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Michel Onfray en intellectuel de gauche papillonnant

22 octobre 2011, 22:14, par Thierry Milhomme

Eh oui...

Eh oui, à force de chercher chimères à son pied, le philosophe y perdra
son latin. Bon, rien de nouveau à son sujet. L’on sait la complexité de
la chose politique. Ses jugements sévères à l’égard de Sartre m’ont
interrogé, son rejet systématique du communisme soviétique bien connu
et son questionnement sur la révolution française à travers la figure
de Charlotte Corday posent en partie pour lui les bases d’un
socialisme libertaire...S’il avait répondu à mon invitation afin de
nous intéresser ensemble au tribunal populaire de Lens et à ses
implications politiques, nous aurions eu à faire à ces positionnements.
J’en étais intimement convaincu. Donc, les pérégrinations de ce
philosophe, que j’apprécie, puisqu’il sait répondre à mes messages ;
même lorsque je m’étonne de sa sévérité à propos du Sartre du tribunal
populaire, et il n’y va pas de main morte, sont révélatrices d’une
démarche de tâtonnement au sens psychologique du terme. Serait-il à la
recherche de voix politiques inusités ? On peut le penser. Son
grand intérêt pour Albert Camus nous donne aussi des indications sur ce
qui lui semble << bien >>. Poursuivons avec lui et avec d’autres ce
questionnement. Nous verrons. Ces critiques habituelles pour lui font
partie intégrale de sa démarche ; mais je sais que cela le fâche ! La
colère semble être son moteur auxiliaire. Et puis souvenons-nous des
propos de Simone de Beauvoir à Sartre au sujet de son voyage rapide
dans notre belle région. En substance, << Tu ne seras pas le philosophe
du peuple, tu n’es pas de la même classe sociale >>. Onfray est quand à
lui un fils du peuple, inscrit, dans une dynamique d’ascension sociale.
On peut s’en réjouir, le déplorer serait stupide,
ressentiment réservé à ses adversaires. Quant à moi je m’en réjouis et
souhaite la même chose au peuple français, à la place que chacun
occupe, visons l’excellence ; dans la justice sociale. L’égalité, drôle
de question, la fraternité, en ces temps néo-libéraux semble une valeur
vacillante, et la liberté nous engage à nous positionner là où devons
le faire, en fonction de notre place dans le processus de production.
Rendons donc ainsi hommage pour finir à Marx pour la justesse de
nombreuses de ses analyses et la pertinence de ses concepts. Mais Marx
n’était-il pas quant à lui un grand bourgeois, certes révolutionnaire,
et que dire de Friedrich Engels, chef d’entreprise ; bienfaiteur à la
cause du peuple. Voilà un patron digne de confiance. Complexité de la
chose politique, je disais !
Amitiés
Thierry