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Et l’abrogation ?

21 janvier 2012, 13:49, par Paco NPA

Je n’ai pas grand chose à ajouter aux arguments d’Antoine et d’autres camarades.

Sauf que je considère, dans un souci et précision (et non d’en surajouter dans le "catalogue" revendicatif), que l’exigence de l’abrogation des lois Fillon sur les retraites doit apparaitre sous une forme ou une autre.

Pourquoi ? Parce que derrière cette exigence... Il y a la suppression de la sinistre décote qui va monter en puissance jusqu’à 1,25% par trimestre manquant (soit 5% par an...)

Je partage, bien sur la demande de retour au 37,5 et au 60 ans maxi pour 75%

Maintenant, si l’on prend les divers échelon du salariat (les jeunes qui font des études longues, ceux qui galèrent pendant des années, les seniors au chômage...)

Bons nombres arriveront aux 60 ans sans les 37,5.

Prenons 35 annuités à 60 ans, ça fait 70%. On fait ses comptes et financièrement, c’est jouable ou pas.
Maintenant avec le décote, ça fait 70%-10% soit 60%...
Pas du tout la même chose.

Enfin je continue de m’interroger sur la pertinence de la "pénibilité".
L’un des buts du socialisme est que l’espérance de vie de toute les couches du salariat soit la même. Donc abaisser drastiquement la durée du travail (sans perte de salaire) pour les métiers pénibles (et donc créer de l’emploi) plutôt que d’octroyer quelques mois de retraite en plus... A des salarié(e)s qui statistiquement continueront à mourir avant les autres...
Sans compter la division entre salariés sur le thème : quel est le métier le plus pénible ?
L’ouvrier du bâtiment travaillant par grand froid ou canicule ou l’infirmière avec les gardes de nuit et le stress professionnel lié au travail auprès de malades parfois en fin de vie ?

Il va de soit que sur cette seule question, il y a incompatibilité totale avec le maintien du capitalisme.

Cordialement
Paco NPA