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L’ABSTENTION et la VISEE COMMUNISTE : aucun lien ?

28 novembre 2011, 22:07

on rebondira sur l’Histoire Sarko, le Pen etc.

Ben faudrait qu’on rebondisse vite alors :-D parce que qu’on le déplore ou pas c’est un sujet qui agite une partie des masses. Y compris parmi les plus exploités et c’est vrai, pas forcément parmi les plus "politisés".

Je sais (enfin il me semble s je t’ai bien suivi) ce que tu penses toi, tu l’as déjà exprimé à de nombreuses reprises, que "le capital a déjà choisi sa roue de secours -le PS-, que Sarkozy est grillé etc." Mais je ne te cache pas que cette "vision mécaniste " me trouble et n’est pas sans me rappeler une autre vision mécaniste (en vogue au PCF depuis 50 ans) type "prenons le pouvoir de l’Etat et nous ferons de l’Etat bourgeois un état socialiste"...

Moi je ne crois pas à la vision "mécaniste" de la politique et des appareils. Je suis convaincue au contraire d’une conception dynamique des choses.

Je pense que le Capital a non pas un cheval de rechange à l’écurie mais plusieurs. Et je ne suis pas convaincue que Sarkozy et l’UMP soient suffisamment grillés (au sens populaire et au sens des soutiens du K) hélas, pour justifier pleinement ton hypothèse... Je ne crois pas que le choix soit "fait" irrémédiablement "quelque part" que "Sarkozy c’est fini".

Je pense même que si le Capital peut se payer une deuxième tournée de Sarkozy/UMP, il se la resservira sans hésiter ! Parce que même si le PS peut faire l’affaire (on le sait on l’a vu par le passé et récemment, ailleurs) et bien, malgré tout, le PS en tant que parti constitué (compte tenu de sa composition sociologique militante et même en tenant compte que c’est un parti de notables, d’entrepreneurs, etc) ce n’est pas encore l’UMP. Alors, pourquoi s’adresser aux Saints plutôt qu’à Dieu (puisque tu parlais de "foi" ;-)) ?

On ne peut pas comparer, ni politiquement, ni financièrement, ni socialement.... l’Italie et la France. Ni la Grèce et la France. On peut tirer des leçons, on peut voir des ressemblances etc... mais "comparaison n’est pas raison".

Alors sur cette première partie du débat je pense qu’il faut creuser.

Mais c’est sur cette question du "droit chèrement acquis " refusé à tant de monde et que l’Appel à l’abstention révolutionnaire peut choquer qu’il faudra débattre..

Moi c’est pas du tout que je suis "choquée" ni sur le fondement du "droit chèrement acquis" que je t’interpelle Alain.

C’est que je ne comprends pas en quoi c’est "révolutionnaire" de s’abstenir sans organisation révolutionnaire pour organiser un boycott digne de ce nom (c’est à dire un boycott suivi d’une possibilité d’action révolutionnaire, notamment...). Je suis désolée mais j’ai lu et relu ton article, je ne comprends toujours pas !

Juste un truc :

Si boycott et "abstention" n’ont pas le même sens , par contre celui qui s’abstiendra sur la base d’un APPEL public, collectif participera à une action de boycott qui aura , selon moi, un "sens".

Oui ok ben dans ce cas là on dit la même chose. Mais ne crois tu pas que ça ça doive s’organiser (mais comment exactement ?) "un peu" à l’avance ?

D’ailleurs, mon intention est bien de réunir le moment venu une liste de militants révolutionnaires cosignataires d’un tel engagement

Bon ben écoute j’attends de voir ça. Peut être même que , quoi que n’étant pas assez révolutionnaire pour que l’évidence révolutionnaire de l’abstention dans une telle période me saute aux yeux ;-) , et si éventuellement, tu me le soumettais cet appel, je le signerai... Va savoir.

Bon en attendant, il faut reprendre la discussion parce que ce n’est toujours pas clair pour moi, le lien entre la "visée communiste" et l’abstention non pas "dans l’absolu, mais pour 2012 dans ce contexte, dans cette configuration.

Moi je crois qu’on peut tout à fait être révolutionnaire et néanmoins, participer à cette élection en la dénonçant, et surtout en dénonçant l’illusion qui veut faire croire soit que le PS sera profondément différent de l’UMP (il sera différent à la marge sur quelques sujets mais pas bcp plus), en dénonçant l’illusion (pire encore de mon point de vue) de "la révolution citoyenne par les urnes", je crois qu’on peut être révolutionnaire, et vouloir mettre sur la touche de façon immédiate (même si très temporaire) et l’UMP et le FN, non ? Ou alors on estime que ils peuvent repasser tranquillement.

Ou alors on estime que le PS passera quoi qu’il en soit et qu’ils n’ont pas "besoin" de nos voix (je crois que c’est ce que tu penses si je t’ai bien suivi par ailleurs ?), a fortiori pour qu’ils fassent "de la merde". Ca je peux le comprendre aussi. C’est à dire en somme ne pas "refaire " ce que certains estiment être "l’erreur" de 2002, mais dans ce cas là ,de ça aussi faut qu’on discute.

Voilà pour l’instant je m’en tiens là ;-)

A + LL