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Gender Recognition Act : la lutte des femmes britanniques pour ne pas être effacées

13 novembre 2018, 20:17, par female-_

Bonjour,

Tout d’abord il faut que je précise que je ne suis pas l’auteure de ce texte qui est tiré du blog "racine rouge" de "Cecilia L." (lien au début de l’article). Si vous souhaitez une réponse de sa part, je vous conseille donc de poster votre commentaire sur l’article original (je pense qu’elle sera intéressée pour parler avec vous car il est malheureusement devenu difficile de trouver de femmes trans prête a discuter de ces questions.)

Je vais cependant répondre en attendant, en vous remerciant pour votre réponse.

Cet article est écris dans le texte du succès croissant d’un mouvement transgenre / "queer", de tendance (très) libérale qui promeut des idées et des politiques dangereuses à la fois pour les femmes, les homosexuel(le), les enfants qui ne se conforment pas eux normes de genre et les personnes dysphoriques et transgenre.
Leurs idées repose sur la négation du sexe et la promotion de "l’auto-identification" (self id), principe individualiste selon lequel est femme toute personne qui affirme qu’elles est femme (en dehors de tout critère tangible, qu’il soit le sexe biologique ou toute procédure qui a ’heure actuelle permet le changement légal de sexe) de même pour le fait d’être un homme, et affirme également que des personnes (non-intersexe) peuvent être ni des hommes ni des femmes.
Les revendications de ce mouvement sont donc le changement d’état civil sur simple demande (voir la suppression de la mention du sexe à l’état civil) et l’ouverture des espaces réservées aux femmes à toute personne qui souhaite y avoir accès, sur simple déclaration. Ce qui revient à l’abolition des droits acquis par les femmes qui leurs sont garantie selon leur sexe biologique (avoir des espaces séparées quand leur intimité et leur sécurité l’exige, le fait de ne pas pouvoir être fouillée par des flics de sexe masculin, le fait d’avoir accès à des dispositifs dits de "discrimination positive" par exemple la parité sur les listes électorale ou les bourses scolaire qui leur sont réservées etc) ainsi qu’à la mise en péril du travail statistique de mesure des discrimination sur la base du sexe.

La majorité des féministes radicales (et probablement l’auteure aussi) respectent tous à fait le fait que des personnes dysphoriques effectuent une transition médicale, légale, sociale et leur souhait, de ce fait, d’être conventionnellement assimilées au sexe opposé à leur sexe de naissance, et soutiennent un certains nombres de simplifications des procédures de changement d’état civil ainsi que les mesures contre les discriminations des personnes trans. La majorité entendent les demande des femmes transgenres à ne pas être contraintes à partager un certains nombre d’infrastructures avec les hommes qui les agressent verbalement ou physiquement, et soutiennent la créations d’infrastructures spécifiques (par exemple la mise à disposition de vestiaires individuels, la création de structures d’accueil pour les personnes transgenres sans abris etc...) ce qui permet de concilier la sécurité de ces personnes avec le respects des droits acquis par les femmes. Des groupes de personnes trans soutiennent également ce genre d’initiative et s’opposent à la réforme du gender recognition act, comme "transexual voices matter " ou l’activiste trans Miranda Yardley

Mais les militant-e-s du mouvement trans libéral dont s’inspire la réforme du gender recognition act evoquée dans cet article s’opposent à cette vision et souhaitent l’assimilation totale avec le sexe opposé à leur sexe de naissance (les militant queer affirment que les femmes trans sont des femmes dans le même sens que les femmes biologiques, qu’elles sont "female" -femelle- et pareil pour les hommes trans), le libre accès aux lieux et ressources réservés aux femmes sur simple demande (une fois de plus, sans condition de transition médicale), avec le mépris le plus total pour la sécurité des femmes, et plus récemment, une très grosse dérive homophobe consistant à dire que le fait pour une lesbienne de ne pas vouloir coucher avec une femme trans ou pour un homme gay de ne pas vouloir coucher avec des hommes trans est transphobe et constitue un acte de discrimination (ils vont parfois jusqu’à dire que l’homosexualité est une forme de perversion ). Une autre de leur revendication est la possibilité de mettre sous blockeur de puberté puis sous hormones tout enfant non conforme aux normes de genre, ce qui est extrêmement sexiste et représente des risques de santé

Le ton du débat est très fortement monté des deux côté car ces militant-e-s ont tendance à refuser tous débat avec les féministes radicales diabolisées sous l’acronyme "terf" allant jusqu’à faire annuler leur conférence, les faire renvoyer des plateformes académiques ou médiatiques, les comparer à des nazis ou encore mener des campagnes de harcèlement à leur encontre. Ils ont par ailleurs une très forte tendance à balancer des propos extrêment violents et misogynes (propos haineux, menace de meurtre voir de viol).

Le débat est donc devenu quasi impossible, et cela pousse parfois, il est vrai, les féministe radicale à "tordre le bâton dans l’autre sens" et je comprend alors que vous puissiez le percevoir comme une violence.
De se fait, je vous encourage vraiment à faire entendre votre voix et votre opinion sur le sujet, et je vous remercie d’avoir manifesté une volonté de débat honnête.

Par ailleurs, je vous souhaite bon courage pour votre opération et une bonne continuation. Etant moi-même dysphorique, et bien qu’ayant renoncé à la transition et apprenant petit à petit à me réconcilier avec le fait d’être une femme, je comprend votre ressenti et vous avez tous mes encouragements.