Accueil > ... > Forum 487455

La grogne monte en Espagne contre les mesures d’austérité

8 octobre 2012, 23:05, par Paco NPA

Bien d’accord avec RP. avec quelques bémols.

Je voulais pointer le caractère de plus en plus explosif de la situation dans l’Etat Espagnol.

Les bémols :

1 Ce caractère explosif pourrait déboucher sur une crise sociale, politique et de régime (la multiplication des drapeaux républicains dans les cortèges est loin d’être anecdotique).

2 Si cette crise surgit, les travailleurs et la majorité de la population ne rentreront pas en scène avec des syndicats de classe, des organes d’auto organisation construit et un ou des partis révolutionnaires "de masse".
Reconnaissons qu’il serait plus facile de construire ceux-ci à chaud.

3 La gauche syndicale est faible, certes. Mais pas inexistante. Des secteurs d’opposition existent et se renforce aussi bien dans les CC OO qu’à l’UGT. Sans compter, malgré ses faiblesses organisationnelles et politiques, la CGT et les variantes nationales (la grève générale en Euskadi sans les CCOO et UGT n’a pas été un ras de marée, mais loin d’être ridicule).

4 A defaut d’un référendum, les directions syndicales majoritaires pourraient appeler à "une journée de gréve générale".
Avec la perspective de clore celle-ci dés 22h. (heure de la fin "légale" des manifestations à Madrid...)
Pourquoi ne l’ont-elles pas encore fait ?
Par crainte du "débordement". Une chose est de décréter 24h point barre autre chose de l’obtenir...
D’autant plus dans une situation où une partie du mouvement social échappe aux directions (les indignés pour aller vite et ce malgré leur confusion idéologique) et avec 25% de chômeurs (ce qui, malheureusement au sens où ils sont au chômage, constitue une énorme masse sociale populaire de résistance pour une auto organisation territoriale.

5 Le régime et ses secteurs les plus durs pourraient être tenté par la répression accrue. A preuve les secteurs de l’armée menaçant des chars à Barcelone en cas de processus d’auto détermination.
Arme à double tranchant car, dans la situation actuelle, une "bavure sévère" des forces répressives (et les forces répressives issues du franquisme savent faire en matière de sauvagerie anti-populaire) ne pourrait qu’accélérer la crise sociale.

A suivre. Et surtout, de ce côté de la frontière, à nous d’entrer en mouvement...

Paco NPA