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LE ROI NE MARCHE PLUS IL VOLE....

17 février 2018, 16:05, par dupre

tout à fait d’accord avec l’appel à une indispensable unité, je partage la même critique des grèves, manifs et pétitions qui se font secteur par secteur (j’allais dire : corporation contre corporation), le patronat peut continuer de se frotter les mains avec le plus terrible coup d’état antisocial depuis la guerre de 39-45, voilà ce que nous prépare Macron. La guerre des classes, c’est l’oligarchie qui s’apprête à la gagner, elle l’a bien compris. Car la classe moyenne, malgré son appauvrissement programmé par les grandes banques, les transnationales, et par leurs valets (mais aussi profiteurs)-je parle de Sarkosy, Hollande, Macron et leurs ministres qui sont pour beaucoup d’entre eux de gros actionnaires de ces firmes prédatrices, la classe moyenne, donc, malgré son appauvrissement, est résignée, victime de son individualisme que le capitalisme a su lui inculquer. Je fais partie de cette classe moyenne, et, lors de mes vingt ans dans les années 1980, j’ai dansé en solo, comme beaucoup, sur un air de disco dont les paroles étaient "chacun fait c’qu’illui plait plait plait"...oui, il est des musiques plus efficaces que le catéchisme, pour endocriner les masses, je suis tombé dans le panneau à mes vingt ans, et nous sommes nombreux à nous être faits piéger. Mais un changement en profondeur vient de commencer dans nos manières de lutter. Aujourd’hui une partie de la jeunesse fait céssession, elle lutte, dans les ZAD aux côtés des paysans, et gagne comme à Notre Dame des Landes, sans avoir besoin de faire grève. Il nous faut tirer les enseignements de ce qui est en train de se passer. A l’inverse, nos grèves se heurtent à l’individualisation des classes moyennes, et à la dépolitisation des classes dominées. Mais si nous réveillons nos aspirations à un autre choix de société comme en décembre 1995 qui a précédé l’altermondialisme, alors nous pourrons renouer avec la victoire (et seulement à cette condition là). Là encore, les zadistes, avec leurs expériences de vie antiproductivistes, nous ouvrent des perspectives, à travers leurs expériences de vies alternatives. Il nous faut inventer une lutte des classes écologiste. Ce qui suppose de quitter le consumérisme. Les classes moyennes ne peuvent pas faire grève illimitée, tant leurs membres sont prisonniers des crédits qu’ils ont contractés. La grève, il faudra encore la faire ces prochaines semaines, en faisant converger nos actions, certes, mais la grève du travail ne pourra pas aboutir sans une grève de la consommation. Je ne vais plus acheter dans les hypermarchés depuis quatre ans, je préfère les achats en dehors des multinationales qui nous exploitent, et en dehors de la TVA, qui alourdit l’impôt, ce dernier étant de plus en plus au service d’intérêts privés. Je paie des impôts, et c’est normal quand ils financent des services publics. Surtout quand ils nous offrent (encore...) la sécurité sociale depuis 70 ans, grâce au Conseil National de la Résistance, à Ambroize Croizat et à celles et ceux qui ont parfois payé de leur vie cette génial création. Mais je suis aujourd’hui révolté de voir que nos impôts servent à financer des banques et grandes entreprises via le "remboursement" de la "dett’scroquerie", via des projets inutiles et imposés, via des recherches d’organises publiques pour des firmes privées (comme les recherches sur les OGM). Oui, les classes moyennes doivent , aux côtés des classes les plus pauvres, réfléchir à cela. Voilà mon analyse, que je vous adresse, elle vaut ce qu’elle vaut, mais, si vous pensez qu’elle peut nous aider à nous sortir de cette aliénation, la pire depuis la Libération il y a 74 ans, faites en quelque chose avec la vôtre. Luttons pour l’émancipation des classes dominées, contre la domination des uns sur les autres, et d’une grosse partie de l’humanité sur la planète que nous rendons inhabitable par le productivisme. Grève du travail, oui, mais aux côtés d’une grève de la consommation !