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Notre-Dame-des-Landes : un projet de 1967 pour répondre aux défis de notre temps

27 novembre 2012, 08:09, par Copas

l état , les collectivités locales et territoriales ont -ils les moyens matériels et techniques pour effectuer de tels travaux ? LA REPONSE EST NON

Ah, un projet local ?

Ce n’est pas le cas.

C’est un projet inter-ministériel, dans le cadre des partenariats privé-public, avec mise en concurrence par un ministère afin de filer le financement, la construction, la gestion, l’exploitation des aéroports de la région en attendant celle de ce nouvel aéroport.

Un projet local ?

Le 30 juillet 2010, à l’issue de la phase d’analyse des offres, le ministre de l’Ecologie et du Développement durable a désigné le concessionnaire pressenti pour la reprise des aéroports de Loire-Atlantique et la réalisation de la nouvelle plateforme de Notre-Dame-des-Landes ; il s’agit du groupement conduit par Vinci.

Une fois mis au point, le contrat de concession a été signé le 30 décembre par le secrétaire d’Etat chargé des Transports après :

approbation par décret du 29 décembre de la convention passée entre l’Etat et la société concessionnaire Aéroports du Grand Ouest pour la concession des aérodromes de Notre-Dame-des-Landes, Nantes-Atlantique et Saint-Nazaire – Montoir et du cahier des charges annexé ;
avis favorable du Conseil d’Etat dans sa séance du 21 décembre.

et on continue car totu ça est une leçon de choses, même pour les petites lignes, c’est bien 3 aéroports refilés + une immense privatisation :

La mise en place opérationnelle de la concession aéroportuaire est effective depuis le 1er janvier 2011. L’opérateur retenu a en charge l’ensemble Nantes Atlantique (jusqu’au transfert), « Saint-Nazaire – Montoir » et « Notre-Dame-des-Landes » dans le cadre de la société dédiée Aéroports du Grand Ouest (AGO), composée de Vinci Concessions/Vinci Airports, la CCI de Nantes et Saint-Nazaire et ETPO-CIFE. Cet ensemble constitue la première concession aéroportuaire à capitaux privés en France.

Concernant la nouvelle plateforme de Notre-Dame-des-Landes, le concessionnaire a en charge :

la conception détaillée et la construction de l’aéroport ;
la mise en place des mesures d’accompagnement associées ;
l’exploitation aéroportuaire pendant une durée de 55 ans.

L’emprise dont le concessionnaire a la responsabilité comporte deux entités :

la zone aéroportuaire comportant les pistes, l’ensemble des installations aéroportuaires et leurs abords,
les secteurs dits à protéger : ceux-ci ne seront pas nécessaires à l’activité aéroportuaire mais leur aménagement et leur gestion seront de la responsabilité du concessionnaire. Ces derniers comportent :
- le secteur nord-est de l’emprise déclarée d’utilité publique ;
- les terrains, au sud, enclavés entre la zone aéroportuaire et la desserte routière, difficilement exploitables par les agriculteurs, et qui pourront contribuer à la mise en œuvre de mesures d’accompagnement.

Un chef d’œuvre...

L’état est à la manœuvre pour refiler à un nouvel ogre privé sur le terrain de l’aviation, les collectivités locales sont là pour mettre un peu de blé dans l’affaire.

Dire que l’état n’a pas les moyens et les compétences de s’en occuper est à se tordre de rire en comparant avec un groupe industriel qui n’avait pas d’expérience comparable en la matière.

La seule utilité est d’engraisser un trust et de flatter les égos de Ayrault et sa bande... Le 1er ministre et maintenant Hollande, se comportant comme des employés de Vinci, mettant au service du groupe des moyens hors norme de répression.

Dernière chose, depuis longtemps il est demandé qu’une piste orientée différemment pour éviter une pollution sonore soit faite sur l’aéroport existant, pour un cout light .

Pour le reste, l’aéroport existant est sous-utilisé, en faire un bien plus grand ne ressort pas d’une grande rationalité, par contre c’est bien conçu pour faire tomber du fric dans l’escarcelle du groupe de BTP.