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> Incendies de bus cette nuit, ça sent le barbouzage

30 octobre 2006, 19:40

Je vous trouve géniaux les deux derniers intervenants : "C’est le lumpenproletariat, c’est des rebus, c’est réglé, marx le disait"...

Ca va pas plus loin du point de vu de votre engagement, de votre questionnement militant ??? On dirait que tout coule, que tout est écrit et que y a plus qu’à faire comme d’hab, organiser les prolos, les vrais, ceux qu’ont encore un taff !

Bon sang ! Ce qui s’est passé l’automne dernier, pour l’avoir vécu quotidiennement, et pour vivre ce qu’Olivier Masclet appelle "la gauche et les cités : le rendez-vous manqué" (enquête sociologique sur des habitants de Gennevilliers/92 en 97), moi ça M’INTERROGE REELLEMENT SUR COMMENT MILITER.

On peut se contenter de continuer de lutter dans les boites avec ceux qui peuvent encore se battre (et encore à peine ! Vue la précarisation y compris des non précaires) et laisser tomber de plus en plus de monde, ces gens de plus en plus nombreux qui n’ont plus accès au monde du travail que de manière "intermittente" avec une pression plus dure et une précraité qui s’étale sur des décennies. Mais au rythme où va cette précarisation, il n’y aura plus que cette poussière que vous méprisez tant et le fascisme sera arrivé...

Ce que je soulève ; depuis hier dans mes post, c’est "ET NOUS LES MILITANTS COMMENT ON RENOUVELLE NOS PRATIQUES ?" Quand est-ce qu’on se bouge vraiment le cul sur la précarité par exemple ??? Comment envisager un travail militant de quartier au delà des boites ??? Comment bouger les syndicats sur les boulversements actuels du monde du travail qui prennet les gens à la gorge ???

Avec de telles réflexions de votre part, difficile de rester fraternelle dans ces conditions... Mais pas tout à fait résignée !

Amel