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Qu’est ce que le salaire socialisé...?

25 janvier 2012, 17:37, par Claude

C’est bien ce qui m’avait fait quitter le premier fil,(que j’avais lancé d’aileurs) car non seulement Richard s’énerve, mais il fait preuve d’autisme, totalement sourd aux arguments des uns et des autres en leur prêtant des intentions qu’ils n’ont pas : vouloir qualifier notre salaire indirect de socialisé ou mutualisé nous semble plus pertinent justement pour le défendre contre toutes les attaques patronales et de leurs valets politiques (de gauche ou de droite). C’est justement prendre en compte ces attaques pour affiner la caractérisation de notre salaire indirect, pour qu’il n’y est pas de confusion possible avec ce que veut en faire aujourd’hui le patronat : le supprimer pour le remplacer par des cotisations individuelles à des assurances privées (du moins ceux qui pourront). Ces cotisations nous reviendront, individuellement, de façon différée (dans le temps), notamment pour les retraites. Employer donc toujours aujourd’hui le terme de salaire différé, peut prêter à confusion, c’est un peu laisser penser que nous récupérons nos propres cotisations, à un moment ou un autre, plus tard (car différé, en Français, c’est plus tard dand le temps).

Il ne s’agit pas de mettre en doute ce qu’avaient voulu faire les créateurs de la Sécu en 45, mais de prendre en compte le monde dans lequel nous vivons et de s’opposer le plus efficacement possible aux attaques "modernes", qu’en 45 les Croizat et compagnie ne pouvaient bien sûr prévoir !
C’est prendre en compte aussi l’évolution de la conscience moyenne des travailleurs-euses, qui aujourd’hui ont beaucoup de mal à comprendre que les cotisations, ce ne sont pas des charges, bien sûr, mais que c’est du salaire ! Et employer le terme socialisé ou mutualisé est bien mieux pour faire comprendre comment est utilisé ce salaire, contrairement à différé.

Bref, Richard nous reproche l’inverse de ce qui nous motive. Il semble confondre attachement à défendre bec et ongles certains acquis de la clase ouvrière et fétichisme rigide pour les qualificatifs !

Et encore une fois, pas de faux procès et divagations : nous sommes pour l’amélioration et l’élargissement des prestations de la sécu (100% pour tous, prise en charge de la dépendance, etc) et pour sa gestion démocratique par les élus des travailleurs-euses. Cela passe par l’augmentation des cotisations dites patronales et par une augmentation des salaires (300€ ?), par la lutte contre le chômage donc l’interdiction des licenciements, etc.
Tout cela d’ailleurs ne peut que s’affronter au capitalisme qui ne peut accepter de telles mesures, et se battre pour elles peut être un des leviers pour construire un rapport de force, dans la rue, qui amène à son renversement.
Et ensuite, on pourra parler d’abolition du salariat. Mais ne brûlons pas les étapes.

Mais je le redis : l’important est que nous soyons tous et toutes d’accord pour défendre coûte que coûte notre salaire indirect, que que soit le qualificatif donné, différé ou socialisé.