Accueil > ... > Forum 37986

> LE PRINCIPE DE PETER

7 décembre 2005, 21:42

D’accord ,

Alors voilà du bien concret de chez "ceux qui feraient mieux de bosser que d’écrire sur les forum".
Bref voilà encore du texte de moi. Pour essayer de montrer que la situation est grave mais pas desespérée.
Quoique pas trop confiant, j’ai l’impression que cela va aller mieux. Lire la suite.

Les entreprises ne fusionnent pas n’importe comment.
Elles ont une stratégie. Leurs dirigeants sont intelligents mais ils sont devenus trop sûrs d’eux.

Quelle stratégie ?

Simple. Efficace. Sans pitié.

Elle consiste à supprimer tout ce qui ne génère pas de profit, et à le sous-traiter à de petites entreprises.
C’est cela la métaphore du darwinisme social.
Les gros bouffent en premier, et laissent gentiment les miettes aux rats qui viendront ensuite essayer de survivre en se battant pour ces miettes.

La concurrence , c’est ça.

Les sous-traitants meurent à force de se battre comme de bons capitalistes libéraux.
Les généraux d’entreprises leurs disent : Bravo soldat !

C’est la mise en concurrence forcée des moins à même de se débrouiller.

La fusion des entreprises ne poseraient pas un très gros problème si elle ne s’accompagnait pas de ce qu’on a apprit à appeller "degraissage", comme si c’était pas la grosse bête qui était trop grosse, mais plutôt la grosse bête qui trouvait qu’il y a trop de rat autours de lui.

Sa stratégie, à la bête : Demander aux rats de l’aider . Leur expliquer que c’est dans leur intérêt d’être de plus en plus travailleur, motivé, nombreux, à se partager les miettes.

Et pendant ce temps la bête grossit. Et demande aux rats de maigrir, de faire des efforts supplémentaires.

Des propositions ? D’accord.

Primo, si vous avez parmi vous des gens qui disent partout qu’il faut bosser à mort pour survivre face à la guerre économique mondiale actuelle, toujours rétorquer que :
Premièrement, les "guerriers" à la tête des plus grosses firmes qui fusionnent ne meurent que rarement d’autre chose que de vieillesse. C’est une chose qui peut paraitre dérisoire, mais cela donne le ton du débat.

Secondo, bien affirmer que tout dirigeant, tout responsable qui ne dit pas clairement que la précarité est plus organisée que soit-disant subie par une menace de l’étranger, est un gros menteur. ça vexe.

Voir les preuves ci-dessous.

Exemple de mensonge énorme et pourtant pas trop démenti : La chine nous aurait envahi avec son industrie et ses textiles.
Nuance : des importateurs français on gagné un pognon fou en important des produits à bas prix, sans espoir de concurrence puisqu’il n’y a pas de comparaison entre les couts et la force de production chinoise et celle de la france, pas plus que le sort des travailleurs chinois n’est très enviable.

Carrefour , c’est français.
Total , c’est français.
Les chinois qui travaillent en france sont la plupart pauvre.
Je renonce à énumérer d’autres exemples.

La france est un pays riche qui exploite le monde.

Par conséquent, l’étape 1 , c’est de ne plus accepter sans réagir , en rabachant, en répétant, le discours qui consiste à dire que la france n’a plus d’argent en caisse.
Faux .

D’abord, je vous le dit au premier degré, sans humour, l’argent cela n’existe plus au sens physique du terme.
Avant, il y a longtemps, c’était des réserves d’or qui représentait la valeur de l’argent.
Un tas de métal. De l’or parce qu’il y en avait peu.

Le discours des riches était le même que maintenant : pauvres, l’heure est grave. Car l’or manque !

Aujourd’hui l’argent, ce sont des octets qui circulent. Du rien. Des chiffres comme sur une calculatrice.
Ce qui compte, c’est le pouvoir de dire "il y a tant d’argent disponible".

Par conséquent : la gratuité généralisée de certains services publiques pourraient très bien être une politique à mettre en oeuvre, pas une utopie si c’était dans cette direction que les dirigeants VOULAIENT aller.

Après avoir lu ça, essayez de discuter trente secondes avec un libéral, avec un pro-sarkosy, pro-villepin.
Il va manquer d’arguments.

mais discutez surtout avec des élus de gauche. Ils vont être d’accord. Demandez-leurs des garanties.

Cela s’appelle de la politique.

Et ça marche.

jyd