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> GRÈVE GÉNÉRALE ILLIMITÉE : " ALLEZ-Y VOUS AVEZ RAISON "

1er novembre 2005, 22:45

Ce qu’avance Lutte Ouvrière comme propositions de lutte ne me parait pas particulierement révolutionnaire, c’est banalement du réformisme de base (et c’est pas mauvais) un peu frustre, c’est exact par contre...

Ceux qui trouvent ça ultra-gauche ou de politique du pire devraient un peu se pencher sur les pugilats verbaux entre socio-democrates et communistes dans les années 20 et ils trouveraient après qu’Arlette est une danseuse en tutu à côté, un modele de moderation (hi hi)...

Par contre le discours sur une direction de la CGT qui serait "corrompue" et "aristocratique" est evidemment inexact et mensonger. Ce n’est pas parcequ’on n’est pas d’accord avec une orientation et que la fureur nous habite (elle m’habite souvent je l’avoue) que toute injure est bonne.

Trop de réformisme oui peut-être. Le réformisme est valable quand il y a un partenaire prêt à faire un compromis acceptable.
Par contre, depuis les années 80 ce n’est plus possible. En face il n’y a plus de compromis acceptable, ils veulent tout !
Peut-être reviendront-ils un jour à plus de raison, mais ça ne viendra que par nos capacités à leur faire comprendre qu’ils risquent de payer infiniment plus cher que ce qui est demandé.
Mais bon...
Peu importe sur la science-fiction...
En attendant la fermeté n’est pas un jusqu’auboutisme, ni la politique du pire comme dirait un ami ici, mais le seul chemin qui nous reste..

Ce qui ne signifie pas en soi qu’il faille faire n’importe quoi.

....et ce n’est pas facile.... On enfile pour l’instant les défaites concretes dans les luttes comme des perles... tout en ayant des succes politiques sur la gauche en Europe et en France quand on s’écarte de la recherche de compromis introuvables avec le camps d’en face...

Et ce n’est pas facile à supporter...
Notre ami Esteban a des paroles de desespoir... et de rage.

Nous le comprenons bien, tous je pense, partageant souvent les mêmes sentiments, quelques soit nos attachements de gauche, bien persuadés, qu’au fond, la mère de nos malheurs étant la rapacité, l’autoritarisme, la violence et la gloutonerie sans limite des capitalistes, des groupes financiers dont le fonctionement interne, à la difference de nos syndicats, n’est pas régit par la démocratie (bon à rappeler)...

On ne débat au fond que des moyens d’y mettre un terme, ou d’en maintenir la dangerosité à l’interieur de certaines limites.

Et là le débat est ouvert...

Quand au mot d’ordre (je n’aime pas ce mot) de "grêve générale illimitée" ça me parait une proclamation puérile à ne pas utiliser d’une façon intemporelle...
Ca jette hors de ses gonds Esteban et je le comprends...
C’est l’enchaînement d’un mouvement social qui peut permettre à un moment de proposer celà aux travailleurs, quand les travailleurs sont massivement sur la même longueur d’ondes et que la proposition coule de source pour eux.
En dehors de ce genre de situation crier celà à tout propos et hors de propos ne fait rien avancer sauf à passer pour un halluciné...
Actuellement, même si on sent de fortes odeurs de poudre , même si je pense que certaines situations peuvent à tout instant basculer brutalement, il n’y a pas de mise en route , de lutte globalisée qui fasse que ce genre d’orientation puisse être envisageable en l’état...
Même à Marseille.

Vous avez fini par mettre en colère à juste raison notre ami Esteban,
c’est pas bien....

Copas