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> Reponse de j.BOVE à la lettre ouverte de militants de la LCR

24 novembre 2006, 17:27

Moi je me demande ce qui a bien pu remonter autant JB. Mais le fait est qu’il a du mal être conseillé. Ce n’est pas possible autrement quand on sait que MG a simplement proposé d’être candidate à la candidature !

Certains ont intérêt, et notamment au PS, à ce que mouvement soit le moins fort possible. Les enjeux sont énormes. On l’a bien compris. Ils se situent au niveau européen. Et en Europe comme aux Etats-Unis, beaucoup commencent à craindre qu’en France la gauche soit un peu trop à gauche. L’ombre de Giscard et du libéralisme continue de planer sur le continent. Nous ne sommes pas défaits de ce problème. Le programme et les intentions du PS ne sont pas clairs. C’est pour cela qu’un bon coup de barre antilibéral ne peut pas faire de mal.

Les majoritaires de la LCR espèrent agir par la voie électorale. Mais ils savent pertinemment que leurs positions dures ne permettront pas la mise en application d’un programme crédible pour tous les français. Ils sont un peu trop gourmands.

Il eut toujours été possible pour les membres de cette formation de démissionner après la victoire du mouvement antilibéral en cas de non respect d’un certain nombre de règles. En politique, il faut savoir que l’on a jamais les mains complètement liées. Des ministres communistes l’ont bien fait dans les années 80 quand ils s’aperçurent que la ligne du PS était par trop libérale. OB pourra multiplier les meetings, il ne parviendra pas à faire monter la mayonnaise autour de son nom et de sa formation. Et quand bien même il obtiendrait 6 ou 7 %, les marges de manœuvre resteraient très limitées. S’ils veulent que la population désespère, ils ne peuvent pas s’y prendre mieux. Après tout, peut-être est-ce là leur stratégie.

L’alternative antilibérale, elle, peut (pouvait) compter sur à peu près 12- 13 % des voix au minimum en admettant que tout le monde rejoigne le mouvement et qu’une bonne campagne médiatique soit mise en place. Aujourd’hui, on entend surtout : "Le mouvement antilibéral se déchire".

A mon avis, le contenu du programme fait reculer certains hommes de gauche. Il est vrai que le monde de la finance et du business a pris un poids considérable en France. Il n’est pas aisé de partir sur d’autres voies. Mais ce n’est pas parce qu’une tâche est difficile qu’elle est impossible à réaliser. Impossible n’est pas gaulois.

Un certain nombre de nœuds n’ont pas été défaits. Et il restent bien serrés. Il manque peut-être un leader charismatique capable de fédérer les énergies.

mncds.