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> Faut-il brûler Robert Redeker ?

5 octobre 2006, 22:08

Ce soir je dis à N. de mon chagrin. Mounir a eu ces mots « c’est ma dernière semaine ». Des mots que d’ordinaire on réserve à la quille lorsque tout à la joie de quitter un dur labeur on sait qu’on aura enfin du temps pour soi. Ce soir quelques larmes me sont venues .Et voilà N. comme à son habitude soupçonneuse, incapable de concevoir l’étendu des dégâts sans minimiser par son attitude la veulerie d’un pays ouvertement raciste et xénophobe que guette un totalitarisme sans précédents. « Mais est-ce qu’il a fait ce qu’il faut au moins ? ». L’ignorance de cette femme est celle d’une proche, c’est la paresse de l’esprit et c’est plus probablement le refus obstiné d’admettre que ce système brise. Voilà à quelles extrémités crétines nous amène cette idéologie qui nie tout à la fois la souffrance humaine, le bon sens, les plus élémentaires notions de psychologie. Imbécile !! Que crois-tu qu’il t’arrive quand ta femme te quitte, se fait faire un enfant, s’accapare tous vos biens par la force avec l’aide de ses parents, et refuse de signer ces maudits et dérisoires papiers qui te permettraient de rester là où tu veux vivre ?! Quand ta femme et ce pays se débarrassent de toi, sous le prétexte qu’il te manque la signature d’une bécasse au bas d’un document froid ?! Tu fais une dépression, les crises d’angoisses se succèdent. Chaque soir tu entends ta folie gronder. Tes parents pleurent. Chacun de ceux que tu rencontres, aussi bien intentionnés soient-ils ont de ces maladresses et de ces réactions qui te condamnent à une plus grande solitude encore, à maudire un monde où les tiens sont souillés par la saloperie, Redeker, Le Figaro et tous ceux qui se sont pressés de leur emboîter le pas, trop heureux de justifier de leur lâcheté et de leur égoïsme par la façade bien commode de la défense d’une liberté d’expression à laquelle ils s’attachent pour ne pas perdre leur propriété privée et leurs colonnes dans un canard. Cette liberté d’expression qui est refusée à ceux que le système opprime parce que ce soir, comme tous les soirs que fait ce vieux monde dégueulasse, ils ne sont compris ni par toi N., ni par tes semblables ! Allez au diable !

régis duffour