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Mitterrand et l’Algérie

12 juin 2012, 12:10, par A.C

et l’attitude des camarades communistes ?

Curieux non ?

Un article rappelle ce que fut ce passé colonialiste de laSFIO, la complicité Droites-Social démocratie, le parcours du futur Président de la République, alors ministre de la"Justice" -qui aura refusé de donner un avis favorable à une grâce présidentielle..pour près de
60résistants algériens...entre 56et57...,

et hop..on passe au jugement du PC !

Comme si avoir -CONNEMENT selon moi- pensé que donner des pleins pouvoirs à Mollet au prétexte que le FRont républicain aux affaires depuis le 2 Janvier 56 pouvait empêcher que la Guerre ne s’intensifie., .faisait du PC un "machin" assimilable à la complicité d’un Mollet, d’un Mitterrand avec les Aussaresses, Massu, Bigeard , le PEn qui ne répondront jamais, hélas de crimes contre l’Humanité !
On me reconnaitra l’honnêteté de citer un article qui , jugeant le dernier bouquin de mon ami ALLEG( rappelle des faits en évitant les clichés..

Extraits
(italique A.C)

http://www.confluences-mediterranee.com/Memoire-algerienne

Certes, Henri Alleg a raison de souligner les blocages communautaristes, en effet volontiers sous-tendus par des stratégies implicites de pouvoir, de tels compétiteurs nationalistes algériens. Oui, il est vrai que, entendant bien régner en maîtres sur une société représentée comme croyante, nombre de cadres du FLN (pas tous) firent de la référence dite musulmane l’alpha et l’oméga identitaire de la nation algérienne. Pour autant, il est bien vrai que, dès la phase de la Résistance et de la nationalisation française qui firent virer le PCF au premier cercle de l’événement et du pouvoir français, le mouvement insurrectionnel algérien de mai 1945 fut sommairement stigmatisé par l’Humanité comme entaché des manoeuvres d’un complot nazi

. Non que la propension à comploter n’ai pas été avérée dans tels cercles de pouvoir colonialistes. Pour autant, il y avait évidemment bien autre chose dans le mouvement de mai 1945, Henri Alleg en convient sans peine. Mais sans qualifier comme il convient les lourdes aberrations communistes du moment en la matière.

Qu’on nous entende : l’anticommunisme était bien réel au PPA-MTLD, comme il fut ultérieurement bien réel au FLN. Mais cet anticommunisme ne naquit pas par génération spontanée ; et il fut aussi généré par tels jugements sans appel imprudents et, au moins, par des atermoiements qui discréditèrent durablement le PCA aux yeux de militants nationalistes dont les plus purs l’auraient sans cela accueilli avec moins de réserve. Il n’y a pas que dans la politique coloniale du pouvoir français qu’il y eut des occasions manquées. Qu’on songe à l’effet désastreux que produisit sur les Algériens le refus d’un cadre syndicaliste et communiste de Skikda, à l’automne 1952, de témoigner, à l’encontre des directives du parti, contre des policiers qui avaient tiré sur des manifestants du PPA-MTLD, faisant un mort et plusieurs blessés. Certes le parti eut raison de sanctionner ce cadre, mais le mal était fait. Pourquoi ne pas évoquer de tels épisodes, si douloureux et si lourds de nuages pour l’avenir, qui rendent compte de problèmes de fond bien réels ?

A la veille du 1er novembre 1954, Henri Alleg dit qu’il ignorait tout du tout jeune FLN, mais qu’il se douta vaguement de quelque chose grâce à une allusion sibylline d’Hocine Lahouel. Cela alors même que la police et les renseignements militaires français étaient bien moins ignorants. En tout cas, le PCF, dans le communiqué du 8 novembre 1954 du Bureau Politique, désignait, rapporte Alleg, « comme responsables des événements “les gouvernements qui ont opposé leur refus aux revendications nationales de l’immense majorité des Algériens”, et demandait de “reconnaître le bienfondé des revendications à la liberté du peuple algérien” et l’ouverture de discussions “avec les représentants qualifiés de l’opinion publique algérienne.” » (p. 182). Un grand militant, engagé dans le soutien direct au FLN, Jacques Charby, lui, cite, dans Le Monde du 5 novembre 2005, l’intégralité du communiqué et il reproche à Henri Alleg de ne pas avoir cité la deuxième partie, qui dit : « En de telles circonstances, fidèle à l’enseignement de Lénine, le PCF, qui ne saurait approuver de recourir à des actes individuels susceptibles de faire le jeu des pires colonialistes, si même ils n’étaient pas fomentés par eux, assure le peuple algérien de la solidarité de la classe ouvrière française dans sa lutte de masse contre la répression et pour la défense de ses droits. Le PCF est ainsi, une fois de plus, l’interprète de l’internationalisme des travailleurs, inséparable de l’intérêt national [1]  » On en appellera au jugement du lecteur : qui, en matière de citations tronquées, lui paraît le plus critiquable ?

 Pour ce qui est d’un jugement plus global de ce que fut l’attitude des communistes français et algériens face à cette GUERRE(commencée en juillet 1830....,) il me semble nécessaire de lire , "Mémoire algérienne", d’H.ALLEG ;

Paris, Stock, 2005, 411 p.

 A enregistrer et lire aussi..

le documentPDF "N° 8 des Cahiers d’HISTOIRE del’INSTITUT de RECHERCHE Marxiste"

http://constel07.u-bourgogne.fr:8080/sdx/pl/doc-tdm.xsp?id=FRMSH021_0008_tt3-47&fmt=tab&base=fa&root=&n=&qid=&ss=&as=&ai=

Communistes algériens. Communistes français :
GUERRE D’ALGERIE

Cordialement

A.C