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Initiative Emmaüs : « On n’a pas de blé mais on donne du pain »

22 octobre 2011, 19:27, par CGT

Pour rappel : hiver 2010, délit de solidarité, la répression continue…}

Après la grève victorieuse et la forte audience de la CGT, qui a très rapidement su se faire
porte parole de la détresse sociale dans l’Association, la Direction et certains syndicats
complaisants attendaient le moindre faux pas. Accusée à tord d’avoir permis l’entrée dans les
locaux rue des Bourdonnais, ce qui est réellement reproché, c’est d’avoir été solidaire, en
décembre dernier, avec deux de ses collègues, des revendications de migrants sans abris du
collectif AWARA et du Comité des Sans-Logis (membre du collectif des 31 associations unies
auquel appartient Emmaüs), notre collègue s’est vue à nouveau menacée d’un licenciement par un
recours hiérarchique auprès du ministre du travail qui a échoué. Une autorisation de licencier qui
avait été pourtant refusée par l’inspectrice du travail suite à une enquête contradictoire
établissant clairement le lien avec ses mandats syndicaux. Ça se passe comme çà à l’Association
Emmaüs, sa direction n’hésite pas à piétiner les valeurs de solidarité, de partage et d’entraide
portés par le mouvement. Cette chasse aux sorcières illustre la contradiction entre les discours
prônés par ses dirigeants pour dénoncer la précarité, la pauvreté, le mal logement, et prétendre
assumer l’action en faveur des plus déshérités… et qui n’hésitent pas à faire appel au ministre pour
licencier notre collègue. La direction sanctionne à la moindre revendication. Une reprise en main
sur fond de malaise social grandissant depuis la grève 2010 qui a débouché sur la signature d’un
protocole de fin de conflit toujours pas respecté à ce jour.
En s’attaquant à la section syndicale CGT, elle s’attaque à la défense des droits des salariés.
La direction a trouvé des boucs émissaires idéaux pour mieux masquer sa politique et se
dédouaner de ses propres responsabilités. Mais à la CGT nous faisons toujours face et jamais
nous ne laissons des collègues en souffrance, subir des injustices. Soyons solidaires,
ensemble agissons !
Au-delà du cas de Latifa, c’est la collectivité des salarié-e-s qui est menacée. ; ;