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CONGRUENCE : Bonne année aux hypotextiles et hypertextiles.

2 janvier 2018, 20:35, par Christian DELARUE

QUESTION TEXTILE : Quelle déstigmatisation des « extrêmes textiles » (string - voile) ?

A quelles conditions cette déstigmatisation est possible ?

XX

La déstigmatisation est une catégorie psychosociologique utilisable par les militants antiracistes et antisexistes, par des militants progressistes humanistes, ouverts d’esprit et universalistes. Le néo-campisme incite à une dé-stigmatisation unilatérale que nous contestons : le voile serait à respecter éventuellement sous couvert d’islamophobie mais pas le string seulement qui serait à fustiger !

La double dé-stigmatisation – côté hypotextile et côté hypertextile – est nécessaire par respect du principe de réciprocité culturelle textile. Il permet la diversité des apparences textiles.

On peut partir du fait que les « extrêmes textiles  », l’hypertextile (le voile) et l’hypotextile (le string seulement ) sont très souvent objet d’une critique sévère, d’une critique stigmatisante . Il y a à distinguer la critique du ou des vêtement(s) de la critique des personnes qui les portent.

Il y a lieu de savoir si ce port de l’hypotextile (une mini-jupe et talons) ou si ce port de l’hypertextile (voile et jupe longue) est libre ou contraint. C’est un point très important. Il est évident que la critique est possible et doit le rester contre celles et ceux qui imposent des tenues aux femmes, y compris si c’est un autoritarisme venu de la religion . La religion ne saurait servir de bouclier pour empêcher cette critique. La critique doit au contraire être maintenue et développée.

Concernant la gêne portant sur la vue de cette « différence textile », elle peut porter sur l’un ou l’autre du spectre textile (string ou voile) et il n’y a pas de raison qu’une gêne soit jugée plus respectable qu’une autre.

S’agissant d’un port libre, à fortiori d’une personne adulte, il convient de respecter cette personne et de pratiquer le « double regard  » : voir la personne sexuée (voile ou string) et voir aussi et surtout la personne humaine digne comme toute autre.

S’agissant d’un port libre, à fortiori d’une personne adulte, la déstigmatisation sur un mode universaliste doit alors porter sur les deux extrêmes du spectre textile. Dans une telle perspective militante universaliste anti-stigmatisation on ne saurait se montrer choqué pour une tenue et pas pour une autre. Autrement dit, il semble bien que ce militantisme textile universaliste, fondé sur la liberté du sujet, puisse proposer dans le cadre de la « réciprocité multiculturelle textile » ces deux refus liés :
 Refus de stigmatisation d’une personne qui porte un string.
 Refus de stigmatisation d’une personne qui porte un voile.

Christian DELARUE

Il s’agirait avec le thème sur la « réciprocité multiculturelle textile » de « respecter la diversité des modes humains d’être au monde et de leur expression » (Alain Renaut in La France doit faire le choix d’un multiculturalisme tempéré, Le Monde, 15 janvier 2015, pages Débats,) mais sans favoriser ni des privilèges de conscience (celle de la religion), ni de ce fait des impositions autoritaires