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La Commune  : abolition ou dépérissement de l’État  ?

20 juin 2012, 00:02, par Copas

Tu as raison sur les différences entre les problèmes d’organisation d’une société où la bourgeoisie a été mise au commun, éjectée des mangeoires et dépouillée de son arsenal de coercition militaire et idéologique AVEC les problèmes de renversement de la bourgeoisie.

Si il y a bien un problème en ce moment dans le camp de l’émancipation c’est bien la question de l’organisation d’une classe dans ses batailles de résistance et de contre-offensive.

L’extrême gauche ne s’est jamais vraiment confrontée tant à ces questions sauf de façon rituelle, organisation de résistance au capitalisme large et unifiée, ET la question d’un parti interne de masse à une classe qui travaille à ces questions comme pieds de biche pour renverser le capitalisme.

De l’autre, les partis du réformisme ne savent plus ce qu’est un parti politique de masse (n’en relevant que les tics caporalistes comme le PCF et surtout le PG) et moins encore la résolution des questions de division des organisations de résistance de masse (syndicats, etc).
En bref les générations qui ont construit des partis de masse et des organisations de résistance touchant tout le monde dans la classe ouvrière au sens large sont mortes depuis longtemps. Alors que la classe ouvrière au sens large du terme est plus grosse qu’avant.

Le paradoxe veut qu’une petite gauche révolutionnaire, ouvrière (au sens large), reconstitue les tics et les rites comme si les gros partis réformistes existaient encore.

Ce n’est pas et plus le cas (du moins jusqu’à maintenant).

Enfin on ne résoudra là les questions posées, mais d’en parler publiquement sur ce qui ressort de questions embrassant tous les militants du champ de l’émancipation est vital.

Tu as là sur ce site des camarades issus du PCF , d’autres du NPA, et bien d’autres "ex-" qui dans le bruit et la fureur des événements se dirigent globalement vers des conclusions convergentes mais sans rentrer dans les scripts politiciens des jeux bureaucratiques de la petite gauche.

L’avenir est à nous, faut-il en reconnaitre son visage.