la jouissance libre et collective du territoire (la violence des bandes policières pour empêcher les rassemblements , des piquets de grève, des occupations libératrices de places), à les contraindre et les empêcher de se déplacer entre l’UE et l’extérieur , à l’intérieur de l’UE, à l’intérieur des frontières des anciens états,

Là où la bourgeoisie cherche à enfermer les hommes et les femmes, la classe populaire a intérêt à libérer, à ouvrir les frontières à tous et toutes, ...

La bourgeoisie enferme violente les peuples,, accapare leurs richesses, développe de colossales forces policières de répression des libertés en se réservant à elle-seule toutes libertés, elle est dictatoriale par essence.

La classe populaire elle n’a aucun intérêt à soutenir ce qui la divise, elle est le parti de la liberté qui ne s’entend pas sans pouvoir concret et réel sur son destin .

C’est en ce sens que pour des raisons tactiques elle a tous droits de découper, de rentrer ou sortir de l’Euro ou de l’UE.

La crise actuelle du capitalisme, la volonté de la bourgeoisie d’en faire un levier pour augmenter la part de ses profits avec une violence sociale terrible s’exprime dans la mécanique actuelle de la crise de l’UE où chaque difficulté d’un état membre est utilisé pour étrangler la classe populaire de ce pays, à en comprimer la part dans les richesse créées, à créer les conditions de l’ex-filtration du fric vers les grands banques françaises (pour la Grèce) et tomber dans les escarcelles des actionnaires (attention, on sait maintenant que les banques sont des coquilles creuses, servant à faire du cash et concentrer l’extraction de la plus-valu, mais l’argent rebondit bien dans les poches de la haute bourgeoisie qui ne se confond pas avec ses instruments).

L’effet kiss-cool pour la bourgeoisie c’est le complément : on étrangle la classe populaire grecque (la bourgeoisie grecque non imposable est ailleurs et non touchée) pour extraire une part des richesses encore plus énorme en même temps qu’au nom de l’aide à la Grèce on prépare des politiques de compression de la classe populaire dans toute l’Europe.

Cette mécanique est chaotique , dangereuse et la bourgeoisie si elle en connait l’appel du ventre , est confrontée à un mécanisme qui laissera des morts parmi elle, le bourgeois est un loup pour le bourgeois, la seule expression commune de sa volonté est son appareil d’état.

Les dangers d’extension de la crise en Europe, et le passage à l’Italie doit être le signe d’un branle-bas de combat des organisations qui se réclament de l’émancipation des travailleurs, sites , journaux, syndicats, partis, associations, réseaux, individu(e)s.

Ce branle-bas doit être mené de façon consciente, avec une logique de mise en pression, à contre les propagandes de la bourgeoisie, sur la base des intérets des travailleurs sans la moindre concession, même si ça ne fait avancer que d’un seul millimètre,

Ce branle-bas est fondamentalement politique et tout le monde doit favoriser son expression unitaire et organisés, totalement indépendante des processus de bataille qui se font à l’intérieur du champ de la démocratie limitée du système.

Ni pour ni contre les coalitions électorales, mais indépendante et exprimant la nécessité d’une légitimité démocratique qui ne soit pas suspendue à la gestion par des partis de gauche éventuellement parvenus aux affaires.

On développe et on résiste, unitairement mais sans limite des champs de résistance, c’est le moment de préparer cette contre-offensive qui travaille beaucoup de monde sans mettre le doigts sur le comment faire.

Il s’agit de constituer une classe en alternative politique ce qui est une bataille bien plus vaste que de se couler dans le mécanisme institutionnel du système capitaliste que la bourgeoisie et les corps répressifs de l’état ne respectent que quand ça va dans le sens de leurs intérets.

Dans cette mobilisation unitaire au nom des intérets de la classe populaire, il y aura des gens et des courants qui croient que les solutions sont dans le cadre de la démocratie limitée du système et ce n’est pas grave.

L’important se déroule dans la bataille de résistance à la bourgeoisie, globalement et localement, de façon unitaire et pied à pied, sans être dépendants d’une quelconque logique électoraliste ou institutionnelle.

C’est le moment.

Avec ou sans les petits partis réformistes .